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Interview du groupe Deficiency

jeudi/11/05/2017
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Art N Roll : Alors, qui est qui dans Deficiency ?

Vianney : Et ben moi (NDA : fort accent Lorrain) je fais la lessive et je joue de la basse…
Jérôme : Guitare…
Laurent : Guitare-chant…

 

ANR : Comment définiriez-vous la musique de votre groupe ? Quelles sont vos influences musicales (ou autres) ?

Laurent : Nous avons une grosse base Thrash Metal, qui est assez présente sur la quasi-totalité du disque, à laquelle on ajoute plein-plein de styles de Metal différents, qui vont du Death au Symphonique en passant par le Hardcore. On n’est pas monogames, on aime plein de styles de Metal différents… Nous sommes tous issus de l’école classique : Metallica, Testament, etc… à laquelle on ajoute les plus récents : Machine Head, Meshuggah…
Vianney : Soilwork…

 

ANR : Si on écoute les derniers albums de Thrash (Megadeth, Sepultura, Kreator…) on constate que ce n’est plus, de toutes façons, du Thrash à l’instant T (sans faire de faux jeu de mots), mais qu’il y a également toute cette influence des années 2000. Vous vous définisseriez comme des « enfants des années 2000 » ?

Laurent : Bien évidemment vu nos âges. Après les « Pionniers » que je t’ai cité plus haut, nous avons baigné dans les années 2000.  

 

ANR : Et quel serait cet apport des nouveaux groupes des années 2000 selon vous ?

Laurent : Déjà, cela va dépendre des groupes. Il y a toute cette vague de Thrash Old School qui cartonne en ce moment, mais nous ce n’est pas notre propos. Le Thrash est un univers très vaste aujourd’hui…
Jérôme : Il y a des jeunes groupes qui sont plus que bons dans le Thrash Old Shool des années 80, Havok ou Warbringer par exemple. Nous gardons une approche mélodique, moderne, prog’… Je pense que notre plus grande influence, Metallica, faisait déjà un Thrash particulier, à partir de « Master » ou de « Justice », mélangeant lent et lourd.

 

ANR : Et du point de vue du chant, quelle serait la différence ? On va dire entre le chanteur d’Havok et toi ?

Laurent : (rires) Et bien je tente de placer un chant plus varié, je ne me fixe aucune barrière si ce n’est celle de mes limites et de la technique. Je veux explorer les sonorités. Je préfère avoir un chant versatile, à savoir à la fois mélodique et brutal, plutôt que d’avoir une ligne très monocorde, très monotone à la Araya, et ce sont des trucs qui me font ch… perso.

 

ANR : Ton influence en termes de chant ?

Laurent : Je suis un gros Fan de Björn Strid de Soilwork… Chuck Billy de Testament… Russel Allen… T’en as plein…

 

ANR : Et toi Jérôme, ton gratteux préféré ?

Jérôme : James Hetfield. Quand j’ai commencé la guitare, j’adorais Angus Young. Après, tu parlais du fait qu’on a grandi dans les années 2000… Donc j’ai écouté du Korn, Children of Bodom… Mon style de guitare a été très forgé par Metallica.

 

ANR : Et toi Vianney, en termes de basse ?

Vianney : A la base je suis guitariste, donc je n’ai pas vraiment de bassiste préféré (rires). Mais, si je devais citer des guitaristes, j’aime beaucoup Robb Flynn pour l’énergie qu’il dégage et son agressivité, ainsi que Chris Broderick, qui avait joué à un moment dans Megadeth, et qui m’a beaucoup impressionné sur le plan technique. Des plans incroyables. Pour la basse à proprement parler, j’apprécie les bassistes qui ont un son très rond et qui savent faire des trucs très techniques, je pense à celui d’Obscura, ou de Beyond Creation par exemple.

 

ANR : Quant à votre Background, il ne m’a pas échappé que vous venez de l’Est de la France, qui est Alsacien, qui est Mosellan ?

Vianney : On est tous Mosellans.
Laurent : J’ai vécu un peu en Alsace.

 

ANR : Il y aurait-il un Feeling propre au Metal, lorsque l’on vient de l’Est de la France ?

Laurent : Il y avait une grosse scène… enfin, il y a toujours une grosse scène, si ce n’est que certaines structures dans lesquelles tu pouvais voir les groupes jouer ont malheureusement disparu. Mais, effectivement, par rapport au reste de la France, nous sommes une « Terre de Metal ».
Viannney : Après, tu as la proximité avec l’Allemagne et le Luxembourg, qui bougent beaucoup du point de vue Metal, qui est un atout.

