Ce soir, c’est mon grand retour de chroniqueuse art’n’roll, espérons que cela augure du bon concert à me faire dresser les poils. This gig i my gig !
Ca se passera donc dans ce bon vieux Divan ; introduction dans cet antre concertesque et direct, arrivée d’un techos pour réglages de la gratte et du matos. Tiens, il fait un morceau entier ? Ha un 2ème ? Ok je me rends à l’évidence, il s’agit d’Agent Cooper, la 1ère première partie. Un gars tout simple, seul, survêt/ baskets, semblant jouir de ses notes et qui nous livre 4-5 solos qui se voulaient sûrement excités mais finalement étaient aussi mou que la b*** d’un octogénaire privée de Viagra.
J’attends la suite du menu avec anxiété.
Débarque alors Tony Mc Alpine et son groupe. Déjà plus couillus les mecs ! Malgré une voix pas toujours en place, je salue l’énergie et la maturité du groupe qui, enfin, arrive a nous sortir de notre torpeur. S’enchaîneront morceaux festifs et sautillants, d’autres plus lourds voire carrément politiquement engagés. Malgré un manque de modernité, je ne boude pas mon plaisir de ce rock ’80, parfois même j’entrevoie le spectre de Scorpions flotté au dessus de la scène, et ceux qui me connaissent savent l’attachement que je porte à ce rock sucré.
Interlude country et entrée de notre Slash hexagonal. Plus une place ‘sur’ le Divan, le branlage commence. Comprenez le branlage de manche, où quand un maître de la gratte se fait accompagner d’un virtuose du basse-taping, une bête au clavier et un bûcheron derrière les fûts. Si j’osais une audacieuse métaphore, je dirais les « Sultans of Swing ». Bon on est d’accord, les concerts de guitare acoustique sont extrêmement techniques et satisfont en priorité les ultras connaisseurs et autres musiciens confirmés. Pour autant la musique de Parick Rondat reste accessible aux non instrumentistes et ne verse pas dans l’élitisme. Petit regret malgré tout, cela reste trop propre, rien ne déborde, ni musicalement, ni émotionnellement, ça reste dans les clous alors qu’on aurait apprécié quelques dérapages.
Vu l’enthousiasme du public, gageons que Patrick Rondat n’éteindra pas son ampli de si tôt, la retraite n’est pas pour demain.