Groupe: Diabulus in Musica
Album: Dirge for the Archons
Label: Napalm Records
Date de sortie: le 18 novembre
Note: 16/20
C’est donc ce 18 novembre que les espagnols de Diabulus in Musica, nous ont sorti leur nouvel album « Dirge for the Archons » via le label Napalm Records.
Déjà la 4ème galette pour le groupe distillant un metal symphonique à chanteuse, certes assez classique, mais foutrement efficace et bien écrit. En 10 ans d’existence, un premier disque sorti chez Metal blade records et le reste sur leur label actuel, le groupe n’a pas chômé et, le moins que l’on puisse dire, maitrise son sujet.
Alors soyons clair d’entrée de jeu, dans un style musical aussi codifié que le metal sympho, il est souvent difficile de s’imposer musicalement face aux ténors du genre et encore plus de vraiment se différencier de la masse plus qu’imposante de groupes déjà établis.
Ici, même si on n’évite pas les éléments habituels du style, que ce soit le timbre de voix classique alterné avec quelques passages en chant hurlé, la petite ballade du milieu d’album ou les envolées lyriques, le groupe réussit malgré tout l’exploit de ne pas tomber dans l’exploitation outrancière des clichés et réussit à nous proposer un album très inspiré et extrêmement efficace.
Les morceaux sont très efficaces et l’album s’écoute d’une traite sans quasi aucune longueur, alternant les morceaux très rapides, les titres groovy mid-tempo, quelques interludes pas indispensables mais pas vilains pour la cause et quelques ballades ma foi sympathiques, sans être exceptionnelles pour autant.
Plusieurs points positifs de l’album ont par ailleurs retenu mon attention :
La production est excellente, très puissante et très clair. Comprenez par là que, dans ce joyeux bordel de guitares/basse/claviers/batteries/chant/orchestrations/chœurs, chaque élément est bien audible et équilibré, ce qui met vraiment en valeur l’énorme travail d’arrangements qui a été fourni par le groupe.
Et tant qu’on parle d’arrangements, c’est définitivement le point fort de l’album. Plus particulièrement les chœurs et les orchestrations qui s’intègrent remarquablement bien dans les chansons et nourrissent l’ensemble de passages très progressifs et épiques sans noyer le reste et affaiblir le côté metal de la musique du groupe.
Tous les éléments metal ne sont d’ailleurs pas en reste, avec un son de guitare et de basse résolument moderne et tranchant, porté par une batterie surpuissante et des passages parfois à la limite metalcore. Ça joue très bien et ça fait plaisir.
Enfin, malgré un style déjà très représenté dans le paysage métallique actuel (comme expliqué plus haut), le groupe arrive cependant à surprendre, notamment avec des morceaux comme « Ring Around Dark Fairies’ Carousel », petit ovni de l’album qui baigne dans une atmosphère atypique, digne d’un Tim Burton.
Pour conclure, je dirais que, à défaut de révolutionner le genre, Diabulus in Musica nous livre ici un très bon album qui ravira les amateurs du genre et pourrait bien intéresser ceux qui sont plutôt réfractaire au genre… oui, vous là-bas au fond, qui estimez que si c’est trop mélodique et gentil, c’est forcément de la m**** et que c’est pas assez TRVE pour vous. Sortez un peu de votre black metoooool extrême de la mort mortelle enregistré dans une cave norvégienne et ouvrez un peu votre (tout) petit cœur de bisounours pour changer. C’est pas parce que c’est noyé dans la chantilly et les petites fées que c’est pas agréable en bouche… enfin dans l’oreille… enfin, vous m’avez compris !!!
Laissez-vous tenter, c’est pas révolutionnaire, mais c’est vachement gouleyant.