HOT on the rocks!

Chronique de l’album Bystander Effect – Saber Tiger

lundi/12/03/2018
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Groupe : Saber Tiger
Album : Bystander Effect (Expanded Edition)
Label : Sliptrick Records
Sortie le : 13 mars 2018
Note : 15/20

Attention groupe culte ! Car toute formation originaire du Pays du Soleil levant est de facto culte, c’est une règle immuable, quel que soit le style musical pratiqué (X Japan, 54 Nude Honeys, Guitar Wolf… ou nos amis de Hate Beyond). Formé à Sapporo en 1981 par le guitariste Akihito Kinoshita, seul membre continuel, Saber Tiger bat tous les Deep Purple et autre Whitesnake du Monde entier, puisque pas moins d’une quarantaine de musiciens s’y sont succédé, les deux derniers mercenaires étant Hibiki (basse) et Yasuharu Tanaka (seconde guitare). Et « Bystander Effect (Expanded Edition) » (originellement sorti en novembre 2015 au Japon) est publié ici en version augmentée ; il constitue le onzième LP d’une longue discographie (plus un album Live enregistré en 2002 et quelques EP). Sa créativité ainsi que sa popularité ont connu, et connaissent, un bienvenu crescendo ces dernières années. Une tournée européenne semble être d’ailleurs prévue courant 2018. Dotés d’un visuel romantique, sombre et étudié, le genre de prédilection de Saber Tiger est le Power Metal, lequel joué avec un zèle et une propreté très Nippons. Dès les premières cavalcades de « Dying Breed » la chasse au dragon est déclarée par Akihito Kinoshita et ses Samouraïs pour seize titres (treize augmentés de trois Bonus Tracks, incluant quatre autres traduits du japonais vers l’anglais).

Ce qui frappe l’occidental auditeur est que ni le Tempo ni la pression ne vont retomber tout au long de cet haletant « Bystander Effect (Expanded Edition) », lui conférant une surprenante impression de compacité. Tel un combat néo-médiéval mené tous azimuts, et qui ne cessera jusqu’à ce que mort s’ensuive : la (Power) ballade « An Endless End – Another Time » et l’instrumental (très « Seventh son of a Seventh Son ») « Ship of Theseus » ne seront que les deux seuls moments de répit dans cette quête. Le chant de Takenori Shimoyama est tantôt caressant tantôt épique, toujours impliqué ; inclassable, il évoque tour à tour Bruce Dickinson, Sebastian Bach ou Kai Hansen ; et continuellement en fusion avec la guitare ainsi qu’avec la double grosse caisse de l’orfèvre Yasuhiro Mizuno. Le son est lourd, épais, laissant néanmoins ressortir les aigus tranchants du maître Kinoshita ; léchée, cette production rappelle curieusement certaines BO de jeux-vidéos de plateforme. Akihabara goes Power Metal. Raffinée et musclée, la musique du Tigre à dents de sabre s’adresse d’abord aux poétesses et poètes adeptes du genre, ainsi qu’aux nerds lorgnant de l’autre côté de la Mer de Chine. Elle séduira également les amoureux de tout-ce-qui-est-culte.

https://www.facebook.com/sabertiger.official/

http://www.sabertiger.net/

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