C’est la rentrée des classes ce soir, si si je vous jure. Pourquoi ? Les concerts s’étaient arrêtés pendant toute la période estivale ? Heu, presque. C’est avec un cartable contenant quelques bières que je me rends au Glazart, la cloche a sonnée et je suis à la bourre. Trêve de plaisanterie, ce concert retentit comme le premier événement Metal dans la capitale (après un été de festivals riches en émotions musicales… et éthyliques), comment rater cela ! Mon périple commence donc mal avec de sérieuses difficultés au niveau transport pour se rendre dans cette sombre place, merci Paris et maudit soit la cohue du vendredi soir, les accidents de personnes et de la route, et puis aussi le mauvais temps, les gens qui font la gueule, etc… J’arrive un poil énervé pile pour le commencement de la fin (rien vu rien entendu de Cult of Erinyes, désolé, je copierais 100 fois « je ne dois pas arriver en retard à un concert de Metal »). Le Glazart qui a fait le plein de ses fans. Ces derniers se montrent actifs et attentifs face au quatuor qui n’a pas attendu que je sois présent pour commencer, pff je vous jure. C’est dans cette atmosphère dont la chaleur, l’humidité et la noirceur sont tous les trois palpables que je découvre un groupe qui marche sur les traces (ou à coté comme vous voulez) de Celtic Frost ou Mayhem période De Mysteriis en remplaçant la voix tourmentée d’Attila par un timbre plus grave et hargneux d’Apollyon, et de temps à autre celle d’Aggressor qui n’a rien à lui envier. Se revendiquant eux même, haut et fort, comme le groupe le plus sale du monde, leur habilité à jouer est quant à elle miraculeusement épargnée, tout comme le son d’ailleurs. Attitude désinvolte, jeux de scène sommaire (qui peut se résumer aux headbang de deux membres), des lumières en quantité limitée et qui ne changent presque jamais, bref je m’en fous complètement, je reconnais bien la nonchalance des groupes norvégiens qui se contentent de balancer leur watts et puis tant pis si ça plait pas. Enchaînement des titres et aucun moment d’ennuie n’est à signaler, mais comment font-ils ? La simple écoute de ces titres Black Metal teintés de Thrash aux structures intelligentes, aux mélodies répétitives mais captivantes, le tout régulièrement agrémenté de doubles pédales, suffit à me satisfaire. Et ainsi, avoir une excellente opinion de ce fameux groupe qui existe déjà depuis plus de 15 ans, 4 albums à leur actif et dont… j’ai malencontreusement omis de voir au Hellfest 2009. En tout cas vaut mieux tard que jamais,Aura noir est une très bonne expérience live.
By Djé.