Art’N’Roll : Pour nos lecteurs ne vous connaissant pas encore, je te propose de nous présenter Of Mice & Men…
Tino, Of Mice & Men : Bien sûr ! Je m’appelle Tino, je joue de la batterie dans un groupe appelé Of Mice & Men, nous venons du Sud de la Californie… Et c’est très cool (Rires)
ANR : Tu es heureux de jouer ce soir (NDA : le 4 décembre 2017) à l’Olympia ?
OM&M : Absolument, c’est iconique ! Nous avons cette opportunité de nous produire ici avec Five Finger Dead Punch et In Flames, et devant leur public, nous nous sentons très heureux, c’est cool.
ANR : Quand tu parles de leur public, c’est n’est pas le même que le vôtre ?
OM&M : Oui, dans le sens où c’est de la musique Metal. Mais, j’insiste sur le fait que c’est quand-même un nouveau public pour nous, nous n’avons pas leur célébrité. Beaucoup de ces gens ne nous ont jamais vus en concert, ce qui nous motive.
ANR : Quelles sont vos influences ?
OM&M : Man, je veux dire, il y en a des tonnes en matière de musique Metal ! Déjà pour les albums récents je dirais « Magma » de Gojira, « Hardwired… to Self-Destruct » de Metallica, After the Burial, Ocean Grove, des tonnes de trucs… Et je pense toujours aux icônes telles Slipknot, Slayer, Rage Against the Machine. Nos influences sont variées. En tant que musiciens, nous ne focalisons pas sur les genres ou les étiquettes, mais sur ce qui sonne.
ANR : Le nom de votre groupe n’est pas innocent… Le roman de Steinbeck « Des souris et des hommes » se déroule dans votre Californie natale… Quelle raison a précisément motivé votre choix ?
OM&M : Oui, cela vient du nom du livre « Des souris et des hommes », mais interprété d’une façon positive, faire avancer les choses, notamment d’un point de vue social.
ANR : Votre précédent disque, « Cold World », est sorti en septembre 2016. Quel bilan en tirez-vous ?
OM&M : Ce fût un disque très important à réaliser. Il parle d’un moment précis de nos vies, difficile à traverser en tant qu’humains et que musiciens. Nous avons tenté de transformer cette mauvaise passe en bonne musique ; et c’est de cela dont « Cold World » traite : une thérapie par la musique, afin de gagner les luttes que tu es contraint de mener dans ton existence. C’est un disque très très sombre, tu peux le ressentir dans le son et les textes : tout est très froid. Nous avons montré du caractère dans l’adversité, et nous en sommes sortis avec plus d’expérience.
ANR : La sortie de votre cinquième album, « Defy », est programmée pour le 19 janvier 2018, quelle en sera l’orientation musicale ?
OM&M : La suite de ce que je viens de t’exposer : « Defy » traite des challenges que tu dois relever. Défier ce que tu es, défier ce que tu ressens à l’intérieur de toi-même, ce qui t’es possible et ce qui t’es impossible. Cet album parle de changement personnel et de comment tu peux y parvenir. Comme pour le précédent, nous avons couché sur le papier des thèmes très personnels, liés aux défis qu’en tant que groupe nous avons été contraints de relever. Nous avons pris conscience du positif et du négatif qui nous entourait. Le résultat donne une impression de puissance.
ANR : Le son de cet album est extrêmement propre : qui a produit ce disque ?
OM&M : Nous avons travaillé avec Howard Benson ainsi que Chris Lord-Alge pour le mixage. Et pour nous, il s’agit des producteurs les plus iconiques de notre temps, leurs albums sont si propres, tellement « Larger than Life », que ce fut presque fou de pouvoir travailler avec eux. De creuser le son. De ce fait, « Defy » est un disque propre et « Larger than Life », doté d’une vraie dynamique.
ANR : Pourquoi et comment cette reprise, plus courte que l’originale, de « Money » de Pink Floyd ?
