Rendez-vous au Trabendo en ce vendredi 26 janvier pour découvrir sur le scène le groupe de Post Hardcore EMO Escape the Fate. L’occasion pour moi de me reconnecter à l’ado de 15 ans qui est toujours bien présente en moi.
Le public est plutôt jeune, relativement féminin, et un peu dégarni pour une salle comme le Trabendo. Pour se mettre dans l’ambiance on nous passe « I wanna love somebody » de Whitney Houston, choix quelque peu étrange pour ce type de concert. Une dizaine de minutes avant le début de leur set, Kevin « Thrasher » traverse la salle discrètement, mais tranquillement, pour rejoindre ses bandmates en coulisse, arborant les mêmes lunettes de soleil qu’il avait en interview quelques heures plus tôt. Le public parisien s’impatiente un peu avant l’arrivée du groupe, mais quelle arrivée!
Escape the Fate balance son “This War Is Ours (The Guillotine II)”, et la sauce prend immédiatement. La fosse est en délire dès les premières secondes de cette entrée en matière un peu brutale. Craig leur demande un premier wall of death, alors que le concert n’a commencé que depuis 3 minutes. Le public s’exécute docilement, l’ambiance ce soir devrait être au rendez-vous.
Le groupe a mise sur une setlist assez intense, très hardcore. Le premier moment de répit vient avec l’interprétation de « Broken Heart » issu de leur dernier album, qui sortira en février. Le titre fait l’objet d’une lyric video, et clairement la majorité du public le connait déjà par cœur.
Le groupe semble vraiment touché de voir leurs fans chanter ce morceau, et Craig n’hésite pas à partager le micro. Un peu plus tard dans la soirée il fait carrément monter un fan sur scène qui devrait se souvenir longtemps de ces quelques minutes passées derrière le micro de Craig puis de Thomas. Cette volonté de partage avec l’audience est une vraie force pour le groupe. Ça fait toujours plaisir de voir autant de générosité, quelles que soient les conditions de jeu. Craig connait d’ailleurs quelques soucis techniques avec son micro, mais ne se laisse pas démonter.
Les nouveaux morceaux « Do you love me ? » et « I am Human » passent très bien, même si je ne peux m’empêcher d’entendre « welcome to my life » de Simple plan sur ce dernier. J’aurais aimé découvrir sur scène les titres un peu plus heavy de l’album, plutôt que les trois single Pop Punk.
Kevin assure le show côté guitare, faisant un peu étalage de sa technicité, faisant pas mal de solos penché devant le public, et les fans en redemandent.
Bien sûr Escape the Fate n’oublie pas de jouer ses succès comme « the Flood », « Ashle » et « 10 Miles Wild », et finit le set sur la reprise de My Chemical Romance « Dead ! » avant de revenir pour un titre de rappel.
Un peu plus d’une heure de jeu en tout, c’est un peu court pour moi, mais on comprend que vu la dépense énergétique du groupe durant cette heure il serait difficile de leur demander de jouer beaucoup plus. Une bonne surprise, et un groupe à découvrir en live si ce n’est pas déjà fait.