Groupe: Nothing More
Album: the Stories we tell ourselves
Label: Eleven Seven Music
Date de sortie: 15 septembre 2017
Note: 16/20
Nothing More, que nous n’aurons pas eu la chance de voir au Download cette année, émerge de sa tournée pour sortir « the Stories we tell ourselves ». Comme l’explique le chanteur et batteur Jonny Hawkins, l’opus parle du décalage qui se crée entre la version de la réalité que nous nous racontons et la réalité qui existe indépendamment de notre regard. C’est donc un voyage introspectif que nous propose le groupe, pour tenter de comprendre en quoi ce différentiel peut être la cause de souffrance et de frustrations dans nos vies.
A travers pas moins de 18 titres, Jonny partage son cheminement interne à l’aide d’une palette d’émotions plus riches que sur les précédents albums. Chaque titre se distingue par une croisée des genres, au service d’un message, d’une sensibilité. 18 titres, dont 6 interludes qui viennent s’intercaler, pour exprimer des sentiments conflictuels « Convict – Divide », « Alone – Together », « End – Begin », et une véritable recherche de nouvelles sonorités.
La formation de batteur de Jonny se ressent dans la gestion du rythme et des silences. Le travail de respiration au sein des morceaux est particulièrement intéressant. Il y a beaucoup de groove dans « Don’t Stop », associé à une forte consonance Metal. Le titre « Go to War », par exemple, débute avec un passage a capella très catchy, pour ensuite incorporer des passages électro, avant de glisser vers une progression vocale de plus en plus agressive.
Jonny continue d’explorer ses capacités vocales et sort ses tripes. Son miaulement, parfois proche de ce que l’on retrouve chez AFI comme sur « Let Em Bun », cède la place à un beau chant clair sur « Just say when ». Une ballade acoustique sur un échec sentimental, (presque) dépouillée de toute fioriture musicale pour laisser libre cours à l’émotion brute. Si le groupe ne fait pas toujours dans la subtilité quand il traite un sujet, rien ne pourra enlever leur sincérité.
« The Stories we tell ourselves » est un album bien produit, bien construit et très accrocheur. Nothing More assume son côté Pop, influencé par de nombreuses orientations musicales. Si parfois certains morceaux peuvent sembler un peu convenus ou trop formatés (comme « Still in love »), il faut avouer que Jonny connaît la recette pour des refrains toujours plus efficaces. C’est donc un disque très accessible, et résolument Power Pop, que nous livrent les texans de Nothing More.
