Groupe : Deathwhite
Album : For A Black Tomorrow
Date de sortie : 23 février 2018
Label : Season of Mist
C’est la fin de l’hiver, il fait froid mais beau, mais froid, mais beau. Et dans mes oreilles il y a Deathwhite. A la première écoute, je me suis demandé pourquoi j’avais accepté de chroniquer cet album. Je m’attendais à tout autre chose. Du brutal, du sombre. Et je me retrouve à écouter un truc mélodique. Pas du tout ce que j’aime en règle générale. Je me suis fait avoir par le fait que les trois membres du groupe masquent leur visages, comme dans le Black Metal. Cependant, il faut bien chroniquer, et donc écouter à plusieurs reprises pour rentrer dans l’album et en dire quelque chose.
En l’occurrence, « For A Black Tomorrow » est le troisième album de Deathwhite, groupe américain, après deux EP, « Ethereal » (2014) et « Solitary Martyr » (2015). Il s’ouvre sur « The Grace of the Dark » : tous les titres seront du même acabit : déprimant, mélancolique, oppressant.
Roulement de tambour, riff éthéré mais point trop, notes égrenées et voix claire ultra dépressive. Paroles évoquant la perte, la dépression. Revenons rapidement sur la voix : elle fait beaucoup pensé à celle de Dave Gahan. D’ailleurs, il y a des accointances entre la musique de Deathwhite et le Gothic. Du Gothic bien plombé avec une batterie en mid-tempo sur ce premier titre, qui cogne assez fort.
« Contrition », le 2ème morceau, est un peu plus pêchu, avec des guitares plus mordantes. « Eden » est une pure complainte, un beau lamento. En fait, chaque morceau apporte sa modulation rythmique à l’album. L’effet obtenu est un dégradé sur le thème de la désolation. Les paroles sont très souvent poignantes. Un titre se démarque : « Prison of thoughts ». Cette voix, ces paroles… J’ai l’impression qu’on creuse un tombeau directement dans mon cœur. C’est lancinant, ça tourne en boucle comme les pensées obsédantes qui te minent la nuit, quand personne ne peut t’aider.
Au final, on ne peut pas nier la beauté de cet album, qui nous entraîne de plus en plus profondément dans la détresse. La pochette est parfaitement en adéquation : en dégradé de gris, une colline avec un arbre mort, desséché, et un ciel tourmenté, clair mais vide. Froid mais beau.
« Dreaming the Inverse » : https://www.youtube.com/watch?v=lByzo3UZzOg
« The Grace of the Dark » : https://www.youtube.com/watch?v=CaVfTKDr50E
« Contrition » : https://www.youtube.com/watch?v=AmyWxqjJme8
Deathwhite sur le Net :
http://deathwhite.com/
https://www.facebook.com/deathwhiteofficial/
