Etienne et Vincent, batteur et chanteur du groupe AqME reçoivent Art N Roll dans les loges du Trianon, avant leur concert. Le groupe vient de sortir une réédition de leur premier album « Sombres Efforts » à l’occasion de son 15ème anniversaire.
Art N Roll : Pouvez-vous nous parler de l’origine du groupe ?
Etienne : Ça peut être long ! Mine de rien ça fait presque 20 ans que l’on existe ! On s’est vraiment baptisé AqME en 1999, on a sorti des premières maquettes qui nous ont permis de nous faire un nom, puis un premier album en 2002. C’est là que l’histoire d’AqME a vraiment commencé. Depuis on a sorti sept albums et bientôt un huitième.
ANR : Vous avez enregistré les démos qui font partie de la réédition, puis êtes partis enregistrer en Suède avec Daniel Bergstrand (Meshuggah). Peux-tu nous raconter comment s’est passée cette rencontre ?
Etienne : Daniel c’était notre réalisateur préféré à l’époque, d’ailleurs ça l’est toujours. Il avait fait deux disques que l’on adorait : le premier album d’Unfold et celui de Shovel, deux groupes suisses. On a bossé pendant un an et on s’est dit que c’était avec lui qu’on voulait faire le disque. Avec les quatre premiers titres maquettés, je suis parti en Suède voir ma famille, et surtout voir Daniel. Il m’a dit ok pour la prod cet été et voilà !
ANR : Comment décrirais-tu le rôle du producteur sur ce premier album. Les démos sont très proches de la version finale dans le sens où la structure est là, on sent juste qu’il y a une élévation du niveau technique.
Etienne : C’est exactement ça ! Artistiquement il n’a pas changé grand-chose, mais il nous a permis de mieux jouer, mieux sonner et d’aboutir les morceaux. C’est déjà beaucoup. Il n’avait pas un rôle de producteur qui dit que tel morceau ne va pas et qu’il faudrait le retravailler. Ce n’est pas tellement son genre de faire ça, et nous on avait tellement bossé nos morceaux qu’on était sûrs qu’ils étaient bons. Il nous a surtout poussé à être de meilleurs musiciens, et notamment Thomas à l’époque il lui a fait faire des prises et des prises. A l’époque on enregistrait sur bande, donc il n’y avait pas de triche.
« Toute cette vague-là a quand même franchement marqué les gens »
ANR : Quel regard portes-tu sur la team Nowhere, à la grande époque du métal alternatif français ?
Etienne : J’ai un regard nostalgique et attendri. Je ne regrette pas de les avoir quittés, mais en même temps, je sais que nous avons vécu plein de trucs ensemble. Je trouve que ça a été une période assez exceptionnelle, et je pense que l’on peut être fier d’y avoir participé avec les autres groupes. Toute cette vague-là a quand même franchement marqué les gens.
ANR : D’où vient cette idée de sortir une réédition et de faire cette tournée anniversaire.
Etienne : On a commencé à en parler avec Charlotte l’année dernière. On s’est dit que ce serait cool de marquer l’anniversaire. Ça nous permettait aussi de créer de l’actu, et c’est sympa de dépoussiérer les vieux disques. C’est un album hyper important pour nous, le premier album c’est quelque chose de fondamental pour un musicien. C’était notre premier album à tous les quatre. On se sentait de le ressortir, de le rejouer sur scène et de recréer un engouement autour de ça, et aussi de sortir un nouvel album. On voulait faire tout ça la même année, ce sera chose faite.
« Je m’arme pour redorer le blason de cette époque »
ANR : Comment se passe cette tournée pour les 15 ans de sombres efforts ? quels sont les morceaux que vous prenez le plus de plaisir à jouer ? Avez-vous effectué des modifications ?
(Julien et Charlotte viennent nous rejoindre le temps d’une question)
Etienne : On a changé pas mal de petits trucs mais on respecte les morceaux. Il y a quand même des titres qu’on n’a pas joués depuis 15 ans.
