HOT on the rocks!

Chronique de l’Album The Weight of a Thousand Suns – Horizon Ablaze

lundi/12/03/2018
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Groupe: Horizon Ablaze
Album: The Weight of a Thousand Suns
Date de sortie: le 16 février 2018
Label : Leviatan/Tiger
Note: 16/20

Bon, j’avoue, je n’avais jamais entendu parler des norvégiens d’Horizon Ablaze avant d’entamer cette chronique. Le groupe n’en est pourtant pas à son coup d’essai vu que la formation du groupe date de 2009 et qu’ils en sont déjà à leur 3ème album avec ce « The Weight of a Thousand Suns ».

Du peu d’informations que j’ai pu trouver sur le groupe (et il n’y avait pas grand-chose de disponible en ligne en tout cas), on y retrouve des membres anciens et actuels de 1349 et de From the Vastland notamment.

Ce qui a attiré mon attention, c’est le fait que le style du groupe soit estampillé Avant-garde (enfin, en vrai, sur leur page, il est noté « Extreme Metal » mais c’est super générique donc je préfère Avant-garde parce que je l’ai lu quelque part… voilà, je clôture cette parenthèse beaucoup trop longue) …

Alors oui, vous allez me dire « ça veut tout dire et rien dire Avant-garde » et vous auriez raison. Car en effet, sous cet étendard un peu fourre-tout, on retrouve énormément de formations barrées et expérimentales qui sont parfois très éloignées les unes des autres stylistiquement parlant.

Une constante cependant chez tous ces groupes, leur capacité à totalement ignorer les barrières entre les styles et à parfois bondir de l’un à l’autre sans crier gare.

C’est cette dernière caractéristique qui m’a particulièrement frappé avec Horizon Ablaze.

Bien que partant d’une base musicale black metal (on ne se refait pas totalement non plus), la musique du groupe est tout sauf linéaire : les structures sont complexes, quasi prog par moment, on passe d’ambiances post-black à du blast quasi death metal tout en alternant du chant hurlé et des passages de chant clair, tout ça parfois au sein du même morceau.

Je dois bien avouer que le groupe peut parfois sembler brouiller les pistes et que plusieurs écoutes ne seront pas superflues pour cerner tout leur propos.

Je salue d’ailleurs la capacité de la formation à créer une ambiance sonore qui marque les esprits. Dans une scène extrême où beaucoup de groupes semblent parfois interchangeables au sien d’un même style, Horizon Ablaze arrive à se forger un son suffisamment personnel pour rester en tête et sortir du lot.

Même si les morceaux ne collent pas tout de suite au cerveau (faut dire que les structures sont bien plus complexes que les traditionnelles intro/couplet/refrain/couplet/refrain), on a ces mélodies lancinantes qui ressortent des morceaux et finissent par trotter assez vite dans un coin de la tête sans qu’on ne le sente venir.

C’est d’ailleurs ça qui m’a donné envie d’y revenir plus d’une fois, un peu comme quand on relit un passage d’un bouquin qu’on n’est pas sûr d’avoir bien compris (la métaphore littéraire, t’as vu ?).

Bon, on retrouve bien entendu des sonorités typiques de la scène post/ambient black metal, mais celles-ci sont parfaitement digérées et intégrées pour ne pas sonner comme un simple collage de plusieurs styles.

D’ailleurs, dans les influences inattendues (et bonne surprise ma foi), on se retrouve avec des rythmiques death modernes que ne renierait pas un Gojira par exemple. C’est assez flagrant sur le morceau « Sleep is the brother of death » qui ouvre très efficacement l’album.

On peut parfois aussi penser à des groupes plus prog/gothique, notamment sur l’intro de « Ghost of a previous dream » qui a un petit arrière-gout d’Opeth pas désagréable en bouche.

On alterne souvent entre la furie et la mélancolie et ces 2 sentiments se croisent et s’entremêlent très habilement tout au long de l’album.

Pour conclure, je dirais qu’Horizon Ablaze nous a sorti ici un album très abouti qui, bien que pas forcément marquant dès la première écoute, recèle énormément de petits trésors et de moments de bravoure qui méritent vraiment plusieurs écoutes afin d’en apprécier toutes les fines nuances et qu’il est agréable de voir que certains groupes osent encore s’affirmer artistiquement.

 

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