 

ANR : Vous avez une Fanbase ailleurs ?

Laurent : Oui, nous avons des supporters partout en France voire même un petit peu à l’étranger, mais on n’a jamais vraiment mesuré.
Vianney : Après il y a une sûrement une concentration de notre public dans notre région natale, à cause des potes…

 

ANR : Vous vous êtes connus au bahut ?

Laurent : Heuuuuu, nan.
Vianney : Plus ou moins, on va dire un petit peu après…
Laurent : Nous ne sommes pas tous de la même génération en fait…

 

ANR : Votre label est sur Nancy, vos derniers concerts, vous les avez donnés dans l’Est et au Luxembourg… Faudra donc penser à jouer Chez Paulette (NDA : Club / Salle de concerts réputée dans le 54)…

Laurent : On a joué partout, Sud, Bretagne… Oui, on a joué Chez Paulette ! C’était à l’occasion du Inhuman Fest. Un p’tit Fest, très bon, très bonne salle.
Vianney : Pagney-derrière-Barine quoi ! (rires)

 

ANR : Pagney-derrière-Barine, la rue principale…

Laurent : LA rue quoi ! (rires)

 

ANR : Quels sont vos liens avec les autres groupes de la scène Française ? Vous avez des potes parmi les autres groupes ? Enfin… tout en sachant que la scène Française est concentrée à Paris, si ce n’est tout autour de la personne de Stéphane Buriez…

Laurent : (rires) Oui, on est en contact avec Arcania, les autres groupes de notre label, No Return…

 

ANR : Vous tournez beaucoup : vous avez rencontré vos idoles ?

Vianney : On a eu l’opportunité de faire la première partie de Machine Head à La Laiterie (NDA : à Strasbourg), celle de Testament à La Bam à Metz, ainsi que de certains groupes moins connus, mais qu’en tant que musiciens nous apprécions énormément… Les côtoyer sur les planches…
Laurent : Napalm Death…
Vianney : Ouais, plusieurs fois Napalm Death. Nous avons eu l’opportunité de faire de belles choses, et ça nous fait vraiment plaisir.
Laurent : D’avoir joué sur des scènes qu’on apprécie, comme La Laiterie, c’est géant.

 

ANR : On a cet album qui est sorti le 24 mars, intitulé « The Dawn of Consciousness »…

Laurent: C’est un concept-album qui se veut la suite des deux précédents (NDA : « The Prodigal Child » en 2013 et « State Of Disillusion » en 2011) qui évoquaient l’origine de l’Humanité. J’ai eu envie de prolonger le débat, notamment en évoquant les six émotions primitives, celles qui sont partagées par tous les Hommes en tous points de la Planète, et dépeintes sur l’album. Cela a donné les six morceaux qui le composent. J’ai pas mal la « tête dans les étoiles », j’aime beaucoup la SF, surtout le cinéma, et je me pose beaucoup de questions existentielles. Cela a débouché sur un monde imaginé, mais néanmoins terre-à-terre. Notre idée est de ne pas délivrer de message politique. Je fais abstraction de ce que j’écoute, je ne revendique aucune influence. Vu que je me pose beaucoup de questions, la SF m’aide assez. C’est une source d’inspiration intéressante. J’aime aussi les réflexions sur le monde, les autres civilisations…

 

ANR : Vous avez d’autres passions, hormis la musique ?

Laurent : Mon Fils (rires) Vu que je suis enseignant en histoire-géographie, cette matière…
Jérôme : La nature. Je marche beaucoup, aller me vider l’esprit. Je reste en Moselle, autour de chez moi, je découvre encore des lieux, en sortant des routes. Parfois, en voiture, j’aime bien me balader.
Vianney : Des trucs de Geek (rires). J’aime bien la lecture, les jeux-vidéo, les trucs du genre. J’ai un bon cercle de contacts, de proches, que je fréquente régulièrement. De profession, je suis courtier dans les assurances, donc j’ai beaucoup de boulot et peu de temps pour concilier cela avec le reste, sauf la musique.

 

ANR : Bon, là je vous quitte, je vais au concert de Ghost à l’Olympia, vous me dites quoi les Thrashers ?

Vianney : Profite bien.
Laurent : Profite bien.

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