Vincent : Nous aussi (rires). Pour les vieux, ils sont contents de dépoussiérer les morceaux, pour moi et Julien c’était un beau challenge !
Julien : Le set-up que j’ai mis en place avant cette tournée n’était pas forcément le même que celui que Benjamin avait mis en place. Je m’arme pour redorer le blason de cette époque, travailler les sons et réfléchir à comment les mettre en place. Je ne réfléchis plus sur les morceaux de l’ancienne époque que l’on joue encore, ils sont ancrés. Il y a certains morceaux que je n’avais jamais joués, il a fallu s’approprier la façon dont ça respire, ça groove.
Vincent : C’était pas évident de jouer ces morceaux là, même s’ils paraissent plus simples. Il y a un vrai feeling à adopter. Le premier concert m’a marqué, je ne savais pas quoi faire, je n’ai pas l’habitude de porter autre chose que la « fête à la saucisse ». Porter cette fragilité avec les gens, je n’avais pas compris ça.
Etienne : Au début il essayait d’imiter Thomas. Mais Thomas ne chantait plus comme au début d’AqME. C’est normal que tu ne sois pas le même quand tu as 40 ans que quand tu en as 25. Vincent, il est héritier de ça. Je lui ai dit qu’il fallait qu’il s’affranchisse de ça pour interpréter les titres à sa manière. Il y a eu ce premier concert où il était mal à l’aise mais toutes les répètes d’après étaient impeccables. C’était plus Vincent qui imite Thomas, mais Vincent qui chante les premiers titres d’AqME.
ANR : Est-ce qu’il y a un morceau que vous prenez vraiment plaisir à jouer ?
Etienne : « Je suis » c’est la classe !
Vincent : C’est un morceau pas évident à faire, c’est un slow. C’est une forme d’énergie, et quand tu arrives sur le refrain, pour moi un refrain ça explose, et là c’est le contraire. On resserre encore plus le truc, c’est dur.
Etienne : J’adore la fin d’«In Memorian», qui est un de nos plus gros riffs sur tous nos albums confondus. On a toujours essayé, tout en étant Rock et mélodiques, d’écrire des titres hyper lourds, hyper heavy. Je trouve que c’est un titre qui fait date et qui s’accorde parfaitement avec ce que l’on fait aujourd’hui. « In Memorian » ce n’est pas un tube, mais on adore la jouer sur scène.
« Ce qui compte c’est l’album »
ANR : Vous êtes revenus en 2014 avec un nouvel album « Dévisager Dieu », très bien reçu par les critiques. L’opus propose des titres bien construits aux textes soignés. C’est un album résolument métal, mais avec la composition essentielle de votre musique, cette opposition entre mélancolie et violence. On retrouve aussi une énergie différente, et un caractère novateur dans la composition des morceaux. Comment se passe le processus d’écriture au sein du groupe ?
Vincent : Le process est simple, Etienne amène toutes les compos en répète, et on se met dessus et c’est l’alchimie du groupe qui fait qu’un morceau va prendre telle ou telle tournure.
Etienne : Sur « Dévisager Dieu » il y a 4 ou 5 morceaux que l’on n’a pas gardés pour l’album. On en gardé 9. J’ai aucun problème à travailler sur un morceau pendant des mois pour ne pas le garder. Ce qui compte c’est l’album.
Vincent : Il y a un morceau qu’on a joué pendant longtemps, mais on l’a pas mis.
Etienne : S’il y a un morceau qui est bon, mais qui ne s’inscrit pas avec les autres comme quelque chose de naturel, on le vire. Ça ne nous empêchera pas d’en écrire d’autres qui seront peut-être encore meilleurs. Je suis hyper attaché au format album, je sais que c’est très ringard de dire ça, on écoute de plus en plus des titres et moins d’albums.
