HOT on the rocks!

Chronique de l’album Against the Odds – Crisix

mercredi/28/02/2018
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Groupe : Crisix
Album : Against the Odds
Label : Listenable Records
Sortie le : 23 mars 2018
Note : 15/20

 

Les cinq Barcelonais de Crisix tombent pile-poil dans l’air du temps. D’une part parce que le Thrash Metal « Old School » s’est affirmé comme un des sous-genres en vogue de notre décennie 2010 ; d’autre part, force est de constater que la vague du Metal Latino juvénile est en pleine forme des deux rives de l’Atlantique. Nos ex-poissards (débarqués par le Label Wacken Records, puis menacés de procès de la part de Sony pour confusion de leur ancien nom « Crysyx » avec celui d’un de leurs jeux-vidéo…) nous reviennent ce mois de mars avec leur quatrième livraison. Gorgée d’énergie, méritant comme sa devancière (« From Blue to Black » publiée en 2016) d’être saluée par la critique spécialisée.

Vitaminé et déluré, ce « Against the Odds » lorgne ostensiblement du côté du Crossover. Mais pas que. Dès le premier « Get Out of my Head » (rien à voir avec le Tube de Kylie Minogue…) la voix de Julián Baz s’avère des plus hargneuses et terreuses, à la limite du Hardcore. Certains morceaux tels « Perseverance » confirment cette veine « In your Face », déjà creusée dans leur précédent disque. Les thèmes des intitulés et des lyrics aussi. Les pistes sont courtes et sans répit. Des moments moins martiaux et plus fluides parsèment également cet opus intense (« Technophiliac »). En bons fans du genre, les Catalans passent en revue et en toute indépendance l’ensemble des exercices du style, alternant lent/rapide, grave/aigu, technique/basique, chant/braillements, subtil/bourrin, etc… Un même morceau comportera ainsi plusieurs facettes. Pas de chichis, nous avons affaire-là à de redoutables orchestrateurs.

A l’instar de leur vestimentaire, la musique de Crisix est étudiée ; cette carte « Old School » jouée à fond la gomme, parfois au péril de sonner conventionnel. Certains passages font sans effort auditoire penser à du Suicidal Tendencies, d’autres à du DRI bien produit, voire à du Thrash Rurhpott (« Pince of Saiyans »). On jurerait par instants entendre Scott Ian s’échiner sur sa Jackson (« Leave your God Behind », « Cut the Shit ») façon SOD. Dommage qu’aucune de ces neuf pistes ne soit chantée dans la langue de Cervantes (…ou de Miquel Marti) ; une mise en avant de la fibre ibérique, chaude et canaille, aurait fait gagner la chose en identité. Le style de Crisix est caréné pour les festivals estivaux, joué en plein soleil si possible. D’ailleurs, la formation défendra son répertoire le samedi 24 juin au Festival des musiques contemporaines de Clisson, après quelques dates de chauffe Outre-Rhin, puis en France et en Espagne ce printemps.

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http://www.crisixband.com/

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