Groupe: Carpenter Brut
Album: CARPENTERBRUTLIVE
Date de sortie: 30 Juin 2017
Label: No Quarter
Note: 13/20
Parlons aujourd’hui de musique électronique, mais avec un soupçon de Metal.
Il maintient aujourd’hui une certaine réputation dans le milieu underground électro français. De plus, à l’instar des Daft Punk, il cultive le secret de sa véritable identité.
Il nous sort pour ce début d’été une expérience live, reprenant des titres issus de ses 3 EP’s parus en 2015, formant ainsi une trilogie conceptuelle. Il a d’ailleurs sorti la réunification de ces trois œuvres sous le nom de Trilogy, tout simplement. Son art est basé sur le courant synthwave (ou outrun). Mais c’est quoi ?
Sommairement, c’est un courant musical électronique émergeant au début des années 2010, qui est influencé par la musique des films des années 1980. Popularisé par Mega Drive ou encore Perturbator, ce style plaira aux geeks et aux fans de cinéma de cette époque pré-numérique. Ce CD est sans doute bourré de références, mais je ne pourrais jamais tout répertorier d’après ma propre expérience sur le sujet. D’ailleurs, n’hésitez pas à partager les vôtre!
Inspiré du célèbre réalisateur John Carpenter (Invasion Los Angeles pour ne citer qu’un de ses nombreux films) et de la puissance des frenchy de Justice, cet innovateur nous propose du son épileptique, barbiturique et instable.
Mais en live, c’est tout autre chose… lors de ses tournées, il est accompagné par deux membres du groupe Hacride, Adrien Grousset à la guitare et Florent Marcadet à la batterie.
Ces derniers sont des habitués du Death Metal technique et avant-gardiste français et ont réalisé les premières parties de Loudblast ou encore Gojira.
Je ne vous le cache pas, le Metal est peu présent, mais on retrouve quand-même un coté morbide et désorienté, avec de grosses montées en puissance. Cela procure de fortes bouffées d’adrénaline, empilées sur des sonorités entêtantes. Beaucoup de riffs funky sont intégrés, typiques du son des films des années 80. Il faut attendre à peu près la moitié de l’album pour entendre la première voix de cette expérience, sur le titre «The Good Old Call». Le son est par moment rafraîchissant, même parfois érotique comme sur «Paradise Warfare». Mais dans sa globalité, on a l’impression de piloter K2000 de nuit sur une longue ligne droite en plein Los Angeles. Pour les fanatiques de rétro gaming, il n’y a pas mieux. La reprise en outro de Michael Sembello, «Maniac», que tout le monde connaît nous fait le bilan de cet album live et de ce style émergeant, rempli de références cinématographiques et de musique électronique obscure. Après un passage remarqué au Motocultor en 2016, vous aurez l’occasion de le voir s’exprimer en live cet été. Sa tournée «On The Loose» passera notamment par les festivals Rock en Stock et au Cabaret Vert.