Groupe : Oceans of Slumber
Album : The Banished Heart
Date de sortie : 2 Mars 2018
Label : Century Media Records
Oceans of Slumber officie dans le genre Progressive Metal depuis 2011. En 2015, Cammie Gilbert vient apporter sa voix au combo texan. En 3 albums et un EP, le groupe a réussi à se forger une identité originale, leur dernier opus, “The Banished Heart”, en est un exemple, s’inspirant de nombreuses influences. Les adjectifs qui viennent en tête à son écoute sont nombreux : sombre, tragique, somptueux, douloureux. Pas une partie de plaisir, mais une catharsis à n’en pas douter. Et quand on apprend le contexte de création de l’album, on comprend mieux : l’année écoulée a été source de déconvenues et de chagrins intimes pour les deux musiciens en charge de l’écriture, Cammie Gilbert et Dobber Beverly.
Ils ont utilisé leurs histoires personnelles pour créer ce coeur banni. Et ils ont su extirper ce qu’il y avait d’authentique et de singulier dans leurs parcours pour écrire des chansons poignantes traitant de sujets universels : la perte, le deuil, l’abandon… La voix de Cammie est pour beaucoup dans les nombreuses émotions qu’on ressent à l’écoute de l’album. Elle est puissante, sans en faire trop. Elle se fait douce sans être doucereuse, caressante et souple tout en étant d’une mélancolie rare. Et elle se mêle des instruments et des growls rageurs de ses acolytes dans une parfaite osmose.
L’album est long, et parfois répétitif, mais ce ne sont pas des défauts. Comme lors d’un deuil, The Banished Heart ressasse la douleur pour mieux la dépasser. Et par moments, une certaine grâce apparaît.
Trois singles sont sortis, avec des clips léchés et d’une beauté prenante. “No Color, No Light” en particulier est un chef d’oeuvre, non seulement pour le duo bouleversant entre Cammie Gilbert et Tom S. Englund du groupe Evergrey, mais également pour le clip intégrant des éléments visuels créés par Costin Chioreanu, bien connu pour ses artworks torturés. Le tout est d’une beauté rare, surtout par comparaison avec toutes ces vilaines lyric vidéos qui pullulent depuis un moment.
Pour conclure, je te dirais que si tu viens de rompre, ou de perdre un être cher, cet album n’est peut-être pas pour toi, pas tout de suite. Mais il a une beauté opulente et vénéneuse qu’il serait dommage de manquer. A ne pas manquer non plus sur scène, je me souviens encore de leur prestation remarquable en première partie d’Enslaved il y a un peu plus d’un an…
Liste des titres :
The Decay Of Disregard (08:59)
Fleeting Vigilance (05:25)
At Dawn (08:30)
The Banished Heart (09:05)
The Watcher (2:25)
Etiolation (06:01)
A Path To Broken Stars (06:31)
Howl Of The Rougarou (05:02)
Her In The Distance (02:03)
No Color, No Light (07:17)
Wayfaring Stranger (3:41)
Les singles sortis à ce jour : “Decay of disregard”, “The Banished Heart” et “No color, no light”
Leur site : oceansofslumber.com
Leur FB : https://www.facebook.com/oceansofslumber/