HOT on the rocks!

Chronique de l’EP Never Forget – Reverse the Rules

lundi/28/08/2017
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Groupe : Reverse the Rules
EP : Never Forget
Label : /
Sortie le : mi-septembre 2017
Note : 14/20

Les capitales et centres urbains des pays industrialisés ont, depuis toujours, été de grands pourvoyeurs de Metal Hardcore. New-York en a été le berceau au mitan des années 1980. Et Paris n’a jamais été en reste, avec une montée en puissance ressentie au cours de la décennie passée. Quoi de neuf, donc, sous le blafard soleil Francilien ? Le deuxième EP du groupe revendiqué Parisien Reverse the Rules. Lequel sort ces jours-ci « Never Forget » : six missiles ultra-vitaminés produits par Stephane Buriez, connu des services, ainsi que par Matthieu Valenza, du No Place For Silence Studio (N.P.F.S.) dans le 78, et ancien gratteux de Deep in Hate puis de Selfhate. Il s’agit ici de la deuxième livraison de ces quatre Poulbots coreux ; le premier EP, « Paris Most Wanted » (titre joliment évocateur…) datant déjà de 2013, soit deux ans précisément après la formation du Combo.

Ce « Never Forget » s’illustre dans la catégorie HC (ou plutôt « PF/HC », pour « Paris-France / Hard-Core » non ?) la plus pure et dure. Madball ou Hatebreed comme référentiels. Ambiance, son et Tempos à l’avenant. Venons-y. Outre une parfaite maîtrise des trois appareils ainsi que du chant, la prod’ est le point fort de cette deuxième livraison : le travail de Buriez et Valenza en guise de créatine sonore. Au diable le son cracra (mais culte) du premier S.O.D. ou des vieux D.R.I. : R.T.R. est un groupe de l’époque. La guitare de Mike est tantôt lourde tantôt acérée, toujours précise ; la basse et la batterie de Mario et Fab forment un matelas cohérent, alternant martial et rebondissant. Pas de solos de quelque instrument que ce soit. Le tout sonne technique et puissant. On aime aussi le Ping-Pong incessant entre le vociférant chanteur, Oz, et ses acolytes, Backing Vocals dans le meilleur style NY/HC. Les textes sont archétypaux. Plus vindicatifs que Rimbaldiens. Avec une incursion porno gonzo (« Ass to Mouth ») en sus. Notons que leur mot (d’ordre ?) à eux c’est « Never » : deux des six titres des virils morceaux le comportent, dont l’éponyme.

N’ayant pas à rougir de la comparaison d’avec ses devanciers ainsi que de la scène East Coast, le méritoire « Never Forget » s’avère incontournable pour les adeptes du débardeur de Basket US et de tatouage de la face interne de la lèvre. Qui peuvent également se passer le clip D.I.Y. du premier single (version H.C.W.W.) sur le Net. Carte-postale musclée envoyée de Paris en septembre 2017 à tous les malabars de France et d’ailleurs (le tout est gueulé dans la langue d’Evan Seinfeld). Nul doute que ceux-ci sauront bien la recevoir avant de se presser, les uns contre les autres, dans le RER puis dans le Pit, supporter R.T.R. lors de leurs prochaines séances. Disque idéal pour Mosher, sauter, Headbanger… voire soulever de la fonte en rythme. Fin de cette chronique toute en « Hate », biscottos et acronymes.

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