Groupe : Kadinja
Album : Ascendancy
Label : Klonosphere/season of mist
Sortie le: 17 février 2017
Note: 15/20
Kadinja est un groupe parisien de djent tout droit né de l’influence de Messhugah et Periphery. Leur premier EP, sorti en 2014, orienté progressif avec une production léchée dégageait un vrai potentiel.
En 2017, le combo revient avec un premier album, à la production toujours soignée. Finance, en partie, par une campagne de financement participatif on retrouve des compositions complexes avec des rythmes syncopés et des démonstrations techniques qui peuvent rappeler DreamTheater. La voix claire, parfois un peu faiblarde, apporte beaucoup de douceur. Le contraste avec la voix gutturale est bien réussi, il la rend plus percutante, plus puissante. Sur un titre comme « Bittersweet » on ressent bien cette dualité. Mais ce qui impressionne réellement c’est la technicité des musiciens, et notamment le batteur (sûrement fan de Mike Portnoy). Le morceau arrive à mélanger, riffs percutants, passages vocaux mélodiques et solos envolés pour un atterrissage réjouissant.
Chaque titre apporte son pesant de technicité, de mélodie jusqu’à se faire surprendre par un « Dominique nique nique » sur le morceau « Dominique ». Utilisation surprenante du single de Sœur Sourire… mais après tout, pourquoi pas ? « A November Day » dénote un peu par son approche très progressive et une recherche d’un refrain entêtant.
D’ « Ascendancy » on retient un album technique, brutal, avec tes touches de douceurs. Le tout est plutôt réussi pour les fans du genre mais ne saurait pas convaincre un public externe. On peut dire que Kadinja maitrise son sujet de la déstructuration apparente de certains morceaux aux riffs polyrythmiques, tout est en place. L’album montre une maturité musicale impressionnante pour un jeune groupe qui sort un premier disque.
A voir sur scène !
