Vendredi soir, après avoir réalisé les interviews de Scarred et Hypno5e, c’est l’heure de voir ce que les groupes donnent en concert avec Cancel the Appocalypse en première partie.
La Maroquinerie affiche complet et la soirée démarre sur une note plutôt intimiste pour le premier acte. Le quatuor toulousain de Cancel the Appocalypse se compose d’une violoncelliste, un batteur, un guitariste acoustique et du chanteur Mathieu. Ils nous proposent une musique empreinte d’émotion, alternant sensibilité et puissance vocale dans un registre « Post-metal acoustique ». Le groupe a sorti en novembre dernier son premier LP « our own democracy »
Le premier acte terminé les musiciens remballent eux-mêmes le matos, ici pas de techniciens pour les aider.
Scarred entre sur scène, et suite à l’interview de leur leader, Diogo, je suis impatiente de découvrir le groupe sur scène. Dès les premières secondes on comprend qu’ils vont envoyer du lourd pendant leur heure de jeu. Les deux guitaristes, bassiste et chanteur se mettent en ligne pour un headbang d’anthologie. Ça joue vite, c’est explosif et on en ressort quelque peu assommé. Lors de son interview, Diogo le guitariste, nous promet un nouvel album plus riche en mélodie, un peu moins violent… j’ai hâte de voir ce que ça donne.
On retient surtout l’énergie du groupe qui harangue le public et demande à chaque morceau la formation d’un circle pit. Le public de la maroquinerie s’exécute avec entrain et la fosse devient périlleuse pour les photographes agglutinés aux premiers rangs.
La scène se prépare à accueillir Hypno5e. Des panneaux blancs, des lumières, des ordinateurs envahissent peu à peu l’espace. Ma curiosité est piquée au vif. Le groupe fait son entrée devant une audience acquise à leur cause. Les images défilent sur les panneaux au son de la musique enivrante du groupe. Je regarde le public, une bonne partie a les yeux fermés et semble vivre ce début de concert de manière presque religieuse.
Cela fait écho avec ce que le groupe nous racontait en interview un peu plus tôt.
Mais dès que la musique part sur des riffs plus sauvages, avec du screaming, c’est toute la fosse qui sort de sa léthargie pour entrer dans un pogo.
Les morceaux s’enchainent dans une ambiance alternant des instants planants avec des passages saccadés, puissants voire violents. La synchronisation son/lumière fonctionne vraiment bien. Un concert d’Hypno5e c’est une expérience à part entière.
Le groupe quitte la scène au bout d’une heure, puis revient pour un rappel de plus de 30min avec seulement 2 morceaux. Le public chante, bouge mais je suis un peu frustrée car la setlist ne propose toujours pas le magnifique « tio », extrait de leur dernier album. Le groupe quitte de nouveau la scène et commence à ranger son matériel, les lumières s’allument et on se dit que le concert est terminé. C’est alors que Manu, le chanteur, réapparait une guitare sèche à la main. Il est suivi du batteur qui met en place une caisse claire, puis du reste du groupe…. Va-t-on avoir « tio » en version acoustique ?
L’installation prend du temps, on sent que c’est une première. Manu fait asseoir tout le public resté pour cette
dernière session et, dans ce climat convivial, entame les premières notes du morceau tant attendu. Le rendu est pur, très émouvant… un très bon concert qui se termine de la meilleure manière possible.