Art’N’Roll : Bon, question ouverte et simple, Didier : c’est quoi l’actualité des Wampas ?
Didier Wampas : Ben j’en sais rien, on fait des concerts, ce n’est pas une routine : chaque concert, ce n’est pas une routine du tout, c’est une espèce d’événement, et puis il faut être à fond tous les soirs, c’est comme faire des chansons ce n’est pas non plus une routine, quelque part tu espères que c’est la meilleure chanson que tu aies jamais faite. Non, ce n’est pas une routine. L’actu des Wampas, je ne sais pas, on va bientôt faire un album cette année, on a fait des chansons. Voilà. On fait une tournée. Et puis il y a l’album de Didier Chappedelaine & ses Maudits Français qui est sorti, on fait des reprises de Country Québécoise, on a quelques dates aussi. Et l’album de Sugar & Tiger aussi, on va en préparer un bientôt.
ANR : Si je comprends bien avec tous ces groupes parallèles qui jouent en première partie ce soir et demain (NDA : ITW enregistré le samedi 10 mars 2018 à La Maroquinerie à Paris), c’est les Wampas qui font la première partie des Wampas sous d’autres noms…
DW : Voilà, ouais. Tout le monde qui joue, il y a Tony (NDA : Truand, le guitariste des Wampas, et ex des Dogs) qui joue aujourd’hui, il y a Effello (NDA : le second guitariste) qui joue demain, c’est rigolo… C’est ça, pareil c’est une espèce de fête. Tous les gens à Paris s’en foutent des premières parties, c’est dommage, ça fait trente ans qu’on joue à Paris, on a eu des groupes de Paris, de Province qu’on a fait jouer à Paris, les gens s’en foutent…
ANR : Tu peux nous parler de ce projet Les maudits Français de reprises Québécoises ?
DW : En fait, ça fait longtemps, je suis allé plusieurs fois au Canada à Québec, j’achetais des compiles de Country Québécoises et je me disais « Ah la la, j’voudrais bien faire des reprises », et j’ai rencontré un guitariste, Viktor Huganet qui joue du Rockab’, et puis j’me suis dit on va le faire ensemble, je l’ai appelé et il a accepté sans poser de questions.
ANR : C’est les trente-cinq ans des Wampas, vous allez faire tout un tas de Shows…
DW : On n’a pas fait les vingt ans, on fera les cinquante ans…
ANR : C’est ce que j’allais te dire : en 2023, vous allez faire comme la Souris à l’Olympia…
DW : Ah non, pour les cinquante ans tu veux dire ?!? C’est les quarante 2023…
ANR : Ah les cinquante ans !!!
DW : Pffff ; oui, sinon c’est petit joueur !!!
ANR : En 2033 donc, et tu demanderais à Tai Luc de venir faire la première partie ?
DW : Exactement.
ANR : Justement, le soir des trente-cinq ans de la Souris à l’Olympia, tu as chanté en première partie « Ma p’tite amie est nazie »…
DW : C’est Tai Luc qui m’a demandé…
ANR : Il va encore avoir des emmerdes…
DW : Ha, ce n’est pas moi ! Du coup, je suis resté une minute vingt sur scène…
ANR : On t’a présenté ce soir-là comme « le copain de Nicola Sirkis »…
DW : Ouah ben c’est des p’tits cons qui ont dit ça…
ANR : Donc, ce morceau est amusant, parce que cela fait penser à un classique du Rock Yéyé Français, qui s’appelle « Ma p’tite amie est vache » de Dick Rivers et les Chats sauvages…
DW : Haaaa, ben je n’y avais jamais pensé ! Figures-toi que je n’y avais jamais pensé !
ANR : J’ai cru que vous vous en étiez inspire pour en faire une version plus bourrine…
DW : Ah oui ! Le truc des Wampas à la base c’était ça ! De faire comme ont fait les Cramps avec le Rock US des années cinquante, et de faire pareil avec le yéyé Français, mais pour cette chanson, je n’y avais jamais pensé figures-toi !
