HOT on the rocks!

Chronique de Rituals Of Black Magic – DEATHLESS LEGACY

mardi/30/01/2018
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Groupe: DEATHLESS LEGACY
Album: Rituals Of Black Magic
Label : Scarlet Records
Date de sortie:  le 19 janvier 2018
Note: 18/20

« Hey, tu veux chroniquer un album de Horror Metal ? »

« Un album de quoi ??? »

Bon, j’avoue, je caricature un peu la situation mais… Autant j’adore cette appellation, autant le Horror Metal est en fait un genre un peu fourre-tout dans lequel se retrouve tout un tas de styles musicaux différents sans réel lien entre eux, si on met de coté l’extravagance visuelle et scénographique des ses représentants. Que ce soient des groupes comme les Misfits, Rob Zombie, Murderdolls, King Diamond, Gwar, Lordi, à peu près TOUS les groupes de Visual Kei, etc… On passe du punk à l’indus en passant par le vieux Heavy et le Death, etc.. Bref, c’est un peu le gros bordel pour s’y retrouver.

En tout cas, ils ont tous en commun un soin particulier apporté à leur pochette, leurs costumes de scène très élaborés, ainsi qu’une imagerie fortement influencée par les films d’horreur, l’épouvante ou encore les cirques de monstres. C’est criard, tape à l’œil et ça laisse rarement indifférent.

Bon et du coup, qui sont les étranges personnages de Deathless Legacy ?

Eh bien, il s’agit d’une formation italienne née en 2006 qui débuta sa carrière comme un groupe de reprise de Death SS (qui se faisait d’ailleurs appeler simplement « Deathless » à l’époque).

Après plusieurs années d’existence et avec l’envie de plus en plus pressante de proposer leurs propres chansons, le groupe décida en 2013 de se renommer Deathless Legacy et de sortir l’année suivante leur premier véritable album.

Le groupe n’a pas chômé depuis (avec notamment une prestation remarquée au Wacken open air) et nous sort début 2018 leur 3ème album « Rituals Of Black Magic » sur le label Scarlet Records.

Alors, il donne quoi ce disque me direz-vous ? Parce que vous n’avez pas lu cette intro beaucoup trop longue pour rien, j’en suis sûr.

Eh bien, cet album, il pose directement son ambiance horrifique dès les premières minutes, avec cette intro digne d’un bon vieux film d’épouvante et un morceau titre très accrocheur, porté par des arrangements orchestraux grandiloquents et un refrain qui colle très vite au cerveau.

Les morceaux s’enchainent rapidement et on se surprend à très vite fredonner des refrains qu’on vient à peine de découvrir dès la première écoute. Franchement, écoutez juste ceux de Vigor Mortis et (surtout) de Dominus Inferi, on doit lutter pour ne pas les hurler comme un possédé à la lune, une torche à la main en portant une grosse cape de sorcière (ou alors, c’est juste moi qui m’emballe un peu trop).

D’ailleurs, allez voir le clip, il est super !

Malgré sa longueur (13 morceaux quand-même, dont l’intro et un interlude bien senti), l’album ne souffre d’aucune lourdeur et les morceaux s’enchainent sans aucune perte d’énergie. Les tempos et ambiances sont variés et on ne s’ennuie pratiquement jamais tout au long de l’écoute.

Le groupe pioche dans pas mal d’influences différentes, que ce soit le Metal progressif, symphonique ou encore gothique, mais arrive à définitivement imposer une patte musicale assez personnelle et très en accord avec son image. Ça parle de sorcellerie, de démons, de magie nwaaaaaar (oui je sais « encore heureux avec un titre d’album pareil ! ») et toute cette ambiance est complétée à merveille par l’impressionnant travail de scène du groupe.

Alors certes, c’est très kitch… Mais tellement bien maitrisé et assumé qu’on se prête facilement au jeu, d’autant que le style reste très facile d’accès. Ça reste du etal mélodique à chanteuse après tout… Mais avec cette touche de folie qui change des 10.000 autres groupes du genre qui sont (à mon gout) souvent trop lisses et gentillets. Ici, les mélodies, elles te caressent pas, elles te collent des gifles !

Mention très bien au passage à la chanteuse dont le registre est varié et très impressionnant, passant tour à tour du chant mélodique (assez typique du etal à chanteuse) à du chant plus barré et torturé, voir un poil malsain par endroit.

Le reste du groupe envoie également du pâté et est très loin de jouer uniquement les faire-valoir, les passages instrumentaux étant particulièrement épiques et inspirés. Les quelques soli de claviers sont hyper bien torchés et les orchestrations portent les morceaux vers des cieux sombres et envoutants (oui je sais, j’en fais des caisses, mais c’est de leur faute aussi). La production est d’ailleurs impeccable et rend totalement justice à l’excellent travail de composition et d’arrangement du groupe.

En bref, les amateurs du genre ET les curieux, vous allez adorer ce disque.

Très cher lecteur, en vérité je te le dis, avec un album de cette trempe, Deathless Legacy a mis la barre TRES haute pour ce début 2018 !

Sur ce, cette chronique étant désormais finie, je peux enfin retourner écouter l’album pour mon petit plaisir personnel.

https://www.facebook.com/Deathlessmetal

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