S’il y a un groupe que j’espérais voir bientôt, c’est bien Rhapsody of Fire. Ajoutez à cela le groupe allemand Orden Ogan à l’affiche et les places se vendent comme des petits pains. Evidemment, nous ne sommes pas au Zénith, et le Petit Bain ne tarde pas à afficher complet. Fait surprenant (ou pas tant que ça) Rhapsody of Fire n’est pas en tête d’affiche ce soir.
On commence le show avec le groupe canadien Unleash The Archers. N’ayant jamais entendu parler de ce groupe auparavant, je me contente d’écouter leurs titres sur Spotify afin d’en avoir un aperçu. « Demons of the AstroWaste » ne me donne pas envie d’en savoir plus. Cependant, le groupe nous propose du contenu de meilleure qualité au fil de ses albums. On se rend compte du potentiel du groupe après avoir écouté ses deux derniers opus.
Comme à mon habitude, j’arrive en retard suite à un problème technique (bon, j’avoue m’être un poil assoupi dans le métro…). J’arrive donc en bout de file d’attente, je n’assiste pas à l’intro et la salle est déjà bondée à mon arrivée. Cela dit, les canadiens ont la patate. On ressent certaines influences du groupe comme les vieux Maiden ou Judas Priest. Ajoutez un Power fougueux, des aiguës extrêmes et même du growl et on obtient Unleash The Archers. Malgré un set plutôt court, le groupe réussit à en chauffer plus d’un dans la salle. Les canadiens ont été bien reçus par le public, dans une ambiance chaleureuse.
Là où la salle commence à s’enflammer, c’est à l’arrivée de Rhapsody of Fire. Et là surprise : Qui sont ces personnes ? Ah oui, le line-up a été complètement remanié. On reconnait De Micheli à la gratte et surtout Staropoli derrière le clavier. Ce dernier qui, piqûre de rappel, est le co-fondateur et le seul membre présent depuis la création du groupe. Alors oui, sur le coup, la pilule a du mal à passer. Mais après un gros soupir et une grimace d’incompréhension, la frustration se dissipe. L’ambiance est là, le groupe assure et la nostalgie finit par prendre le dessus. En effet, la setlist est composée en grande partie des vieux classiques de Rhapsody (et juste Rhapsody). Il faut dire ce qui est, le groupe est bon et le chanteur, avenant, dégage une certaine aura de bienveillance (à moins que ce soit la bière ?). Même en ayant été mauvaise langue, on en garde un bon souvenir.
On laisse place au groupe Orden Ogan qui commençait à se faire désirer. Il faut dire que l’ambiance de l’album est très présente grâce à l’éclairage et au décor. Les grands fans de Rhapsody of Fire restent un peu plus en retrait. Le groupe reçoit un bel accueil dès son arrivée sur scène. L’intro se lance sur le titre Orden Ogan, avant d’enchaîner sur des morceaux du même album. L’ambiance grimpe d’un cran après l’enchaînement sur F.E.V.E.R. En gros, lorsqu’on enchaîne sur les titres les plus connus. On s’attaque enfin à ce nouvel album avec Gunman, devenu également culte. A partir de là, la majorité chante avec Levermann. Ce dernier, à l’instar de du chanteur de Rhapsody of Fire, est très content d’être là et de voir autant de monde assister au show. Les performances des musiciens sont bonnes dans l’ensemble. Les morceaux sont bons, l’éclairage et les décors corrèlent à l’univers de l’album, mais ça coince. Le groupe coince. Il manque de dynamisme et reste trop enraciné sur scène. C’est le défaut majeur de la soirée. Je ne dis pas qu’il faudrait slamer gratte à la main. Un déplacement par-ci par-là, serait déjà bien. Cela n’empêche pas une bonne performance de la part de nos musiciens, chaleureux durant tout le show. Le groupe mérite d’être en tête d’affiche, et il était temps !