Samedi soir à la Boule Noire, peu remplie. Le premier groupe, The Videos, est constitué de quatre membres, chacun s’adressera facilement et régulièrement au public, on se sent entre amis. Leur musique, c’est du Heavy Dirty Grungy rock comme ils l’annoncent dans l’event Facebook du concert. La chanteuse, mi-femme fatale, mi-grunge, me fait penser à Juliette Lewis, en moins déjantée tout de même. Chacun assure à son poste, fait des blagues, on passe un bon moment, bien Rock n’ Roll. Un des titres est dédié à Lemmy, et ça semble logique. Pour le dernier morceau, la très jeune fille du bassiste, casque sur les oreilles, est hissée sur scène à côté de son père.
Pendant la pause, avant le deuxième groupe, j’observe le public. C’est un peu hype, un peu hipstérisant. Les barbes s’infiltrent décidément partout…
Mais voici qu’arrive Los Disidentes del Sucio Motel ! Ça fait un moment que je vois ce nom passer sur Facebook ou ailleurs, mais je n’ai jamais eu l’occasion de les écouter. J’avoue que le nom hispanique m’a toujours fait imaginer leur musique comme originaire de Californie. Du coup ça m’évoque Suicidal Tendencies ou même Cypress Hill. Ben en fait, pas du tout. Non, là on est bien loin de la Californie. Los Disidentes viennent de Strasbourg, et ouais, autant pour le soleil californien. Leur show est réglé comme du papier à musique. Leur apparence est étudiée, lissée : tous en noir, chemise ou t-shirt près du corps. Les lumières alternent régulièrement. En arrière-plan, films et lyric videos défilent. La musique est à l’avenant, réfléchie et cérébrale, juste équilibrée par la batterie très organique. Les deux chanteurs échangent très peu avec le public. Techniquement, rien à dire, mais c’est pas tellement ma came, ça manque de chaleur.
Après un entracte avec des morceaux de Danko Jones, on passe à 7Weeks, que j’ai vu cet hiver en première partie de Lydia Lunch au Petit Bain. Leur prestation m’avait vraiment plu, c’est pourquoi j’ai voulu les revoir ce soir. Et c’est agréable d’avoir la sensation de voir un set différent mais tout aussi prenant. Le batteur derrière son instrument orange à paillettes, est vraiment efficace, très technique mais pas seulement. A un morceau trépidant, inondé de rouge, succède un morceau lancinant, nappé de bleu. Dans l’ensemble, le set de 7Weeks est plus Heavy, moins « planant » que celui du Petit Bain, du moins d’après mes souvenirs. La prestation des Limougeauds me semble moins longue aussi, elle me laisse sur ma faim. Espérons qu’ils repassent rapidement dans le secteur !
The Kat