Arkan Release Party
22 Novembre 2016
Petit Bain
Ce soir, Arkan fête la sortie de son dernier album en date, Kelem. En première partie, c’est Voron qui officie dans un Death expérimental, très teinté d’Industriel. Les trois membres arrivent sur scène, vêtus de chemises blanches, bretelles pour le chanteur, gilet en cuir pour le bassiste. Comme la vêture, le son me semble assez rétro, pour ne pas dire daté. Ca me rappelle fortement la fin des années 90. Sur le troisième titre, « bien parti pour devenir un tube » selon le chanteur, un petit circle pit se forme, mais très éphémère. Le morceau suivant, « Apocalypse », me semble plus audible, moins chaotique même si les chœurs me paraissent un peu too much.
Le set des Suisses s’achève et la scène du Petit Bain est aménagé pour celui d’Arkan. Deux panneaux avec le visuel de Kelem sont mis en place, une lumière bleue les éclaire et couronne la batterie. Foued entre en scène, suivi des 3 guitaristes et de Manu, le nouveau chanteur, ancien acolyte de Foued dans The Old Dead Tree. L’album Kelem, déjà dispo, est une réussite, et sur scène, ça fonctionne très bien avec Manu en lieu et place de Sarah au chant clair. Il règne une belle symbiose entre les 5 membres du groupes qui semblent très heureux de jouer ensemble. Des pinceaux de lumière jaune traversent la scène et la salle. Dès les premiers titres, la voix de Manu sonne aussi bien que sur l’album, aussi précise et touchante, même sur les aigus qu’il tient de manière impressionnante ! Il avoue avoir de la chance de rejoindre Arkan, c’est très humble de sa part ! Arkan jouera principalement des morceaux du dernier album, mais saura quand même faire de la place à des titres des albums précédents. Ainsi sur « Deus Vult », Manu ne démérite pas et donne la preuve qu’il assure même sur les titres qu’il n’a pas écrits. Et puis voilà ma chanson préférée de Kelem : « Just a lie ». J’en ai des frissons ! Je pense aux migrants dont parle ce titre et j’ai un petit vertige en faisant le parallèle entre leurs embarcations et la péniche du Petit Bain… Sur « Origins », Manu prend la guitare pour laisser Florent au premier plan côté chant. On sent nettement l’évolution du style du groupe : « Origins » affiche une rythmique et une voix claire plus orientales tout en étant plus brute. « The Call » fait la jonction entre ses deux périodes. Le groupe enchaîne avec « Tied Fates », extrait de « Hilal » tout comme « Origins », et ça pilonne, avec des accords langoureux en arrière-plan. Avec « Groans of the Abyss » on a droit à un petit moment Enrico Macias avec guitare arabisante et youyous, avant que ça redevienne brutal !
On aura droit à deux titres en rappel, « Beyond the Wall » et « Erhal ». La voix de Manu atteint son maximum en terme de virtuosité. A ses côtés, chacun des autres musiciens sont brillants, Arkan nous emporte dans un domaine émotionnellement et musicalement fantastique ! Un déluge sonore et stroboscopique clôt le set et Manu nous remercie d’avoir été présents, manquant de nombreux autres concerts qui ont lieu le même soir : Isahn, Opeth, Agnès Obel… Zaz !
C’est nous qui les remercions pour ce show parfait !
The Kat