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Interview avec Holyv et Gaël du groupe Hyperdump

mercredi/24/05/2017
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Aujourd’hui, rendez-vous au Black Dog avec Holyv et Gaël du groupe Hyperdump, suite à la sortie de leur dernier album : “The Weak Man”.

 

Art N Roll : Bonjour Hyperdump et merci pour le temps que vous nous accordez. Pour commencer, pouvez-vous nous raconter le parcours de votre groupe depuis votre démo sortie en 2008 ?
Holyv : Le groupe est né en 2007, on a sorti une première démo qui n’a pas vraiment été commercialisée. C’était surtout un essai. Notre premier disque est sorti en 2012. Aujourd’hui on sort notre 3ème album : “The Weak Man”.

 

ANR : Comment décrivez-vous les progrès accomplis depuis ?
Holyv : C’est vrai que lorsqu’on écoute la première démo qui n’est pas très connue, elle n’a pas grand-chose à voir avec ce qu’on fait aujourd’hui. Je pense que, que ce soit sur “Rational Pain ou “Syncretism”, on retrouve quand même notre patte sur le nouveau disque, en plus travaillé, plus abouti et plus cohérent en comparaison de nos précédents albums.

 

ANR : Comment se déroule le processus de composition d’un morceau au sein de Hyperdump ?
 Holyv : Généralement, Julien amène une idée de base. C’est un maquette très simple avec une boîte à rythme, clavier et chant déjà écrits. Ensuite, c’est un travail collectif en répète.
Gaël : On balance plein d’idées, plein de pièces de puzzle qui s’assemblent et forment la musique. On apporte quelques modifications et on obtient le résultat final.
Holyv : On enregistre des démos. On les écoute. Si ça nous plaît, on garde, sinon on change. Dans certains groupes, un membre arrive avec toutes les compos, et tout le monde les apprend. Nous on les bosse tous ensemble. Hormis l’idée de base apportée par Julien, car il sait exactement comment ça doit sonner.

 

ANR : (Vers Gaël) Je vois que tu portes un t-shirt “Slipknot”. Le groupe a-t-il été très influent pour toi derrière les fûts ?
 Holyv : (chuchote) C’est un grand fan
Gaël : Oui, très influent, c’est le groupe qui m’a fait découvrir le metal et m’a donné envie de pratiquer la batterie.

 

ANR : Hormis cela, quels ont été vos influences lors de la composition de l’album ?
Holyv : Les influences sont très variées. On écoute tous des choses différentes. Julien, pour sa part, n’écoute presque pas de metal. Moi j’en ai pour tous les genres : black, thrash, death, heavy, prog. Vraiment de tout. Gaël s’inspire des groupes comme “Gojira” ou “Slipknot”. Cela fait beaucoup d’influence et ça s’entend dans la musique.

 

ANR : Pourquoi ce choix d’alterner un chant clair et guttural ?
Holyv : En fait, c’est par rapport à l’histoire de l’album. On parle de guests dans l’album et chaque guest représente soit un personnage de l’histoire, soit l’émotion du personnage principal.

 

ANR : On sent un univers horrifique et même fantastique dans l’album. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Gaël : Le concept de l’album concerne une ville carcérale. C’est une île où les âmes damnées vont purger leur peine. Cette île est gardée par 7 gardiens. Ces gardiens représentent les 7 péchés capitaux.
Holyv : Dans l’histoire, le héros a perdu la mémoire sur les événements récents. Il y a des grands flashback. Dans le premier, le héros se réveille sur cette île. Dans les 10 morceaux qui suivent, on explique ce qui s’est passé. Il apprend par exemple que son chat a été tué et va essayer de le venger. La fin est révélée dans le titre “Revelation”.

 

ANR : De quelles œuvres vous êtes-vous inspirés pour créer cet univers ?
Holyv : Principalement par les romans de “Lovecraft”. Ensuite, Julien est très fan des films d’horreurs des années 80. Il y a une ambiance assez spéciale, et ça rejoint ce que tu disais sur le côté horrifique de la chose.

 

ANR : Pouvez-vous nous parler de l’ambiance singulière des morceaux comme “The Weak Man” ou “Departure”.
Holyv : “The Weak Man” est le morceau le plus vieux, et c’est de là que l’album est parti. A la base, en 2014, nous étions partis pour composer un album complètement différent. On nous a proposé de faire une compil. On ne voulait pas mettre un morceau de notre EP qui venait de sortir. On a donc écrit “The Weak Man” et l’histoire est partie de là. On a trouvé dommage de ne pas développer l’histoire, et à partir du morceau, on a pondu l’album. D’ailleurs un clip sortira en septembre.

 

ANR : Pouvez-vous nous dire deux mots sur le visuel de l’album ?
Holyv : Visuellement, l’univers qu’on a créé s’apparente aux années 30-40. C’est pour cela qu’il y a beaucoup de noir et blanc. La cover se veut être une affiche de film à la “Sin City”. De plus, sur scène, nous sommes habillés comme les jazzbands des années 30. On pense à ajouter le décor. On veut vraiment rendre l’ambiance de manière visuelle.

 

ANR : Pouvez-vous nous parler des retours en général par la presse et le public ?
Holyv : L’album est très récent donc nous avons à l’heure actuelle que deux chroniques. La moyenne est plutôt bonne. Là où on est content, c’est sur le premier concert où l’on a joué les nouveaux morceaux. Le concert en soi était peu laborieux il faut le dire. Il y avait plein de problèmes techniques, une enceinte a cramé, c’était la misère. Malgré tout, le public a aimé et a trouvé que les morceaux avaient plus d’impact en live que sur CD. On attend la suite mais on est plutôt confiants.
Gaël : Les gens ont pu voir la puissance engendrée par les différents contrastes, et que l’album parle de quelque chose. Si on se penche sur l’album, il est captivant et tu te laisses embarquer, comme dans un film.
Holyv : On voulait vraiment faire quelque chose de cinématographique.

 

ANR : Dans ce cas, comment définissez-vous le genre de Hyperdump?
Holyv : On n’a pas vraiment d’étiquette, je pense qu’on se définit comme un groupe de metal moderne. Pour nous, ce qui est important, c’est l’atmosphère, créer une musique prenante et cinématographique.

 

ANR : Pratiquez-vous d’autres activités artistiques en dehors de la musique ?
Holyv : Moi non, mais Julien fait du dessin. Dans les mois qui viennent, il va publier sur notre site des dessins qui complètent l’histoire. Des dessins des personnages que l’on entend dans l’album afin de grossir l’univers.

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