Groupe: the Butcher’s rodeo
Album: Backstabbers
Label: At(h)ome
Date de sortie: le 4 novembre 2016
Note: 16/20
Backstabbers est le premier opus du groupe français formé en 2010 après 2 EP « Like a Hobo on a Bison » et « Ghosts in the weirdest places » sortis respectivement en 2011 et 2013. On retrouve Vincent, également chanteur d’AqME, Kwet (Strike Back), Thomas (Vera Cruz), Tonio et Julien dans un registre Punk hardcore français, tirant parfois sur du métalcore. La formation revendique un son « brut et furieux » dans la lignée d’Every Time I Die ou Cancer Bats, qu’ils appellent « hobocore ».
Avant même de commencer l’écoute, on est frappé par le design léché de l’artwork qui promet un voyage sur les traces d’un pirate hanté par ses démons. Après une brève intro qui nous fait voguer sur les flots, on entre dans le vif du sujet avec « Little Death », le titre le plus énervé de l’album. Vient ensuite l’excellent premier single « Conundrum » qui continue dans la même énergie que le morceau précédent avant de balancer un refrain à la mélodie percutante, agrémenté de quelques notes de guitare lead qui apportent une touche sensibilité. A la fin de la première écoute, une seule action possible : réécouter le titre !
On enchaine sur « Nelson’s folly », un titre particulièrement punk dans ses couplets tant par son énergie sauvage que par ses paroles déjantées. Mais là encore, le groupe frappe fort avec des envolées mélodiques imparables qui viennent structurer ce morceau qui sort des schémas, parfois quelque peu conventionnels, sur lesquels reposent les autres titres.
Après 5 premiers extraits, The Butcher’s Rodeo propose une trêve bienvenue le temps de « the Journey » avant de repartir avec « The Legacy » et surtout le très réussi « in the Shallows ». Ce morceau est une véritable pépite qui, en plus de vous prendre par les tripes, met en avant les capacités vocales de Vincent en chant clair. L’énergie de « Good Fuckin’ Luck » est ensuite apaisée par un nouvel interlude « The Devil of the Wind » avant de terminer sur les chapeaux de roue avec « the Loosing heart ».
L’album impressionne également par la qualité très soignée de la production de Francis Caste (Dysfunctional by choice) qui officie aux studios Ste Marthe. The Butcher’s Rodeo livre un opus sans concessions, d’une efficacité redoutable, qui assène une qualité de variations de haut vol entre esprit punk, brutalité métal et mélodies des refrains. Le groupe vient ainsi dynamiter la scène Punk-Hardcore française. A voir sur scène de toute urgence !