HOT on the rocks!

Interview des Sticky Boys

samedi/04/10/2014
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DSC_0052Art’n Roll : Le premier album était top mais au niveau promo j’ai comme l’impression que c’était un peu à l’arrache, du coup comment se passe la collaboration avec Listenable et qu’est que ça fait de se sentir encadré ?

 

Alex : C’est mieux, ça met les choses un peu en place, on est arrivés un peu comme des petits novices, pour le premier album on l’a enregistré tous seuls, on a tourné, on a trouvé un label et là les choses se sont mises en place. Ça a continué d’évoluer, on a eu un clip qui est sorti donc on s’est dit que ça sera bien de faire quelque chose autour du clip afin de redonner un coup à la promo du disque. La suite s’est déroulé assez naturellement car du coup on savait très bien qu’il fallait faire la promo en amont, on a donc vu tout ça avec eux, et c’est vrai qu’ils sont très réactifs que ce soit pour répondre au téléphone ou aux emails.

 

Tom : On a plus pris notre temps, nous étions moins dans l’urgence que sur le premier album. Sur le premier album on a voulu tout faire tout de suite, alors que pour Make Art on a été un petit peu plus organisé, on savait qu’on allait enregistrer donc on était moins dans l’urgence et Listenable nous a accompagnés dans tout ça.

 

AnR : Dans le premier album « This is Rock’n Roll » on avait la sensation que vous aviez un peu balancé tout le Rock’n Roll qui était en vous, sur Make Art à la première écoute on ressent un peu plus de structure, êtes vous d’accord sur ce point ? Comment expliquez-vous ce ressenti ?

 

Alex : Oui et non ! Beaucoup de gens m’ont dit la même chose aujourd’hui, mais qu’au final plus on l’écoute et moins on le ressent. Mais ce sentiment est valable pour les gens qui connaissaient le premier album. Pour ceux qui nous découvrent avec celui-ci, on nous trouve toujours les mêmes références. C’est un peu comme avec la promo, ce qui est différent c’est qu’avec le premier album on est arrivés en studio avec nos références et on a tout balancé comme ça, on les avait depuis longtemps nos compos mais on ne savait pas comment les mettre en boite, alors que celui là c’est tout le contraire, on a composé très rapidement, environ 2-3 mois et en revanche pour le studio on avait tout balisé. On avait fait un pré-prod chez Francis Caste au Studio Sainte Marthe (ou on a d’ailleurs aussi enregistré le premier) pour prendre du recul, et après beaucoup d’échanges avec lui en arrivant en studio on savait plus ou moins où on mettait les pieds, c’est ça la différence. Donc oui car au niveau studio c’était plus structuré mais non pour les titres car c’est du jus du même bol de soupe.

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Tom : Tout est sorti en quelques mois, mais on commençait déjà à avoir plus de recul sur ce que l’on est capable de faire, sur la façon dont on sonne, sur le rendu des compos que l’on peut avoir, du coup ça nous donne un peu plus de capacité à exprimer des choses différentes et à créer des morceaux un peu plus variés, à mettre des influences un peu différentes, chose que l’on osait pas faire avant car on était encore des débutants. Tous ce que l’on savait faire c’était balancer la purée et pas forcément capable de varier ce que l’on allait faire. Sur « Make Art » on a été capable de plus varier car on a eu plus de recul sur notre musique. Donc je dirais que cet album est probablement un peu plus riche.

 

AnR : Cet album tout comme le premier est évidemment Rock’n Roll mais on trouve un esprit punk sur certaines chansons, est ce que ça a justement un rapport avec ce que tu viens de dire ?

 

Tom : Le punk c’est quelque chose que l’on a toujours écouté, toujours aimé, que ce soit le punk fin 70 ou 80’s, les Clashs, les Ramones ou le punk des années 90 avec la vague californienne qui est toujours super agréable à écouter, qui sent le soleil, c’est de la musique qui nous a toujours plu. On n’a pas eu la présence d’esprit d’en mettre sur le premier mais sur celui là avec du recul on s’est dit qu’on pouvait oser. On a voulu mettre tout ce qu’on aimait et ce qu’on avait envie de faire.

 

AnR : Comment le choix de mettre « Mary Christmas » en chanson de présentation s’est-il imposé ?

