Un concert de Faxe est toujours un évènement dans le milieu underground de Paris. A forte tendance éthylique, c’est un grand moment bien crade à ne pas manquer, voire même à savourer. Ce rituel est basé sur la convivialité, où bière (du même nom et d’origine Danoise) et pogo sont de rigueur. Surtout si cela se passe au Belushi’s : auberge de jeunesse ultra sympa, plantée dans le 19ème non loin du canal St Martin. C’est une imposante bâttisse au look moderne qui comprend deux bars, un chouette billard, un paquet de jeunes touristes un poil branchés, et accessoirement une salle de concert au sous sol.
Pour cette énième performance de nos amis parisiens à casquette badgée et à-t-shirt où l’on n’arrive pas à lire le nom du groupe dessus, ce soir précisément, ce fut la soirée de tous les dangers. Vous en avez rêvé, Faxe l’a fait, avec pour commencer un retard monumental d’au moins une heure. Puis des lumières automatiques et kitchs qui me font penser immédiatement à Sophie Marceau dans La Boum (déjà que la déco en elle même est limite) ne mettant pas ainsi les musiciens sous leur meilleur jour et même plongeant la salle dans une certaine obscurité (la suite à venir). Premier larsen… puis Samy l’un des deux frontmans qui nous demande amicalement, mais en gueulant tel le cri de guerre de M. Pif Paf, si « nous sommes prêt pour l’apéro ? ». Qu’à cela ne tienne ! Le show est bel et bien commencé. Le sextet débridé nous balance leur D-Beat bien sale en pleine tronche. D’un point de vue musical, c’est incroyable : le groupe distribue encore plus de pains que Jésus en pleine forme. Problèmes de son généralisés, guitare un peu brouillonne, caisse claire qui glisse sur le sol, et bien d’autres détails tout au long de la courte demi-heure de tempête. Ce qui fait d’eux les nouveaux messies crusters.
Et alors ? Une extraordinaire énergie se dégage dans ce face à face (il n’y a pas de scène) car les membres se démènent et les fans aussi. Le public est ravi et moi en premier. Nous avons le droit à tous les tubes : d’ «Orgasm Alcool» à «The ballad of Simple Wlad» sans oublier le titre qui tue à savoir «Cerveza in Vitro».
Vous n’avez donc jamais vu en live cette formation ? Pire encore, vous n’avez jamais écouté ? C’est peut être pour cela que vous vous demandez méchamment comment un crétin comme moi peu apprécier cette description qui fait plutôt constat d’un cafarnaüm. Ces légères louanges ne sont absolument pas mal placées. Surtout que la démonstration de ce soir est inhabituelle (dû aux mauvaises conditions du lieu) et ces derniers nous ont naturellement habitué à des sans fautes.
Un conseil tout de même : prenez un pack de bières (fortes et bon marché si possible), écoutez Faxe en streaming et là vous pourrez comprendre.
http://www.myspace.com/faxecrust
By Djé..