Aller voir un concert de Parkway Drive, c’est la certitude de récupérer une bonne dose d’énergie positive pour le reste de la semaine. Le groupe divise un peu la scène metalcore avec son alliage de riffs ultra accrocheurs et ses « ohoh » que le public peut reprendre à la canonnade. Cet effet un peu édulcoré fait râler les coreux de la première heure qui déplore la « popisation » du groupe. Mais, force est de constater que la sauce prend bien sur scène. L’interactivité du groupe avec ses fans est redoublée par ces passages bien trouvés.
Au Bataclan, l’ambiance et la chaleur montent avant l’entrée du groupe sur scène. Les fans s’engagent dans une bataille de gobelets jusqu’à l’extinction des lumières. Le public est prêt à recevoir les australiens. Parkway Drive attaque avec Wild Eyes, avec son intro imparable et ses « whoooas ». Le concert est lancé.
Winston McCall aime parler et partager son plaisir d’être sur scène, et ça fait du bien. On sent le groupe heureux d’être de retour en France après leur dernier concert à la Cigale en février 2016. Le show avait été marqué par son discours sur les attentats. Touchant de sincérité, il avait alors partagé un texte bien écrit pour saluer la force des parisiens face à cet évènement. Forcément, les revoir dans cette salle ça ne pouvait être qu’un grand moment.
La setlist est ponctuée de leurs hits. Chaque annonce de nouveau morceau est accueillis par les vivats de la foule. Les musiciens, toujours très carrés, renvoient une explosion d’énergie communicative. La scène est aménagée avec des plateformes surélevées qui leur permettent de dominer le public sur certains passages. Le son est particulièrement bon ce soir, et le jeu du quintet impeccable. Mais, c’est surtout le jeu de lumière qui impressionne. Une mise en scène léchée et très esthétique qui apporte un peu plus de dynamisme au concert.
Après 40 minutes de jeu, le concert connait tout de même un léger coup de mou après l’enchainement de « Sleepwalker » et « Dark Days ». Mais, dès le début de « Destroyer » le public se reprend une bonne donne d’énergie pour se lancer dans un énorme pogo. Mentions spéciales pour la belle reprise de « Bulls on Parade » de Rage Against the Machine et « Swing ». Dernier titre joué avant le rappel, les membres du groupe s’effacent pour laisser place au solo de batterie de Ben Gordon. Belle manière de terminer ce set.
C’est justement au moment des rappels que Winston McCall revient sur le sujet des attentats. Il commence un petit speech sur le fait de jouer dans cette salle et ce que ça représente. Le public lui répond en chantant la Marseillaise. C’est tout le Bataclan qui scande à l’unisson l’hymne français devant un groupe visiblement surpris et touché. Ben se met à accompagner le public à la batterie. Le concert se termine avec l’excellent « Crushed » et « Bottom Feeder ».
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Setlist
Wild Eyes
Carrion
Dedicated
Vice Grip
Karma
Sleepwalker
Dark Days
Destroyer
Boneyards
Writings on the Wall
Idols and Anchors
Bulls on Parade
Swing
Encore:
Crushed
Bottom Feeder