Groupe : Ultha
Album :Converging Sins
Label : Vendetta Records
Sortie le : 12 octobre 2016
Note : 8/10
Quelle belle saison l’automne, c’est idéal,
Pour chroniquer un nouvel album de Black métal !
Se balader à travers les feuilles mortes, couleur ambre,
Tout en appréciant la tristesse de ce mois de Novembre…
Bon j’arrête ma poésie !
Voici donc le deuxième album de Ultha, groupe originaire de Cologne.
À la vue de la pochette, nous allons avoir besoin d’une bonne dose de nostalgie post-suicidaire, et, de se renfermer sur soi-même afin de mieux approcher la bête.
La noirceur de cette nouvelle offrande, pur Black métal, proche des premiers albums de BURZUM, nous renvoie aux années 90 de la scène norvégienne. Et pourtant, on constate que le groupe se refuse de cette mouvance, car plutôt US black métal, peu connu en Europe, mis à part quelques groupes comme ASH Borer ou Wolves Of Thrones. C’est en fait un mélange de Blastbeats et de Doom, saupoudré de clavier mélancolique. Les sentiments de peur et d’obscurité donnent le ton à leur musique.
Après un titre-hommage à Quorthon de Bathory, sorti ce mois-ci, ce second album, The Converging Sins est composé de seulement cinq morceaux, qui, pour la plupart, dépassent les 10 minutes.
Dès le premier titre, on ressent l’ambiance sombre des premiers opus de Katatonia et, avec cette voix sortie d’outre-tombe, on a la sensation que le morceau va vite démarrer comme un classique de EMPEROR. On distingue deux styles de voix, dont l’une donnant l’impression que le chanteur se fait torturer à mort et l’autre qui apportent un chant plutôt Death. En somme, une pièce maîtresse qui dure 17 minutes.
Pour le deuxième titre, on a le droit à une invitée surprise au chant : Rachel DAVIES du groupe ESBEN, qui nous vient d’Angleterre.
Drôle de choix pour ce groupe qui donne plus dans le post-rock !
Athame, le troisième morceau, est un hommage aux groupes comme NEUROSIS, qui se ressent dans la lourdeur des guitares et dans l’ambiance sombre, qui, je trouve, vous renvoie aux albums de Bathory.
Sachez que Ultha est une ville d’un des romans de LOVECRAFT dont ce-dernier s’inspire pour écrire ses paroles.
Cet album a été produit à Cologne, et sort chez Vendetta Records et je le recommande fortement pour tout fan de True Black Métal, période 90, car sincèrement, on ressent un énorme travail derrière, et nos cinq membres connaissent bien leur sujet.
À voir si l’avenir sera en leur faveur… On verra au prochain album !