ANR : Mais tu parles à côté de quelqu’un qui vient de sortir une version cassette de son album ! (Album Backstabber de the Butcher’s Rodeo)
Etienne : Ah, côté ringardise on s’y connait ! (rires). Un disque c’est une aventure qui dure 40-50 minutes, où tout doit être cohérent. Ce n’est pas juste des morceaux. On discute beaucoup des morceaux que l’on garde, de l’ordre de ces morceaux pour que ça fonctionne bien. Et si ça ne marche pas on n’hésite pas à se dire nos quatre vérités, à changer des choses.
Le boulot est exactement le même sur le prochain disque que l’on vient de terminer. On prend le temps de faire un disque, même si on va plus vite que d’autres groupes.
« Je ne mets pas de distance dans ma musique et je voulais qu’on soit tous sur le même bateau »
ANR : Vincent, tu as pris en main l’écriture des paroles, tes textes sont très soignés mais ils marquent une certaine distance. Tu utilises moins le « je » et plus le « nous », d’ailleurs sur « Pornographie et Polaroïds » il y avait un morceau qui s’appelait « Ce que tu es » et sur le dernier on retrouve « Ce que nous sommes ». On a l’impression que tu ne te dévoiles pas trop à travers ces paroles, es-tu d’accord avec ça ?
Vincent : C’est ce qu’on s’était dit en écrivant le nouvel album. Etienne m’a dit d’essayer d’écrire des paroles plus intrusives, qui m’appartiennent vraiment. Je suis quelqu’un de très positif, et en définitive l’album est quand même très sombre. Je n’aime pas dire « je », ça me gonfle (rires). Je l’ai fait énormément dans mes autres groupes, ça m’a gonflé et je suis passé à l’anglais en transformant tout en nous. Quand je suis retourné à l’écriture en français j’ai continué à utiliser le « nous ».
Il y avait du level quand je suis arrivé sur « Epithète, Dominion, Epitaphe ». Il y a encore certains morceaux avec « je », mais certains morceaux sont des tableaux. Ce qu’il a écrit… tu pourrais te pendre, c’est un truc de ouf ! Ça m’a mis une grosse pression, mais ça m’a aidé à travailler. Quand les textes ont été bien accueillis ça a été un soulagement pour moi. Le prochain album est plus direct, je pense.
Etienne : Tu mets plus de toi-même. Dans « Dévisager Dieu » tu ne te dévoilais pas de manière évidente, il fallait lire plus entre les lignes. J’avais la sensation que tu ne te dévoilais pas assez. Sans tomber forcément dans le « je » systématique de Thomas, qui avait un côté très impudique. Un côté, je te balance tout à la gueule et tu te débrouilles avec ça. L’idée ce n’était pas qu’il se transforme en Thomas. Je trouvais qu’il maintenait une distance avec ses sentiments que je n’avais pas envie d’entendre sur l’album. Je ne mets pas de distance dans ma musique et je voulais qu’on soit tous sur le même bateau.
Vincent : il y a moins d’alternance chanté/crié.
ANR : Ah ! Il y aura plus de chant clair alors ? (rires)
Etienne : la réponse est oui ! (rires)
Vincent : il a plus de chant clair et il y moins de trucs calculés, du genre là il faut que ça soit énervé. On ne s’est pas dit on va enregistrer le couplet puis on va enregistrer le refrain. On a enregistré les chansons en entier pour garder ce qui était bon. On a fait 13 titres où j’ai fait 3 prises maximum par titre.
Etienne : Il fallait garder un maximum de feeling. Tu ne chantes pas pareil quand tu te reposes, quand tu as le temps de prendre ton souffle après un refrain. Quand tu chantes un morceau en entier sur scène, tu as beaucoup donné, tu arrives à la fin du morceau et tu donnes encore plus. C’est flagrant sur le disque, et j’espère que les gens le ressentiront comme ça. Il y a des moments où il a déjà tellement donné avant qu’il arrive à en donner encore mais il est au maximum. Et c’est là que tu trouves des moments un peu magiques où il y a vraiment du feeling. Ce n’est faisable qu’avec quelqu’un de la trempe de Vincent.
