Admiral arms
Ce quintet nous offre un Post Hardcore mêlant équitablement calme avec brutalité. Ce qui est frappant, c’est la piètre qualité du son qui ne les met pas à leur avantage, dommage ! Mais les français ne cessent de bouger dans tous les sens donnant ainsi une grande impulsion au public qui décide au bout d’un moment à se remuer dans le pit. Le frontman est lui très inspiré et joue un personnage à la fois attentif envers ses fans, s’approchant d’eux et les regardant avec émotion et à la fois autoritaire, faisant les gros yeux et secouant quelque peux ses propres musiciens. La batterie est quant à elle réduite à sa strict utilité ce qui n’empêche pas son musicien de posséder un jeu riche. Les deux guitaristes n’ont pas de distorsions excessivement lourdes ce qui donne plus de profondeur aux compositions. Le tout pour un show où il me semblerait difficile de s’ennuyer tellement les ambiances changent. Chaos, hurlement et sueurs sont les maîtres mots pour qualifier ce groupe qui nous a préparé un set intéressant.
Bury tomorrow
Une plus grande impression de sombre face à ces jeunes anglais, pays où le Metalcore connaît un grand succès et est vrai vivier pour ce style. Point notable et qui se veut être un énorme avantage pour nous tous, le son est beaucoup mieux (sans être pour autant plus oppressant d’un point de vu volume). Voix plus rauque toutefois atténuée par les refrains clairs de l’un des guitaristes. La double pédale prend une place importante ce qui aide à augmenter en intensité le mouvement des fans (qui sont aux passages relativement nombreux pour cette petite salle du Batofar et de surcroît un lundi). Malgré quelques hurlements féminins à vous percer les tympans et à vous rappeler… non aucun concert, je dois confesser bien apprécier ce show : morceaux aux riffs parfois élancés et le reste du temps hachés comme un tartare. Le frontman bien vivace (et qui est la cause de ces cris stridents) demande au jeune public d’exécuter un wall of death entre les deux piliers se trouvant au milieu de la salle, ce qui est bien atypique pour ce lieu fluviale. Bref un chouette moment.
While she sleeps
Intermède relativement court, extinction des lumières, long larsen très bas, des notes au piano se font entendre, les fans qui se pressent pour aller devant puis c’est l’explosion sonore. While she sleeps, tête d’affiche de la soirée, est mené par un chanteur au chant assez fort, entremêlé ca et là d’une voix claire. Le combo tout entier, lui aussi venant d’outre Manche, enchaîne les morceaux aux riffs puissant et aux arrangements mélodiques au doux parfum d’un certain August burns red. Ils se démènent, headbang, sautillent. Les kids donnent des coups dans l’air, font des stages diving, se bousculent. Au final tout le monde prend son pied ! Le bassiste semble être en transe et ne cesse de s’accrocher sur l’une des poutres du plafond (qui est ceci dit bas puisque nous sommes dans un bateau) et fait mine de se suspendre. Cependant les compositions me semblent monotones et beaucoup trop tonales. Leurs titres sonnent comme un disque rayé à la fabrication. Je me fais rapidement une raison, il n’y aura plus de surprise. La formation de trop pour cette soirée ? Peut être, voire sûrement ! Dommage pour ces jeunes gens pour qui sans doute j’aurais eu un meilleur ressenti dans d’autres circonstances. En tout cas les fans étaient surexcités et connaissaient même les paroles par cœur de ces stars en herbe.
http://www.myspace.com/whileshesleeps
http://www.myspace.com/burytomorrowband
http://www.myspace.com/admiralsarms
By Djé.