Groupe : Tagada Jones
Album : La peste et le choléra
Label : Enrage production / At(h)ome / Wagram
Date de sortie : 3 mars 2017
Note : 16/20
Une carrière contestataire qui dure depuis plus de 20 ans, rien que ça! Remplis de rage et de haine envers ce qui ne tourne pas rond dans le monde, les Tagada Jones répondent présent en ce début d’année.
Sans peur et sans reproche, ce neuvième album intitulé « La peste et le choléra » dénonce le repli sur soi et toutes les conséquences qui en découlent à l’échelle planétaire. Car ça ne va pas bien.
Fidèles à eux-mêmes, les bretons dénoncent le créationnisme américain de Trump, l’utilisation abusive du 49.3, l’exode de milliers de personnes du Moyen Orient, le trafic d’armes, les attentats de Paris, la division des peuples…
De plus, ils nous proposent une profonde réflexion sur la soumission gouvernementale face à la finance. Ils nous affirment qu’il faut s’indigner avant qu’on arrive à un point de non-retour.
Sans rien changer à leur ténacité, leur punk-hardcore ne s’altère pas depuis l’époque foldingue des Béruriers Noirs. En 1989, il y avait 20% pour le Front National, vous connaissez les sondages mieux que moi à l’heure actuelle…
Une introduction, « Vendredi 13 », au riff détonnant nous rappelle la tragédie du Bataclan qui restera à jamais gravée dans nos mémoires.
Le patron de notre Webzine l’avait dit le matin même sur les réseaux sociaux! Si tu es « paraskevidékatriaphobe » (peur du vendredi 13), ne sort pas de chez toi. Une chanson douloureuse pour entamer cet album frénétique dans son ensemble.
Avec des titres tels que « Pas de Futur » ou encore « Mort aux cons », l’œuvre « La peste et le choléra » démontre qu’on n’a plus le choix, révoltons-nous! Est-ce notre heure pour le printemps européen?
Les Tagada Jones, engagés comme jamais dans cette lutte, font bien réfléchir…