OM&M : Nous avions pourtant une tonne de matériaux à exploiter, et il se trouve qu’une fois toutes les parties instrumentales enregistrées, nous avons eu envie de faire cette reprise durant la semaine de libre, celle où c’était le tour de notre producteur de travailler sur les bandes. Nous nous sommes sentis partants pour nous attaquer à ce groupe si important, si iconique pour la musique Rock et Metal. Le résultat nous a surpris. De plus, le thème de cette chanson, penser que l’on sera plus heureux avec plus d’argent, rejoint notre thématique du changement. Maintenant, nous avons hâte de jouer cette version contemporaine de « Money » dans les festivals.
ANR : La couverture de « Defy » montre uniquement votre logo, comme celles de vos deux premiers disques, « Of Mice & Men » et « The Flood », publiés en 2010 et 2011, ainsi que celles de beaucoup de vos singles. Pourquoi cette uniformité visuelle ?
OM&M : Lorsque que nous enregistrions ce disque, il nous a semblé important d’avoir une vision « Top-Down » de notre groupe, de son histoire, tant du point de vue du son que de celui du visuel. Cette uniformité constitue néanmoins une rupture avec les pochettes des deux précédents albums. Ce logo nous identifie, nous distingue, tant pour nous que pour nos fans.
ANR : La même chose pour vos titres… « Defy », « Intincts », « Sunflowers », « Unbreakable » ou encore « Vertigo » : les titres de vos nouveaux morceaux sont très courts, comme auparavant chez vous, plus succincts que le nom de votre groupe « Of Mice & Men », est-ce un choix délibéré ?
OM&M : C’est comme cela que les titres nous sont venus à l’esprit. Tu sais, les chansons sont enregistrées à des instants différents, nous choisissons le titre définitif à la fin du processus d’enregistrement.
ANR : Vous avez publié en mai 2016 votre premier album enregistré en public, « Live at Brixton », le choix de ce quartier sud de Londres peut paraître exotique tant Of Mice & Men apparaît comme un groupe si Californien, pourquoi ce lieu Clashien ?
OM&M : C’est exactement cela. Malgré que nous soyons un groupe Californien, nous connaissons l’histoire, nous étions heureux de pouvoir nous produire dans un tel lieu, surtout lors de cette période assez pénible de notre carrière. Nous avons voulu nous y filmer car nous savions que ce concert allait être fascinant, nous étions si loin de la maison ! Ce fut un moment très important dans l’histoire d’Of Mice & Men, et dont nous voulions nous souvenir toute notre vie.
ANR : Vous avez joué pas moins de huit fois à Paris entre 2011 et 2017, quel est le Feeling entre Of Mice & Men et la Capitale Française ?
OM&M : Nous avons beaucoup de fans ici, qui sont fidèles et nous le prouvent par leur assiduité sur les réseaux sociaux. On parle de « City of Love », c’est presque une romance avec Paris. Je me souviendrais toujours de la fois où on a joué ici avec Linkin Park il y a quelques années, une belle réception de la part du Moshpit. Nous formons une belle communauté. Nous aimons cette ville et la campagne alentours, et nous apprécions de venir jouer à Paris.
ANR : Vous avez joué deux fois au Hellfest, le 21 juin 2014 et le 18 juin 2017 (d’ailleurs cette seconde performance est disponible sur le site Internet d’une célèbre chaîne Franco-Allemande), vous y revenez quand ?
OM&M : Nous aimons jouer dans tous les festivals. Et c’est vrai que nous voudrions volontiers revenir jouer au Hellfest, mais nous savons que les promoteurs n’apprécient pas que les mêmes groupes reviennent jouer tous les ans. Il est normal que les festivals varient leur programmation chaque année. Sinon, bien sûr que nous voulons vraiment revenir nous produire au Hellfest !
ANR : A la lecture de vos différentes Setlists, on constate que votre troisième album, « Restoring Force » de 2014, se taille la part du Lion dans vos concerts, comment expliques-tu cette prédominance ?
OM&M : C’est un album très important dans notre carrière, notre plus gros disque, qui a reçu un très bon accueil du public. Pour nous, il est important de donner à notre public, à la majorité de notre public, ce qu’il attend. Et ce disque contient de nombreux hits, les chansons les plus connues, cela nous permet aussi de faire la démonstration aux nouveaux auditeurs de comment nous sonnons.