ANR : Vous avez connu deux changements de line-up importants, avec le recul que pensez-vous que Julien et Vincent ont apporté au groupe ?
Vincent : Je pense avoir apporté la continuité et le fait que ça puisse encore exister aujourd’hui. Je n’ai pas transformé AqME, on a juste fait avec moi. Je suis content de l’évolution que ça prend, parce que ça reste du AqME.
Etienne : Il a apporté plein de choses, une énergie différente. Thomas est quelqu’un de très négatif, ça fait partie de lui, même s’il a plein de qualités par ailleurs. C’est quelqu’un de négatif et ça se ressent dans ce qu’il fait. Vincent est quelqu’un de beaucoup plus positif, il porte une énergie presque solaire. Ça a aussi changé les rapports dans le groupe, et c’est hyper positif. Artistiquement, il m’a redonné envie de chanter, de faire chanter le chanteur à fond. Il a une palette vocale très large. C’était pas évident au début, on ne savais pas si on allait le faire chanter, gueuler. Sur « Dévisager Dieu » on a franchi un cap en faisant revenir des vraies lignes de chant, et sur le prochain on s’est dit qu’il fallait que ça chante encore plus.
« Quand j’écris un morceau, c’est lui qui le fait bien sonner »
ANR : et pour Julien ?
Etienne : Pour Julien ça a carrément été une sorte de révolution. Il a changé ma manière d’écrire les morceaux. Il m’a permis d’être un bien meilleur guitariste. Quand j’écris un morceau, c’est lui qui le fait bien sonner. Quand c’est moi qui écris le morceau et lui qui l’interprète, ce n’est pas n’importe quel interprète.
Vincent : C’est un extraterrestre !
Etienne : C’est la nuit et le jour. Soit il comprend tout, soit il met un temps pas possible à comprendre, mais quand il comprend ça devient magique ! Si aujourd’hui on est une vraie machine de guerre sur scène, c’est parce que Julien est un guitariste fantastique. Il faudrait juste qu’il ait plus confiance en lui.
Vincent : Il faudrait qu’il arrête d’avoir des problèmes !
La musique c’est un partage, pas une démonstration
ANR : Vincent, j’ai pu te voir 2 fois sur scène avec The Butcher’s Rodeo, et ce qui frappe c’est l’énergie que tu as sur scène. Tu viens chercher chaque personne dans le public pour leur demander de s’engager dans le concert. Tu as plein de rituels, comme venir chanter dans la fosse, comment gères-tu la scène avec AqME ?
Vincent : C’est ce que je dis toujours, avec beaucoup de sincérité, si c’est pour faire de la musique juste comme ça, je reste chez moi. Il fait bon chez moi, y’a la télé, ma femme, je suis tranquille. (rires) J’estime qu’un concert c’est un putain de moment de partage.
J’ai une petite anecdote, c’était il y a deux mois en Belgique. On s’est fait traiter de sales parisiens avec Butcher’s Rodeo. On a fait un morceau, je suis allé chanter dans la fosse, je leur ai lancé « si vous êtes là pour nous traiter, cassez-vous, nous on est là pour partager la musique. C’est pas parce que c’est marqué Paris qu’on est de sales connards.» Les gens, ça les a transformés et on a passé un super concert. La musique c’est un partage, pas une démonstration. Il faut emmener les gens. Des fois j’ai tendance à trop le faire.
Etienne : Le disque tu le fais pour toi, la scène tu la fais pour le public.
Vincent : Moi qui suis quelqu’un qui harangue la foule de ouf, eh bien sur les morceaux de « Sombres Efforts » ce n’est pas comme ça qu’il faut faire.
Etienne : Il faut savoir exprimer d’autres sentiments.
Vincent : J’ai vraiment appris quelque chose.
Etienne : Ça nous a fait du bien de faire ces vieux morceaux, ça met en perspective.
ANR : Pour revenir sur le prochain album, que pouvez-vous nous dire de plus ?
