HOT on the rocks!

Interview avec Jeremy Hiebert de Comeback Kid

mercredi/05/07/2017
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Art N Roll : Bonjour, comment te sens-tu aujourd’hui ?
Jeremy Hiebert : Bien ! Nous étions en Belgique hier, il faisait un peu plus frais qu’ici. J’ai l’impression qu’il fait presque aussi chaud qu’en enfer ! (rires)

 

ANR : Content d’être ici ?
Jeremy : Oui ! Je suis allé voir la scène et le matos, tout semblait absolument génial. J’adore le décor et l’ambiance de cette Warzone. Nous avons déjà joué 2 ou 3 fois ici, mais c’est la première fois que nous ne jouons pas sous tente. Le soleil va se coucher quand on va commencer à jouer, ça devrait être fantastique.

 

ANR : Vous allez nous faire découvrir en live votre nouveau morceau « Absolute » ?
Jeremy : oui, nous avons un nouvel album, qui va sortir en septembre. Nous avons sorti ce single la semaine dernière.

 

ANR : Ce morceau, vous l’avez fait un duo avec Devin Towsend, qui était là hier
Jeremy : ah oui ? Il a joué hier ? Ah mince c’est vraiment une occasion manquée de jouer ensemble !

ANR : Comment avez-vous eu l’idée de le faire venir ?
Jeremy : On travaillait sur la composition, et quand Andrew a commencé à mettre sa voix on s’est dit qu’il manquait une voix plus grave comme celle de Devin. On lui a proposé et il nous a dit « oui, peut-être, mais je veux d’abord entendre le morceau ». Et quand il l’a entendu, il a accepté de le faire. On ne sonne pas de la même manière, mais on était content de pouvoir faire quelque chose qui nous relie.

 

ANR : Tu penses que ça va vous apporter un peu de publicité, voire même un nouveau public ?
Jeremy : Oui, c’est possible. Il vient d’un milieu prog, assez dark, et on ne peut pas dire que les fans de ce type de musique aiment les groupes de Hardcore. Mais, on trouve toujours des gens qui aiment les deux. On a regardé un peu les commentaires qui sont sortis et on a vu des gens écrire « Cool, mes deux artistes préférés sortent un titre ensemble ». Certaines collaborations permettent d’attirer un nouveau public, ou du moins d’avoir de nouvelles personnes qui donnent une chance à notre musique.

 

ANR : Pourquoi ce choix de titre ?
Jeremy : Tu dois demander ça à notre chanteur. Il aime garder le sens des paroles pour lui. Tout est secret et personnel avec lui, je ne peux rien révéler ! (rires).

 

ANR : OK, je note que c’est trop personnel comme question (rires)
Jeremy : (rires) Il ne va pas aimer que je dise ça, mais parfois quand on demande à Andrew de quoi parle un morceau il répond « Ahhh, Je ne sais pas » (rires). Il est timide tu sais.

 

ANR : Timide, mais lead singer dans un groupe de Hardcore !
Jeremy : Mais oui ! Certains introvertis comme moi, on se sert de la musique pour sortir de nos coquilles, et on rerentre dedans aussitôt après le show. Je pense qu’il y a beaucoup d’artistes comme ça.

 

ANR : Si on parlait un peu du nouvel album ? Pour l’instant, tout ce que nous savons c’est qu’il sera plus varié, un peu hors norme et avec plusieurs featurings.
Jeremy : Nous avons trois guests : Devin, Chris Cresswell des Flatliners, et Matthew Goud qui est plus un auteur compositeur connu sous le nom de Northcote. Ils ont tous des styles très différents, c’est ce qui nous intéressait. L’album est vraiment varié. Il y a des morceaux « classiques » pour du Comeback Kid, avec des riffs Hardcore et des morceaux où l’on retrouve plus de mélodie. Mais il y a des morceaux très Heavy aussi.
On aime bien l’idée d’avoir des guests sur les albums. Il y a des morceaux qui le demandent ! Pour le dernier morceau on trouvait qu’il nous fallait un côté Tom Waits/Johnny Cash, et c’est pour ça qu’on a appelé Matt.

 

ANR : Vous composez un morceau, et vous allez chercher l’artiste qui permettra de le sublimer ?
Jeremy : Oui c’est ça. On travaille sur un titre, et on commence à se dire qu’il manque telle ou telle chose. On se demande qui pourrait amener l’élément manquant et on le cherche. Ça peut arriver plus ou moins tard dans le processus d’enregistrement.

 

ANR : Comment se passe l’écriture au sein du groupe ?
Jeremy : On se bat, et le plus fort gagne ! (rires) Jusqu’à présent je composais tout avec Andrew. Sur cet album, notre nouveau guitariste nous a apporté quelques idées, c’était plus collaboratif. J’enregistre tout chez moi, et j’envoie ce que j’ai aux autres membres du groupe. Ils peuvent aimer ou juste mettre les trucs à la poubelle (rires), mais ils ne vont apporter que de légères contributions. Ensuite, quand le morceau est construit on passe aux paroles. Là c’est le domaine exclusif d’Andrew.

 

ANR : Qu’en est-il des thèmes abordés ?
Jeremy : Il écrit des paroles personnelles, mais certaines sont plus accessibles. Il est beaucoup influencé par le climat ambiant. Par exemple, il y a toujours eu des problèmes de racisme, et en 2017 c’est encore plus grave qu’il y a 20 ans. On trouve ça normal d’utiliser notre voix, quitte à s’engager politiquement, pour dénoncer ça.

 

ANR : Quand sortira l’album ?
Jeremy : le 8 septembre, tenez-vous prêts ! (rires)

 

ANR : Et en attendant ?
Jeremy : On va faire une tournée de trois semaines, on a un festival au Canada aussi. On va prendre quelques jours de repos en Août avant la sortie de l’album. Après on repart sur les routes et je ne vais pas voir mon enfant ! On repartira en tournée au Canada, aux US, en Europe, mais je ne peux pas donner de détails.

 

ANR : Quel est le meilleur public parmi les pays européens pour Comeback Kid ?
Jeremy : Difficile de répondre ! En ce qui concerne les festivals, le Hellfest a été vraiment bien pour nous. Un des lieux où on préfère jouer est en Allemagne, vers Leipzig, ça s’appelle Connie Island. On est un groupe qui a pas mal d’années, et je dois dire que Connie Island nous plait vraiment beaucoup.
La France c’était un pays un peu mou pour nous. Nos concerts à Paris n’étaient pas terribles, et maintenant c’est génial. En plus, ils sont souvent sur des bateaux, sur la Seine, et on aime ça.

 

ANR : Qu’as-tu fait depuis la sortie du dernier album il y a trois ans ?
Jeremy : J’ai eu un enfant ! Il a un an et demi et court partout. Je t’assure que ça me tient bien occupé ! (rires) Et il adore notre dernier album ! Tous les matins, il demande à écouter notre musique, et dès qu’il l’entend il commence à danser partout.

 

ANR : Certains groupes disent que le cinquième album peut être un point de rupture où l’on veut faire autre chose.
Jeremy : Oui c’est vrai que c’est un moment où on se pose la question de comment faire pour garder les choses intéressantes. Pour moi la question est de trouver un équilibre entre notre son historique et notre volonté d’expérimenter de nouvelles choses. On doit tenir compte des fans, qui aiment notre son, et de nos propres désirs d’évolution, pour ne pas qu’on s’ennuie.

 

ANR : Je te laisse le mot de la fin
Jeremy : Alors j’en profite pour remercier les fans, sans eux rien ne serait possible. C’est vraiment important pour nous de remercier les gens qui nous soutiennent.

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