Art N Roll a eu 4 min d’interview avec Paul Van Bruystegem, bassiste du groupe Triggerfinger, qui sort un nouvel album intitulé « Colossus ».
ANR : Fin août, vous sortez Colossus, votre dernier album, que pouvez-vous nous en dire ? Quelles ont été vos inspirations et la façon de composer cet album ?
Paul Van Bruystegem : C’est un peu différent de l’album précédent, parce que là on a joué live en studio. Même le chant était comme en concert. Cette fois on avait l’idée de rester ouvert, de faire tout ce qu’on voulait. Ce n’était pas obligatoire qu’on joue live, l’idée s’est faite petit à petit. On a acheté un studio, ce qui était assez pratique pour enregistrer. On a gardé tout ce qu’on a enregistré et puis on a pris tout ça à Santa Monica chez Mitchell Froom et finalement on a presque tout gardé. A part un morceau, tout était déjà enregistré. On a juste rajouté quelques expérimentations, ce qui était très différent de ce que l’on faisait avant et travaillé avec un producteur. Avant on avait Gregory Gordon, qui était plus un technicien qu’un producteur. Mitchell Froom a une énorme expérience. Il a travaillé avec Paul McCartney, Los Lobos. C’était très enrichissant de par son expérience et son côté très humain. C’est une personne très humble et intelligente. Il est aussi très rigolo. Il nous a mis à l’aise pour que tout se passe bien. On était un peu intimidé au début par son curriculum vitae et il a également travaillé pour Suzanne Vega qui est aussi sa femme. Son approche a été très simple.
ANR : Qu’est-ce qui vous a inspiré dans vos compositions ?
Paul : Ruben fait d’habitude ses compositions sur sa guitare mais il a voulu changer. On a maintenant un studio avec un clavier, il ne sait pas en jouer mais il a trouvé des mélodies et on les a gardées. On a un peu essayé différentes façons de composer un morceau. Un peu gêné « tu aimes ça ? » (ndlr : on parle des mélodies !!), « oui, essayons »… et petit à petit, on est arrivé à quelque chose de vraiment différent. Chaque démo qu’on faisait, chaque enregistrement, on l’envoyait à Mitchell. Il pouvait nous répondre directement, ça j’aime bien, ça pourrait être mieux…
ANR : la pochette est très belle, comment l’avez-vous travaillée ?
Paul : C’est un copain de Ruben qui l’a faite. Il a pris des photos, les a retravaillées sur Photoshop. Cela représente l’image « Colossus » : c’est volontairement un peu flou pour que chacun puisse y mettre l’histoire qu’il veut. Tout est très subjectif.
ANR : Eh bien voilà, ça fait 5 mn. Un mot pour finir ? Sur la tournée ?
Paul : Nous serons fin août en festival puis une tournée de 60 dates à partir du 4 octobre. On joue le 25 novembre à Paris je crois, on joue partout en Europe en fait. On est très content de reprendre la route après un an et demi. Nous aurons aussi un 4ème musicien en plus, pour lancer les samples. Ils sont deux : quand l’un n’est pas libre il est remplacé par l’autre. On a joué à Barcelone, à Berlin, en Turquie et ça me fait plaisir. J’ai pris une année sabbatique et j’en ai profité pour faire un album solo, un livre « diary », comment on dit ça ?
ANR : Un journal ?
Paul : Oui, un journal de toutes les années Triggerfinger, de chaque jour avec des photos et tout ça… Il est sorti en Hollande mais pas en France. Ça s’est bien vendu d’ailleurs. Tenir ce journal m’empêche de devenir fou (pendant les tournées, … )
ANR : Merci beaucoup !