ANR : Quel est ton rôle principal au sein du Hellfest ?
ALEX : Je suis le chargé de communication, donc je m’occupe de la promotion, de la gestion des réseaux sociaux, des interviews, de la gestion du fan club du festival, des soirées partenaires et aussi, de toutes les opérations annexes et évènementielles que l’on fait autour du festival, sur la période qu’il y a entre la fin de la vente des billets, et l’ouverture du festival . Je suis également chargé de m’occuper de mettre en place des évènements marketings et des partenariats, bref, on n’a pas le temps de s’ennuyer !
ANR : T’occupes-tu du « supporting » de l’équipe de foot de Clisson?
ALEX : Non, je ne m’en suis pas occupé, c’est mon collaborateur Yohann qui a mis ce partenariat en place il y a déjà un bon moment. Ça arrive parfois d’avoir une double casquette sur les partenariats.
ANR : Après l’édition du Hellfest, es-tu occupé toute l’année ?
ALEX : L’intérêt c’est de faire vivre le festival toute l’année ! Tu es amené à travailler sur des opérations parallèles, des projets un peu fous qui peuvent se rallier au Hellfest, comme une tournée de warm up, des rencontres avec des membres du fan club, comme des journées promos, des opérations un peu Indépendantes, voire folles, car le Hellfest ne se limite pas qu’à la musique , on parle de fraternité, de sensations, de choses que tu peux faire rayonner tout au long de l’année ! Mon boulot, à la base, c’est de promouvoir le festival, de convaincre les festivaliers d’acheter leur billet pour venir au Hellfest. On a l’opportunité maintenant de pouvoir vendre l’intégralité de ces billets avant même de pouvoir lancer le plan media, on a donc la chance de ne pas avoir à placarder de grandes affiches pour promouvoir le festival donc on peut faire mieux vivre la marque avec du happening, en offrant des places, en étant à l’écoute, en répondant aux questions, car nous sommes une bande de passionnés ! On ne veut pas être en mode « intouchables », nous sommes là pour expliquer notre façon de faire et pour répondre à des centaines de questions.
ANR : Pour en venir au festival, de nombreux festivaliers se sont plaints du temps d’attente pour passer sous la cathédrale, qu’est ce qui va être mis en place afin de réduire le problème ?
ALEX : Oui l’année dernière c’était long car on a eu cette pression d’état d’urgence, nous avons gonflé le protocole de palpations. Tu sais, le monde amène le monde, c’est notre priorité cette année, comme l’an dernier le problème de la Warzone l’a été, car on a constaté deux problèmes majeurs : à la cathédrale ça coinçait car il y avait trop de flux, et, devant les Mainstages ça manquait de place. Donc, on s’occupe de raser ce qu’il faut et de rajouter une surface équivalente à un terrain de foot devant les scènes. L’année prochaine vous allez trouver un hectare de plus. Pour l’entrée de la cathédrale, on ne peut pas se permettre de dire « On rase tout », car là, on touche aux protocoles de sécurité, mais ce n’est pas pour autant qu’on ne va pas tout faire pour améliorer les choses, ça en fait même notre priorité.
ANR : Dans le même genre de problème, il y a le temps d’attente au niveau des Cashless et les problèmes de wifi…
ALEX : Ce qu’il faut savoir, c’est que c’est une technologie assez nouvelle, que l’on met en place malgré le fait que nous sommes à l’extérieur de Clisson et que donc, on a forcément un peu de mal à bien recevoir le wifi. Du coup, c’est vrai que le Cashless en a pas mal souffert cette année, mais on a tout de même réussi à mettre en place la wifi sur le Hell City Square. Nous ne sommes pas gérant du Cashless, on travaille avec un prestataire qui essaye de comprendre notre façon de voir les choses et de gérer l’attente des festivaliers. Cela peut prendre du temps…
ANR : Au niveau du Merch , on a aussi de longues files d’attente…
ALEX : Nous avons beaucoup réfléchi et même si tu ajoutes des stansd, il y aura toujours du monde. Faut savoir que chaque année, nous augmentons les stocks et on se fait plumer : dès le vendredi, tu as déjà des tee-shirts qui sont en rupture… On ne peut pas faire 50 boutiques de souvenirs. L’année dernière, nous avions mis un petit kiosque qui vendait du Merch un peu décalé, mais même si tu décides d’ouvrir dès le jeudi, tout le monde va sauter sur les stands pour acheter son tee-shirt officiel afin d’être « cool et tranquille ». Il faut penser aux gens qui arrivent le vendredi et qui seraient en droit de râler de ne pas avoir leur souvenir ! Donc, en voulant rendre service, on pourrait se prendre un bon revers de bâton… Et enfin, il faut savoir que nous ne pouvons pas nous permettre de nous retrouver avec un stock d‘invendus.
ANR : Le fait de remplir son book à l’avance, ça fait aller plus vite pour avoir ses souvenirs ?
