The Agressive Tour est de passage à la Boule Noire avec à l’affiche : Trash Boat, Vanna et Beartooth.
Pour ma part je vais arriver sur les dernières notes de Vanna et je ne peux que constater que le groupe a bien rempli son rôle de groupe d’ouverture. Le public m’a déjà l’air bien motivé pour accueillir Beartooth.
Beartooth est un groupe formé en 2012, qui s’est fait connaitre avec son album « Disgusting » sorti en 2014. Depuis il ne cesse de tourner aux quatre coins du monde et a réussi à obtenir une vraie notoriété en très peu de temps grâce, en l’occurrence à leur participation au « Vans Warped Tour » et au« Download Festival ».
J’avais eu la chance de les voir jouer au Batofar en 2014 mais j’avais été un peu déçue par la prestation du leader Caleb Shomo que j’avais trouvée très en dessous vocalement. Deux ans après, voyons voir ce que ça donne.
Le groupe commence le show avec « Burnout » et dès la première seconde, le ton est donné, c’est la bagarre autant sur scène que dans le public. Ce premier morceau est suivi de la chanson éponyme du dernier album « Agressive » avant de revenir sur les morceaux de « Disgusting » avec « Beatin In Lips » et « Dead ». Caleb Shomo est à fond et vocalement, il suit la cadence. Ça donne une toute autre énergie que lors de la prestation au Batofar où il s’essoufflait dès qu’il faisait un pas.
Nous assistons à une véritable complicité entre le groupe et son public. Le leader sollicite son public tout au long du show et celui-ci ne se fait pas prier pour chanter, sauter et même s’asseoir dès que Caleb Shomo le demande.
L’énergie que déploie le groupe sur scène est incroyable. Les tubes s’enchainent et nous avons le droit à un mélange des morceaux du premier album et du dernier sorti en juin dernier.
Durant le concert, Beartooth remercie les collègues de Vanna d’avoir répondu présent sur cette tournée et on découvre que les deux groupes sont de vrais amis. Ils ont déjà tourné ensemble. Beartooth rend un hommage au Rock’N Roll avant de balancer « Rock is Dead ». Vous êtes sûrement en train de vous dire que rendre un hommage au rock avant de commencer une chanson qui s’appelle « le rock est mort » est antinomique, mais sachez que cette chanson a un message qui ne correspond pas au titre. Afin d’illustrer mon propos voici un extrait du refrain : « If Rock and roll’s dead, you can kill me now » (si le rock’n roll est mort, vous pouvez me tuer maintenant). Et c’est sur le tube du premier album « In Between » que Beartooth clôt cette première partie.
Pour le rappel, Caleb Shomo revient seul avec sa guitare et commence à chanter en acoustique « King Of Anything ». Nous sommes pris par surprise et la salle plonge dans un profond silence afin de profiter pleinement de la puissance vocale, sans fard, de Caleb Shomo. C’est original et impromptu, surtout pour un groupe tel que Beartooth qui mise sur le mouvement et l’énergie en force. Nous assistons à un moment de douceur dans un concert qui se veut plutôt brutal. Au milieu de la chanson le reste du groupe rejoint la scène afin de finir tout en puissance et c’est sur « Body Bag » que le groupe quitte la scène.
Concert très réussi, Beartooth nous transmet une sacrée énergie tout au long du show et vocalement ça suit. Musicalement c’est sûr que ce que Beartooth nous offre n’a rien de révolutionnaire, mais ce qu’ils font, ils le font bien et ça marche. Ce passage à Paris est une franche réussite.