Jour 3
Troisième et dernier jour de la passionnante saga Hellfest 2011. La fatigue est palpable mais le temps reste clément… pour l’instant. Ce dimanche s’annonce chargé, les boissons énergisantes sont la bienvenue. La foule est à mon humble avis moins nombreuse que la veille et il n’y a plus de gobelets officiels, misère ! Ce qui ne change pas le dilemme quotidien au sujet des groupes à voir et qui se chevauchent… que sera sera.
Premier concert, première attente et première déception. L’ancien bassiste légendaire des Guns se produit sur la Main Stage 1, Mr Duff Mc Kagang. Plutôt content de l’apercevoir mais je me lasse très vite de son pourtant bon Hard Rock. Un petit It’s So Easy en guise de dernier morceau et l’honneur est sauf. Cinq minutes m’auront largement suffit pour me faire une opinion sur Pain of Salvation : je n’aime pas (très égoïstement car ce n’est juste pas mon registre). Peu importe, j’attends désormais le Super Group Cavalera Conspiracy pour 17h00 avec une légère appréhension. Ceci me donnera un mauvais jugement : écouter du réchauffé Soulfly avec des reprises de reprise de Sepultutra, non merci. Même si, je l’admets, c’est toujours un réel plaisir de voir Max.
Je préfère me diriger vers la RockHard Tent pour écouter le True Death Metal de Grave. Ces derniers nous font un paquet de morceaux de l’album Into the grave, ce qui me rend de bonne humeur. Un petit répit pendant Anathema dont je prends un méchant plaisir à éviter pour retourner vers la RockHard pour l’événement Death de ce week end. La reformation des Allemands de Morgoth après 15 ans de silence était inespérée et donc plus qu’appréciable. Le quintet arrive sur scène et sous les applaudissements. Ils envoient la sauce sans attendre. Au bout de trois morceaux, le frontman, avec ses jolies lentilles vertes, nous dit qu’il est content de jouer en France. Rapide et violent, ils n’ont pas perdu de leur efficacité. Je ne prête quasiment pas attention à Mr Big sauf lorsque j’entends au loin une reprise des Who (Baba O'riley) en tant que rappel. Ma mission est maintenant d’assister au show de Doro. If you like old school metal, then you will enjoy !
La belle chanteuse avec sa voix légèrement cassée donne une petite touche féminine au fest. Fondamentalement années 80, et à défaut d’apprécier ce Heavy Metal, c’est toujours agréable de la voir taper de longues poses. Suit un autre monstre du Heavy classique : chaînes, cuir, clous, beaucoup de feu, un drapeau d’arrière scène qui ne cesse de changer et même une Harley, face à un océan de festivaliers, Judas Priest est bien un des plus gros événements 2011.Je vais surtout adorer un Breaking The Law suivi dans la foulée de l’énormissime Painkiller : le rêve est pour moi enfin réalisé. Après un good bye amical de Rob Halford, c’est au tour de Therion de prendre la relève sur la Main Stage 2, la tâche s’annonce difficile. La foule s’est dispersée et beaucoup de gens se sont assis pour attendre la suite. Il est donc très difficile de se frayer un chemin vers la scène. Le style des Suédois ne m’appartient pas, voire absolument pas. Leur Métal Sympho avec voix lyriques (parfois même criardes) ne me plait pas. Visuellement parlant, le show est appréciable : musiciens nombreux (deux chants et deux choristes par exemple), light tamisés, esthétique soignée avec de beaux vêtements bourgeois.
Il y aura même une jolie danseuse du ventre qui vient nous charmer pour un court instant. C’est la dernière ligne droite pour moi : je commence par Dark Tranquillity à la RockHard. Etant fan je n’aurais peut être pas un avis très objectif ? Si tout de même. Gros son, lumière soignée et écran diffusant des images d’astres et bien d’autres, je les trouve plus actifs qu’à l’accoutumée. Bref, c’est toujours un plaisir de les voir. Marathon pour aller jusqu'à à la Terrorizer avec l’ancien, très ancien, (et surtout ancien groupe de Lemmy au début des 70’s) Hawkwind où je constate que ces derniers sont en retard. Parfait, je vais pouvoir zyeuter le début. Ils se font un poil attendre et le top départ est donné. Concert très sombre et, comme ils se définissent, très space. A l’image de Pink Floyd, il faut pouvoir rentrer dedans (et une fois rentré en ressortir). Ce rock giga psyché est à écouter sûrement sous substances psychotropes, ou du moins dans un état second, pour être apprécié à sa juste valeur. Point final à trois jours de fest : le prince des ténèbres Ozzy Osbourne. Entendre des standards de ce dernier et même pas mal de titres de Black Sabbath donne encore une nouvelle étoile au Hellfest.
De grosses longueurs avec l’habituel et toujours aussi rasoir solo de guitare (c’est impossible de comprendre Gus G.) puis aussi solo de batterie. Pour mettre en ligne cette page, je dois partir tôt et rate donc un certain Kyuss... A peine parti, c’est déjà avec beaucoup de nostalgie que je quitte le site (ce qui ne m’empêche pas en même temps de réfléchir à l’année prochaine). Our music, our Religion était le mot d’ordre cette année : je pense bien que les organisateurs on réussi leur pari. Rendez vous donc à l’année prochaine en espérant que ces derniers vont de nouveau nous étonner.