Interview avec Rémy de Bull Run

mardi/03/10/2017
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Art N Roll a rencontré Rémy, chanteur et bassiste du groupe BULL RUN lors de leur journée de promo au Hard Rock Café pour la sortie de Dark Amber.

 

Art’N Roll: Pour commencer, peux-tu nous faire une présentation de BULL RUN ?

Rémy: Il y a moi qui suis le chanteur / bassiste, il y a Gael à la guitare et Marc à la batterie. On s’est formé en 2011. Marc et moi on vient d’une autre formation et en 2011 on a décidé de partir sur quelque chose de beaucoup plus simple. On voulait vraiment un groupe rock’n roll, très hard-rock et on avait besoin d’un guitariste, on a donc choisi Gael car on se connait tous de nos années lycée. On vit dans un petit patelin, et vu qu’à la base on voulait partir sur un trio basse / guitare / batterie, ça tombait bien. Entre 2011 et 2012, on a fait que de la composition pour offrir une vraie setlist dès le départ, on a jamais voulu faire des reprises. On a ensuite commencé à enregistrer des maquettes pour faire découvrir notre style qui était à l’époque plus hard-rock. On a décidé en 2015 d’enregistrer plusieurs compos et de faire des pré-prod en prévision d’un EP et c’est à ce moment-là qu’on a rencontré Jelly Cardarelli et Symheris et on a commencé l’enregistrement de « Dark Amber » en 2016.

 

ANR : D’où vient votre nom BULL RUN ?

Rémy : Je suis un passionné de la guerre de sécession et Bull Run est le nom de la première bataille de sécession. On voulait quelque chose de court et facile à prononcer et on voulait aussi assumer nos influences américaines qui tiraient déjà plus vers le blues. Donc Bull Run nous paraissait bien.

 

ANR : Parle nous un peu des influences de BULL RUN ?

Rémy : Dès le départ on avait quand-même une alchimie au niveau de toutes nos influences et c’est vrai qu’aujourd’hui on les assume encore plus. Moi c’est beaucoup de Metallica et Motörhead, d’ailleurs ça s’entend beaucoup dans les compos. Le guitariste, lui ça va être plus Maiden qui va du coup ressortir dans ses solos. Et c’est un peu comme ça que l’on compose, chacun compose de son cote et ensuite c’est en répétition qu’on met tout ça en commun. C’est là, que les compos naissent vraiment. Personne n’arrive avec quelque chose de tout prêt, on construit ensemble en repet.

 

ANR : Et au niveau des paroles, est-ce que l’on retrouve ta passion pour la guerre de sécession ou pas du tout ?

Rémy : Pas forcément, j’en avais une qui parlait de la guerre de sécession mais on ne l’a pas sélectionnée. On compose tellement qu’au bout d’un moment je ne peux pas écrire uniquement là-dessus. J’aime écrire sur tout et ça dépend de la chanson en elle-même, si c’est quelque chose de plutôt drôle ou sérieux ça va influencer le sujet. Je compose toujours les paroles après avoir écouté la musique, car lorsque je rajoute la voix, on la traite comme un instrument et on la travaille pour que les paroles fassent en sorte de rester rapidement dans la tête.
Il y a beaucoup de choses qui m’inspire, nous sommes tous passionnés de cinéma donc on a de quoi faire en matière d’inspiration.
Dans cet album, par exemple, « Faster Than Life » parle d’un petit road trip à la Tarantino, ça parle de flingues, de nanas, de whiskys et on va retrouver des chansons un peu plus sérieuse comme « She’s Coming » qui parle plus de notre rapport à la mort mais toujours avec un peu de second degrés.
J’aime beaucoup les paroles à double sens qui permettent d’avoir des interprétations différentes selon les personnes, c’est vraiment ça que je recherche, je trouve ça plus intéressant que quelque chose de linéaire du genre mode liste de courses.

 

ANR : Pourquoi avoir appelé cet album « Dark Amber » ?

Rémy : C’est notre chanson préférée et si on devait en écouter qu’une seule de cet EP, on conseillerait celle-ci.  C’est un bon petit medley de ce que l’on peut retrouver dans l’album.
On l’a mis en dernier pour que ce soit la dernière chose que les gens écoutent.

 

ANR : Avec qui avez-vous travaillé pour la pochette ?

Rémy : On a su dès le départ que l’on voulait une pochette dessinée, on a fait des recherches sur internet et nous sommes tombés sur quelqu’un qui s’appelle Sébastien Pinel.
On lui a laissé carte blanche, on lui a fait écouter notre musique et il est arrivé directement avec cette pochette-là. Il a tout de suite compris que l’on assumait nos influences et ce paysage de vieille Amérique, nous ressemble plutôt bien.

 

ANR : Des projets de faire un LP ?

Rémy : Je pense que l’on va repartir sur un EP qu’on est déjà en train de composer et qui j’espère sera sur le marché d’ici un an. Pour le LP ça sera encore après, on essaie de trouver un compromis, plus on mettra de titres plus on passera de temps en studio donc ça fait moins de temps consacré à la scène et à l’écriture.

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