Samedi, direction le petit bain pour le festival Audiotrauma, le label fête ses 15 ans en grande pompe. Au programme plus de 9h de musique, entre concerts et DJ set : NÄO, Chrysalide, Meta Meat, Horskh, Moaan Exis et Hologram.
Ma soirée commence avec NÄO, trio électro qui joue avec une batterie acoustique, basse et guitare en plus des consoles. Le groupe propose une musique riche en progressions. On se laisse prendre par ces montées qui amènent des passages percutants où les instruments prennent toute leur puissance. Le groupe propose un set riche en émotion, où l’explosion de leur côté rock apporte une bonne dose d’énergie. Et aux manettes des lumières on retrouve Bastien Hennaut du groupe Horskh. Bonne surprise donc avec cette découverte musicale.
Après un petit tour en terrasse, histoire de braver le froid de ce week-end de Pâques, retour en sous-sol pour Moann Exis. Le duo est annoncé comme compositeurs d’une techno sombre et bruitiste aux sonorités industrielles et aux inspirations tribales. Description plutôt intrigante et accrocheuse ! De prime abord on se retrouve face à un pur cru d’electro/indus, avec des morceaux courts et relativement minimalistes pour le genre. Mais plus on écoute et plus on se prend au jeu. Le rythme répétitif devient de plus en plus accrocheur et on se concentre sur le jeu du batteur de Punish Yourself !
Décidément, la soirée s’annonce vraiment bien ! C’est maintenant Horskh qui rentre sur scène avec « Strayed away ». Changement de style radical et bonne claque avec ce duo résolument rock. Bastien, lors de son interview quelques heures plus tôt, parlait de son attitude rock/metal sur scène. Effectivement, il chante, bouge comme dans un concert de metal. Dès qu’il prend sa guitare on entre dans le cœur de leur musique. Ce metal indus, bien lourd, bien agressif qui vient te prendre aux tripes. Le groupe possède une vraie signature visuelle avec un rouge éclatant, nuancé par l’utilisation des fumigènes. Une ambiance très dark se créée assez rapidement, elle est parfois rompue par des interludes d’une obscurité bleutée. La voix, rêche et modulée, apporte vraiment une dimension rock dans cet univers électro. L’énergie de Bastien sur scène est communicative. On aime le voir exploser et maintenir son engagement tout au long du set. On le sent vraiment habité par sa musique. Un nouveau show, plus spectaculaire, est en préparation. Le premier concert devrait arriver début mai, il me tarde de voir ce que ça donne.
Malheureusement, il commence à se faire bien tard et demain c’est le Glad Stone Fest. Je ne verrai donc pas les groupes qui restent mais je ne manquerai pas de les écouter !