HOT on the rocks!

Blue Pills – Kadavar – Stray Train, Trianon, 30 Octobre 2016

lundi/31/10/2016
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C’est le changement d’heure aujourd’hui, c’est peut-être pour ça que je rate le premier groupe du concert, annoncé à 19h sur le billet, mais dont je vois la fin de la dernière chanson à 19h10. D’après mes sources, Stray Train qui ouvrait les hostilités, était un bon groupe de Rock, péchant peut-être un peu par manque d’originalité. De ce que j’en ai vu et entendu, le groupe a un son aussi facile à écouter que son nom est difficile à prononcer.

Heureusement, je ne raterai rien des deux groupes suivants. En attendant Kadavar, dont le très beau logo épuré, tout en triangles et formes minimalistes, apparaît sur scène dans une lumière bleue, j’observe la salle du Trianon où je met les pieds pour la première fois. J’aime beaucoup ce cadre d’une époque si éloignée, qui a accueilli tant d’artistes, tant de styles différents depuis le début du 20ème siècle.

Et avec les deux groupes à venir, il va aussi être question de voyage dans le temps. Dans les 70’s plus exactement. Kadavar tire ses origines de façon évidente de groupes tels que Black Sabbath ou Hawkind. Ce groupe allemand va nous montrer comment il est possible de jouer un style datant du siècle dernier mais sans être une copie fade. Premier élément : le lien avec le public. Dès leur entrée, les 3 membres du groupe affichent un charisme tranquille sous les applaudissements et la joie du public de les retrouver après un an, date de leur passage à Paris. Tout au long du show, ils se donneront à fond, le bassiste suant sang et eau, le batteur théâtral avec ses longs bras moulés dans un t-shirt noir et le chanteur de plus en plus possédé au fil des morceaux. Leur set commence avec « Come Back Life » et « Pale Blue Eyes », puis monte en puissance avec « Doomsday Machine », digne de Black Sabbath. Les titres s’enchaînent, 12 au total, alternant Groove qui te fait dandiner des hanches et brutalité qui te fait secouer les cheveux ! Pas question d’être rouillé, sous peine de risquer la foulure du col du fémur avec ceux-là ! Leur show se clôt avec une sublime reprise des Beatles. Oui mais pas n’importe laquelle : « Helter Skelter », considéré par certains comme le premier morceau de Heavy Metal ! Grandiose interprétation par Kadavar !

Petit intermède le temps de préparer la scène pour Blue Pills, avec lights rouges et logo façon chakra rayonnant.

Avec Blue Pills on passe à un Rock plus Blues, même si on est toujours dans l’esprit 70’s. La transition est un peu délicate, tant la puissance des deux groupes s’expriment différemment. Mais on y arrive, et assister à la capacité vocale d’Elin Larsson vaut clairement le détour ! Habillée dans un style totalement 60’s, mini-combi noire à très larges manches, très échancrée dans le dos, elle chante avec une force insoupçonnable quand on ne connaît que la version studio de ses chansons et ses poses de poupée blonde sur les photos du groupe. Elle chante à pleins poumons, danse, agite maracas ou tambourin et ne semble jamais essouflée ! Pourtant elle danse autant qu’elle chante, un peu à la façon de Tina Turner, époque Ike. Petit à petit, elle contamine la salle avec son énergie électrique : dans la fosse, jusqu’à la régie, les gens sautent, s’agitent façon épilepsie. Dans les balcons les gens sont debout et dansent. Les solos de guitare sont de plus en plus psychédéliques et la batterie de plus en plus entêtante. Toujours pas de signe de fatigue de la part de Ms Larsson, qui nous fait des déclarations d’amour ! Elle dédie le titre « High Class Woman » aux belles femmes du public, elle nous entraîne à chanter avec elle le refrain de « Devil Man » et on pourrait la suivre n’importe où ! Et puis les lumières s’éteignent, et les musiciens sortent de scène. Déjà la fin ? Non, ouf ! Elin Larsson revient pour un titre qu’elle joue seule, au piano, « I felt the change », beau moment d’émotion avec cette chanson de rupture. Malheureusement, c’est aussi la dernière chanson, et on a du mal à quitter ce groupe qui nous a donné un set magnifique. D’ailleurs eux aussi ont du mal à quitter la scène et procrastinent en serrant les mains du public… mais il faut se rendre à l’évidence : c’est fini. Vivement leur prochain concert !!

The Kat

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