Comme pour toutes les dates se déroulant au Nouveau Casino, apéro pré-concert de rigueur Chez Justine, le rade en face de la salle. Cela me coutera une des première partie, les rouennais de Lazare. Toutes mes confuses !
20H30 pétantes, je fais mon entrée dans l’arène déjà surpeuplée et pars me trouver quelques centimètres carré encore disponibles près du bar quand le combo parisien de Es La Guerilla commence à arpenter les planches. On sent d’emblée que le groupe autochtone reformé depuis un an est venu avec ses supporters et mettra tout en œuvre pour les combler. La puissante voix de Kev-one, le martellement des fûts par Mehdi et les riffs de Clem et Roubish engendreront les premiers stage dive, mosh, et le ballet des saignements de nez qui va avec. Bien que le set n’ait duré qu’une demi-heure, de belles surprises sont venues le gratifier telles l’apparition au chant sur plusieurs morceaux de Georges Balafas le chanteur d’Eibon, et du frère du talentueux et regretté Sid Ahmed, guitariste du groupe disparu l’année dernière. Ils quitteront la scène par cinq bonnes minutes d’acclamation du public qui scandera le nom du groupe comme un seul homme. Parions que nous reverrons ces quatre la sur bien d’autres concerts.
Interlude houblonné le temps pour les roadies de sound-checker et à la foule de se rafraichir, car désormais la température du Nouveau Cas’ a atteint celle des enfers nous transformant en de véritables éponges poisseuses.
Madball entre ensuite en piste sur l’intro de Terminator II, cela résonnant comme une métaphore de la puissance du show qui se prépare. Et nous ne serons pas déçus ! A peine les premières notes d’Invigorate entamées que déjà le pit s’impose, tous entrent en transe, les coups d’épaules pleuvent et les sauts font vibrer le plancher façon tremblements de terre. A noter, l’intervention rapide de Freddy Cricien, invitant ceux qui le désirent à monter sur scène tant que tout débordement sera évité. En effet, leur concert sont malheureusement traditionnellement teintés de bonnes grosses bastons gâchant le fête de ceux venus pour s’amuser. Aucun incident ne sera à déplorer cette fois-ci. Freddy, Hoya Roc et Mitts ne ménageront pas leurs efforts pour maintenir la salle dans cette énergie virile. Ils ne lâcheront rien et à ce titre les premiers rangs se verront souvent arrosés de la sueur du front man qui arpente la scène sans relâche. La set-list mettra à l’honneur les nouvelles compos de Empire, leur dernier album. Ces titres tout juste sortis du four (enfin en 2010!) restent fidèles au style Madballien et l’intégration à l’ancien répertoire se fait sans heurts, le rythme du show ne mollissant jamais.
Impossible de venir voir ce groupe sans s’attendre à une référence à Agnostic Front (rappelons que le frangin de Freddy en est le leader). Nous aurons donc droit en cadeau bonus à It’s My Life en fin de set, s’accompagnant de l’apocalypse dans la fosse. La soirée se termine après une heure de set musclé et nous quittons le sauna de la rue Oberkampf, suintant, surexcités pour certains, blessés pour d’autres, mais tous définitivement conquis par ces new-yorkais.
Hardcore still live !
