Jour 2
La journée commence doucement et sous de meilleurs hospices comparé à la veille. Le soleil est plus que présent et le Hellfest ressemble beaucoup plus à l’événement que l’on connaît et qu’on apprécie. La foule est aussi au rendez-vous : dense et compacte, il faut parfois avoir de la patience pour se déplacer, les festivaliers vont de long en large, à droite à gauche… bref un festival en quelque sorte !
Il est 15h25, les organisateurs assurent de nouveau en accueillant les pères du Métal prog, les grands pères du Hard Rock, les parents d’un certain Maiden, j’ai nommé UFO. Le public de connaisseurs apprécie les morceaux Blues des Anglais qui n’ont plus rien à prouver, juste faire plaisir à leurs fans et les faire chanter. On notera tout de même une vraie aubaine de pouvoir les avoir en face de nous en 2011. J’avoue ne pas être un aficionado et décroche à un certain moment. Voila un groupe que j’attendais de pied ferme : la décharge publique. Municipal Waste arrive sur les planches de la Main Stage 2 juste à la droite d’UFO sur une intro un peu décalée type synthé de The Final Countdown.
Et c’est parti pour un long show thrash revisitant les classiques du style S.O.D. Très énervée, la fausse s’active créant ainsi d’importants nuages de poussière. Un combo qui pour résumer ne se prend pas la tête et qui se balance juste la sauce. Excellent pour calmer les ardeurs des metalheads en manque de mouvement. Décidément le Hellfest 2011 fait office de grand revival : les mecs sont de retour dans la zone ! Thin Lizzy nous offre de bien belles chansons qui ont bercées un bon nombre de personnes dans leur enfance tel que Whiskey In The Jar et The Boys Are Back In Town. Un magnifique moment Hard Rock et une petite pensée pour le regretté Phill Lynott. Un rapide coup d’œil pour les rois du Thrash old shool Allemand, j’ai nommé Destruction qui ont envoyé une sacrée charge à tous les métalleux, qui au passage sont beaucoup plus nombreux aujourd’hui. 18h50, le temps passe et le style change immédiatement avec les finlandais d’Apocalyptica.
Ils sont visiblement attendus et ces derniers arrivent à bien chauffer à leur manière, notamment à coup de reprises de Metallica (Master Of Puppets ou Seek And Destroy), un public prêt à tout pour profiter de cette longue journée. Trois violoncellistes, accompagnés d’un batteur à crête, ont l’air de mettre tout le monde d’accord ? Il en faut pour tous les goûts. Passages courts mais intéressant vers 1349 mais obligatoire juste après vers les second seigneurs du thrash Allemands Sodom (le troisième étant Kreator, je tenais au passage à remercier les organisateur d’avoir réunies ces trois formations en une après-midi). L’événement du Hellfest est enfin là ! Face à un impressionnant mur de Marshall : Zakk Wild de Black Label Society. Inutile de présenter le groupe, juste qu’il rassemble les différents styles parmi un public extrêmement abondant.
Impérial et imposant, ce leader charismatique explose les solos d’une précision chirurgicale avec une classe légendaire (parfois un peu de longueur tout de même). Malheureusement un autre show à ne pas rater s’opère en parallèle. A la RockHard Tent, les grecs de Septic Flesh sont en train plonger dans les ténèbres une partie du fest. Visuel soigné et jeux de lumières impressionnant, ces derniers avec leur Death apocalyptique, construit de nappes de clavier guerrier et de chants d’opéra sombres, me font frémir. J’aurais fait pas mal de détours depuis hier, beaucoup de concerts se chevauchent et c’est la seule solution pour profiter de tous : Bolt Thrower, Converge, Scorpions (par chance juste pendant Style Loving You uniquement pour sortir le briquet) tombent tous les trois simultanément: je me suis attardé sur Converge qui, comme à leur grande habitude, me procure toujours autant de satisfaction. Il ne faut pas oublier le brillant et retentissant hommage à un grand Homme. Patrick Roy qui nous a quitté il y a environ un mois. Feux d’artifices énorme et musique d’AC/DC. Mr Roy, we salute you !
La fin de soirée sera tout aussi compliquée à gérer avec les deux groupes suisses à savoir Coroner et Tryptykon. Je ne veux absolument pas manquer ce denier car c’est le nouveau groupe de l’ancien leader du culte Celtic Frost Thomas Gabriel Fisher. Le premier morceau est d’emblée une reprise de Celtic à savoir Procreation (Of The Wicked). J’ai tout de suite l’impression que c’est un nouveau projet, tout comme Cavalera Conspiracy. Non ce n’est absolument pas le cas mais je n’accroche pas, dommage. Rapide crochet à la Terrorizer pour observer de loin Bad Brains qui ne m’enchante pas, la voix étant très molle. Pour enfin finir par Coroner qui ont décidé de se reformer après 15 années de silence. Voila une journée bien remplie et à demain pour la dernière. BONNE NUIT.