 

Alex : On a de la chance car on a un label très cool, alos on a pu choisir. L’idée était de réfléchir à quel morceau mettre en avant, car on avait quand même conscience qu’il y avait eu un petit changement donc si on avait mis le titre le plus hard rock en avant ça ne nous représentait pas forcément, de même que si on mettait le titre le plus punk ça ne nous représentait pas forcément non plus. On a donc décidé de chercher celui qui était un peu au milieu.

On s’est dit que ce titre était un bon compromis.

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Tom : En plus, ce morceau est super simple et super court, droit dans ta face, très accrocheur. Ce morceau était taillé pour ça, il collait parfaitement donc on l’a choisi.

 

Anr : En parlant de « Mary Christmas », il y a cette phrase « You’re the star from my christmas tree », elle me fait sourire a chaque fois que je l’écoute, est-ce que vous pouvez nous parler un peu de l’écriture des chansons ?

 

Alex : Ça se passe qu’on essaie de trouver des thèmes qui nous plaisent.

 

Tom : Il y a pleins de thèmes qui sortent. Dans la palette de sujet que l’on aborde, il y a des choses autour des femmes, des copains, de la fête ou encore du Rock’n Roll. La plupart du temps c’est moi qui émet les thèmes et qui écrit du texte au kilomètre. J’aime bien écrire des petites phrases comme ça, des phrases un peu kitsch, drôles qui sonnent bien, on en écrit pleins et ensuite on met ça en forme dans les morceaux pour que ça raconte une petite histoire.

 

AnR : Il y a beaucoup plus de chœurs dans le second album que dans le premier, comment ça se fait ?

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Tom : Il y a une première raison, c’est que l’on était plus capable de les faire. Sur le premier on ne savait pas encore comment les chœurs fonctionnaient exactement. La deuxième raison c’est que notre grand chouchou de bassiste a une oreille plus fine et friande d’harmonie de chœurs, qui a écouté beaucoup de Queen, comme sur le premier album il est arrivé alors que beaucoup de chansons existaient déjà, sur « Make Art » il s’est plus permis de donner des idées, de dire comment il voyait les choses et on l’a suivi.

 

Alex : J’en vois une troisième. On a pris le temps de les faire, car en plus d’avoir travaillé pour savoir les faire, ça rejoint les 2 raisons que Tom à donné, mais on a pris le temps de discuter du rendu que l’on voulait, rien que sur les chœurs on a passé 3 jours dessus.

 

AnR : On va revenir un peu sur les chansons de l’album, Mrs Psycho c’est Miss Saturday Night mais un peu plus vénère ?

 

Alex : Mrs Psycho c’est Miss Saturday Night avec 10 ans de plus, celle qui va te dire vient mon loulou on va passer une super soirée.

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Tom : C’est celle qui va se faire passer pour la fille super indépendante, qui ne veut pas s’engager dans une relation et en fait tout ça c’est de la stratégie, toi t’arrive et tu tombes dans le panneau. Sans t’en rendre compte tu ne vois pas le temps passer et tu te retrouves avec 3 gosses à faire les courses, une maison de campagne en Normandie et à faire le ménage le dimanche en regardant Drucker.

 

Alex : On n’est tout de même pas des gros machos, mais ce sont des choses que l’on retrouve dans les relations hommes-femmes, qui nous interpellent et nous font marrer et dont on a envie de parler.

 

AnR : Ça peut intéresser nos lecteurs, qui est cette ‘Juicy Lucy » ?

 

Alex : Alors, ce n’est pas une fille en particulier, c’est toutes les « Juicy Lucy ».

Il y a un membre du groupe (il joue de la basse) qui aime bien les filles un peu en chair, il nous a dit « les copains faudrait faire une chanson sur des nanas, mais au lieu d’écrire sur des bimbos en talons qui font des glissades sur des voitures de sport » j’ai envie qu’on parle des femmes rondes » donc on a dit « d’accord ». Et voilà comment est née « Juicy Lucy ».

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Tom : « Juicy Lucy » c’est la belle femme ronde, rayonnante et qui séduit, qui plait aux hommes et surtout à notre copain JB.

 

AnR : Une autre histoire sur une autre chanson ?

 

Alex : Oui avec la chanson «  Future in your hands ». Dans le nord de la France, on a des gamins qui viennent nous voir à tous nos concerts, la petite doit avoir 10 ans à peine avec son petit frère, le tonton les emmène. Et quand ils rentrent chez eux, ils en parlent pendant 3 jours c’est mieux que si ils avaient vu Mickey ou Donald. On leurs a donc rendu hommage car on s’est dit qu’il y avait ses gamins qui venaient nous voir à chaque concerts et que ça nous touchaient.