ANR : Le 1er février 2018, vous attaquerez à Santa Cruz une nouvelle tournée, afin de promouvoir « Defy », c’est symbolique de commencer par la maison ?
OM&M : Absolument, nous voulons commencer par Santa Cruz, déjà parce que cela fait longtemps que n’y sommes pas revenus, nous avons tourné à travers le Monde entier et il nous semblait normal de jouer là d’où nous venons, cette petite ville où le groupe s’est construit, et de rendre hommage à notre premier public. Nous allons faire en sorte que cela soit une soirée mémorable.
ANR : Percevez-vous une différence entre les divers public US ? De jouer à New York, dans le Colorado ?
OM&M : Bien sûr ! Chaque marché et chaque public possède ses caractéristiques, et son côté positif, ce qui fait que nous sommes contents de revenir jouer chez nous du côté d’Anaheim ou de San Diego.
ANR : Vos influences se situent clairement dans les années 1990 et 2000, nous avons parlé de Pink Floyd tout à l’heure, avez-vous d’autres groupes, peut-être plus « Classic Rock » à citer ?
OM&M : Led Zeppelin, Rush, The Beatles, Jimi Hendrix, nous avons grandi avec parce que nos parents les écoutaient ou que des amis nous ont passé une cassette. Après, nous avons décidé de sonner 1990 et 2000 parce que c’est ce qui nous ressemble le plus. Nous aimons voir comment la musique a changé à travers les années, comment elle est finalement devenue « Classic ».
ANR : Et en tant que batteur, tu peux me citer des batteurs « Classic Rock » que tu aimes ?
OM&M : Ho ! Bonham ! Ringo Starr ! Ce sont mes deux batteurs favoris dans cette catégorie, que j’ai écouté comme enfant puis comme adolescent, et qui m’ont influence lorsque j’ai appris à jouer de la batterie. Sinon, je peux te citer les Sex Pistols, les Ramones, The Exploited, car je me suis mis après au Punk. Tu dois apprendre de tout ce que tu écoutes, et en tant que batteur, j’ai bien appris de la musique Punk. C’est important quand tu es musicien de faire ce que tu aimes, et de prendre du plaisir à le jouer.
ANR : Ton premier concert ?
OM&M : Mon premier concert ? C’était pour mes quatorze ans, j’ai eu le droit de voir le groupe Cake, à San Diego, dans une salle qui s’appelle Soma. Ils venaient de sortir « Fashion Nugget » leur deuxième album qui cartonnait, ce petit groupe Underground était au sommet de sa carrière. J’ai été très impressionné par leur saxophoniste, plus que leur batteur, car j’étais branché saxophone à cette époque.
ANR : Ton premier disque ?
OM&M : Le premier CD que j’ai acheté ? Heeeeeeuuuuuu… (Long silence) Je crois que c’était « Dookie » de Green Day. Non, en fait, c’était « Breathless » de Kenny J, un joueur de saxophone (Rires)
ANR : Un petit jeu pour finir : je te donne un nom et tu me réponds uniquement par le premier mot qui te vient à l’esprit… Tu es OK ?
OM&M : OK ! OK !
ANR : Alors on attaque : Alice in Chains ?
OM&M : Contrôle !
ANR : No Doubt ?
OM&M : Stefani !
ANR : Van Halen ?
OM&M : Van Halen ?!? Ho… Eddy ! C’est une idole, je dis : Ho… Eddy !
ANR : Arch Enemy ?
OM&M : Badass Babe !
ANR : Pearl Jam ?
OM&M : Heu… WOW ! Heu sinon je te dirais… Non : WOW !
ANR : Le premier mot est toujours le plus drôle…
OM&M : Oui.
ANR : Slayer ?
OM&M : Dur !
ANR : Gojira ?
OM&M : Duplantier !
ANR : Lady Gaga ?
OM&M : Straight !
ANR : Mark Zuckerberg ?
OM&M : Génie !
ANR : Miley Cyrus ?
OM&M : WOW ! (Rires)
ANR : Chester Bennington ?
OM&M : Icône !
ANR : C’est tout.
OM&M : Merci beaucoup, c’était cool, j’ai bien apprécié !