Vincent : Il sort début septembre, il fait 50 minutes, 12 titres et 1 inédit. Il y a un clip que l’on va tourner avec notre ami Mathieu Ezan, on en a un deuxième dans les tuyaux.
Etienne : On sera à la Maroquinerie le 4 novembre. On lance une belle date parisienne dans une salle qu’on adore avec Headcharger.
Vincent : Depuis « Epithète, Dominion, Epitaphe » et « Dévisager Dieu » on n’a pas fait une date parisienne à nous. C’était pas évident, on a mis longtemps, mais c’est fait !
ANR : Sur l’album en lui-même, êtes-vous satisfaits ?
Etienne : Je n’ai aucun regret, on ne pouvait pas faire un meilleur disque. On est allés au bout de tout ce que l’on pouvait donner sur cette année et demie qui s’est écoulée.
Vincent : C’est un album qui va encore surprendre les gens, dans le bon sens sûrement. Ou peut-être que non, si tout le monde était d’accord on serait dans une villa à siroter des cocktails.
Etienne : Je vais me prendre une petite caïpirinha moi ! (rires)
« On maquette quelques morceaux pour le label et après on fait n’importe quoi sur les autres! »
ANR : Etienne, comme sur le précédent album as-tu enregistré toi-même les morceaux ?
Etienne : Oui, et cette fois-ci j’ai enregistré et mixé. J’adore faire ça. Avec les années je sens que je suis capable de le faire sans tirer les prods du groupe vers le bas. On a quand même eu la chance de bosser avec des gens ultra bons. Si moi je fais du travail de merde derrière je ne me le pardonnerais jamais (rires). J’y suis allé étape par étape, tout le monde était d’accord pour que je fasse le disque dans son ensemble cette fois-ci. J’avais envie de tester des trucs que les réals avec qui l’on a bossé ne testent pas forcément. Ça peut être un handicap, ça peut être difficile de mettre ses tripes en avant devant quelqu’un que tu connais si bien, mais j’ose espérer avoir été assez en retrait pour les laisser se mettre à nu.
Vincent : Ce qui est agréable c’est qu’on a fait ça à Paris, on n’avait pas les yeux sur la montre et on s’est donné vraiment le temps de faire des productions, des choix artistiques que l’on aurait peut-être pas eu le temps de faire ailleurs.
Etienne : Ce qui est bien c’est qu’on n’a pas trainé. On s’est donné une deadline, on ne l’a pas dépassée. De toute manière Vincent devait arrêter les prises car il avait une échéance avec Butcher’s. On a enregistré les voix en 7-8 jours.
Vincent : Au début l’album devait sortir en avril, on s’est mis la pression et il y a tellement de choses spontanées qui en sont sorties qu’on a décidé de le sortir en septembre. On aurait pu ne pas speeder, mais c’était bien.
Etienne : Même sur la musique on a recherché la spontanéité. On avait plus de morceaux flous, on ne savait pas complètement comment ils allaient être. Avec les années on maquette de moins en moins nos morceaux.
Vincent : On maquette pour le label ! (rires)
Etienne : On maquette quelques morceaux pour le label et après on fait n’importe quoi sur les autres ! (rires) On ne s’est fixé aucune limite, il fallait que ce soit un bel album, et c’est tout ce qu’on te dira dessus ! (rires)
ANR : Quel est l’agenda d’AqME en 2017?
Vincent : Alors on fait Trianon ce soir, nous sommes le 30 avril.
Etienne : La réédition de « Sombres Efforts » vient de sortir, elle est disponible en vinyle et en double-CD. On a de belles dates à venir avec le Download en juin, et la Maroquinerie en novembre. On sort notre prochain disque début septembre, et on fera plein de dates autour. Vous allez manger du AqME cette année ! (rires)
Vincent : On a loupé 2016, on fera 2017. (rires)
Un mot pour conclure cette interview ?
Vincent : Continuez à venir aux concerts, arrêter de vous la péter sur Facebook.
Etienne : Ouech ! (rires)