 

Tom : C’est assez représentatif d’une ambiance que l’on retrouve dans le nord, un peu familial, toutes les générations se mélangent.

 

Alex nous quitte pour faire une autre interview

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AnR : Raconte-nous un peu l’histoire de la chanson « Make Art »?

 

Tom : Cet album en général parle de tous ces groupes de rock qui tournent, qui vont en festivals, où il y a les pass artistes, les loges artistes, ou les gens sont un peu VIP, c’est un peu une élite. Tout ça nous semble un peu galvauder, on s’est dit que l’on n’était pas des artistes, on fait du Rock’n Roll, on s’en tape de tout ça, le vedettariat ce n’est pas pour nous et finalement cette attitude de se sentir artiste et différent de ceux qui sont dans le public, pour nous c’est pas du tout de l’art. On s’est donc dit que d’une certaine manière, on était pas des artistes et en même temps si ça se trouve c’est nous les artistes. Ça se trouve le fait de s’en foutre un peu et de faire du Rock’n Roll à la truelle, de prendre le camion et partir sur la route, si ça se trouve, l’art c’est plus ça que d’aller faire le beau dans le quartier VIP des festivals.

On a écrit la dessus, car il y a certainement des jeunes qui se disent « moi je veux être un artiste, je veux percer » et on a eu envie de leurs dire « ce n’est pas ça les mecs, le rock’n roll ce n’est pas ça, arrêtez de regarder les paillettes, allez parcourir la France avec votre camion ».

On parle de notre expérience à nous, on voulait se moquer un peu de l’art, car les groupes comme les Ramones ou les Machine Head, au final ce ne sont pas des demis dieux, ils sont là pour amuser la galerie.

 

AnR : La pochette représente bien le titre de l’album, qui est le génie du crayon qui l’a dessiné ?

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Tom : On a fait appel à un designer du nord, qui nous avait déjà réalisé les tee-shirts du premier album. Et le bonhomme qui est dessiné dessus, rappelle l’image que l’on retrouve au milieu du livret, la scène se passe pendant un cours de dessin, il y a un magnifique modèle en la personne de JB notre bassiste et il y a 2 élèves qui essaient de dessiner JB, mais le souci c’est qu’on ne sait pas dessiner, donc il y en a un qui joue au morpion et l’autre qui fait un bonhomme. Et en fait quand on a vu ce bonhomme on s’est dit qu’il collait parfaitement à l’idée de « Make Art ».

 

AnR : Pour l’album « This is Rock’n Roll », “Miss Saturday Night” est le clip unique de l’album, avez-vous un ou plusieurs clips en préparation pour “Make Art”?

 

Tom : On a 5 projets en tout mais on n’a pas les financements pour faire les clips. Pour le moment on essaie de trouver des financements pour faire un clip, au mieux on aura 5 clips, au pire on en aura 0. On espère en avoir au moins 2, d’ailleurs il y en a 2 qui sont vraisemblables. Je ne parlerais pas des titres car on ne sait pas s’ils vont se faire ou pas.

 

AnR : Comment se prépare la release party au Divan du Monde le 10 octobre prochain ?

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Tom : On va faire quelque chose de totalement différent par rapport à la sortie du premier album. On avait fait un truc totalement débile et décalé au 114, on avait fait un concert, on avait invité un champion de Body Building, une équipe de rollers derby, le sosie français d’Arnold Schwarzenegger, on avait mis des consoles de jeux.

Maintenant c’est le deuxième album, on a fait pas mal de concerts, on aime vraiment faire du live donc on a voulu mettre en valeur ce live, on a passé pas mal de temps à travailler ce spectacle « Make Art », ou il y aura des chansons du premier album aussi, il y aura des surprises, des reprises. On a ficelé un spectacle qui nous plait. La release party cette fois ci c’est surtout pour jouer notre musique chez nous à Paris, dans une salle qu’on adore, un quartier qu’on adore.

 

AnR : Si vous aviez la possibilité de faire le show de vos rêves, ça ressemblerait à quoi ?

 

Tom : On sait exactement ce qu’on veut, le concept est génial, on jouerait sur une énorme scène, elle serait de la forme d’un poing fermé tourné vers le haut et au fur et à mesure du concert il y aurait deux avancées qui descendraient dans le public, ça serait l’index et l’auriculaire de la main fermée et Alex et JB avanceraient pour jouer sur le bout des doigts et moi je resterais sur la paume qui se surélèverait.

 

Mamy

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