ALEX : C’est pour limiter l’attente au départ, car, le gars qui arrive et qui donne son mag directement ce n’est pas tout le temps, car tous n’ont pas compris comment ça marchait. C’est juste un coup à prendre. Chaque année c’est repensé, mais il y aura toujours du monde. Tout le monde veut son tee-shirt ! Après tu as internet, mais il faut savoir que tu n’auras pas celui de cette année…
ANR : Pourquoi avez-vous fait appel à Mr couturier pour les feux d’artifices ?
ALEX : Quand tu veux le top pour les festivaliers, tu prends le meilleur. Même s’il avait été basé à l’autre bout de la France, on serait allé le chercher car Ben voulait le meilleur. Pour les dix ans, c’était le plus grand feu d’artifices que le grand ouest ait connu, et cette année, nous en avons fait un pour rendre hommage à LEMMY, mais on n’en fera pas un tous les ans, car ça coute très cher. Le prochain sera pour les 15 ans du Hellfest ! Attendez-vous à du lourd. Je n’ai malheureusement pas vu celui des 10 ans, j’étais dans mon bureau, et aujourd’hui, tout le monde en parle encore, c’était un évènement hyper fédérateur, ma femme a vu des gens pleurer : c’était très fort !
ANR : Aussi fort que l’hommage à LEMMY ?
ALEX : C’est surtout la statue qui a beaucoup plu aux festivaliers. On a vraiment surtout ce sentiment de recueil et de respect au personnage de LEMMY. Je l’ai croisé vite fait comme ça. Tout le monde, à un moment de la journée, a trouvé un instant pour se recueillir devant la statue. On a vraiment senti ce respect pour LEMMY et après le festival, on peut toujours venir contempler la statue. D’ailleurs tous les matins, je fais mon jogging aux alentours du site, et je vois parfois des gens faire des cérémonies autour, avec des rituels. C’est un monument qui fait partie de la ville de Clisson, et je peux te dire qu’il est impossible de la déplacer, elle est bien accrochée ! (rire) La statue est toute en fonte, on ne se la fera pas brûler comme le corbeau.
ANR : Qu’en est-il du partenariat avec Mr Gérard Drouot ?
ALEX : Monsieur DROUOT Gérard n’a rien à voir avec l’association du festival. Il a juste un rapport à la marque qui appartient à Ben. Il y a juste des arrangements entre eux qui n’ont rien à voir avec le Hellfest. On bosse juste avec Gérard.
ANR : Il ne contribue donc pas à l’organisation des concerts ?
ALEX : Bien sûr que non, quel intérêt ? Le festival marche très bien, tu ne peux pas arriver avec tes gros doigts et tout changer dans une mécanique bien huilé. Ce sont deux choses différentes, la marque GDP et Hellfest, dont Benjamin est le président, il ne faut pas mélanger.
ANR : Comment se fait-il que Mr Francis ZEGUT se permet d’annoncer les premiers groupes ?
ALEX : Je n’en sais rien!!! (l’air ennuyé) C’est un personnage, il faut savoir qu’il dit aussi des bêtises. Quand nous, nous annonçons 170 groupes et qu’il voit les tournées, il peut avoir la chance de faire mouche. Mais après, c’est son réseau a lui, il faut savoir que nous, ça nous emmerde. Il va donner des informations qui peuvent nuire à notre com’. Chaque année, il fait ça et embête tout le monde. C’est un personnage qui est très gentil et ce n’est pas moi qui vais apprendre à Mr ZEGUT à parler de musique. Mais au final, il nous fait bien rire et on ne peut rien y faire…
ANR : As-tu des hobbies artistiques ?
ALEX : Avant j’étais graphiste, j’ai fait énormément de pochettes d’albums, et j’ai joué de la basse dans plusieurs groupes avant d’intégrer le Hellfest.
ANR : As-tu toujours vécu à Clisson ?
ALEX : Non, à la base, j’étais bordelais, ensuite je suis allé à Paris, et comme j’en avais marre de payer des loyers chers, je suis parti à Clisson pour tenter ma chance au Hellfest. J’ai donc fait un stage de 4 mois et par la suite, un poste m’a été proposé. Il faut aussi savoir que j’ai organisé pas mal de concerts pendant un temps. J’ai laissé ma femme à Paris pendant un bon moment et maintenant, on vit à Clisson.
ANR : Que penses-tu de la vente des billets pour l’Edition 2017 ?
ALEX : C’est tout à fait hallucinant, on n’en revient pas !
ANR : Comptez-vous dépasser Wacken ?
ALEX : Tu vois cette année, Wacken n’a pas encore tout vendu. Ils ont rallongé le billet de 30 euros et ça peut freiner. De toute manière, nous ne voulons pas devenir comme nos voisins allemands : j’y suis allé, et les conditions météorologiques sont exécrables. C’était horrible. Maintenant que notre billetterie est enregistrée, nous allons pouvoir nous concentrer sur la programmation et faire quelque chose de sérieux pour 2017.
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