ANR : Le fait de dire « vache » en 1961 était déjà probablement provocateur, alors celui de dire « nazie » au début des années 1980, c’est encore plus bourrin…
DW : (Rires) « Bourrin » ! C’était histoire de s’amuser. Au début des années 1980, tu constates que tous tes potes Punk se rasent la crête et deviennent petit à petit des Skins (Rires)
ANR : Et donc, ce serait quoi ton morceau préféré du Rock Français du début des années soixante ? Je vais essayer de t’en donner trois, on va faire facile : « Ma p’tite amie est vache », « Je bois du lait », « Tu peins ton visage » ?
DW : « Tu peins ton visage », mais la version des Vautours. D’ailleurs, j’étais super fier quand on a sorti notre premier quarante-cinq tours, BEST à fait un chronique et affirmé que « Ma p’tite amie est nazie » était le meilleur morceau de Rock Français depuis « Tu peins ton visage », alors j’étais fier, mais très-très-très fier !
ANR : Tu as rencontré des protagonistes de cette époque, je ne parle pas d’Eddy Mitchell ou de Dick Rivers ?
DW : Je n’ai rencontré que Dick il me semble… Si Moustique ! On a joué avec Moustique à la fin des années quatre-vingt.
ANR : Dick Rivers, tu l’as rencontré sur le tournage du Clip de « Manu Chao » ou avant ?
DW : Dick on l’a rencontré plusieurs fois. Cela fait vingt qu’il me demande de lui écrire un morceau d’ailleurs, faudra que je le fasse avant qu’il meure, tant qu’il est là (Rires) On a fait une télé avec lui, on a fait le Concert sauvage à la Gare de Lyon, on l’avait invité. Voilà.
ANR : Tu es plutôt Chats sauvages ou Chaussettes noires ?
DW : « Twist à Saint-Tropez » c’est quand-même un des meilleurs morceaux. Sinon, chais pas, en tant que Parisien, j’me sens plus proche de l’accent d’Eddy Mitchell.
ANR : Tu parles souvent de Sète…
DW : J’ai déménagé à Sète il y a un an et demi. Avant, j’étais Parisien, RATP, né à Ménilmontant, j’suis d’ici moi. Mais là depuis un an demi je suis à Sète et j’y suis très heureux. C’est une ville qui est resté vachement populaire, avec le port, le centre-ville. Vraie ambiance populaire à tous les niveaux, cela devient rare en France.
ANR : Tu la ressens, la veine « Ritale Rock », dans les chansons des Chats sauvages et de Dick Rivers ?
DW : Ah tiens, je n’y avais jamais pensé non plus. C’est son côté Niçois. Noooooon, pour moi c’est plus le Doo Wop New-Yorkais des années 1960, les Four Seasons, c’est mon Graal.
ANR : T’écoutes quoi en ce moment ?
DW : J’écoute quoi en ce moment ? De Rock ? Ben, j’sais pas. Tu sais, je n’écoute pas beaucoup de vieux trucs, je lis tous les magazines, je lis tout, même le NME, en écoutant tout ce qui sort sur ma tablette. C’est dur. Tu peux écouter plein de trucs sans trouver un truc bien. Attends, je cherche sur ma tablette… T’as une idée toi Florence ??? J’essaie d’écouter tout ce qui sort… Attends, j’regarde si y’a un truc qui m’a vraiment éclaté ces derniers temps… (Il cherche)
ANR : L’industrie du disque s’est cassé la binette, ce n’est pas évident…
DW : Un truc j’en ai marre : c’est le Post-Punk, ça me casse les couilles, il n’y a plus que ça. Tous les groupes qu’ils sortent maintenant c’est Post-Punk-Post-Punk-Post-Punk ! Déjà, ça a toujours été chiant le Post-Punk, à part le premier quarante-cinq tours de Gang of Four, il y a une chanson de bien « Damage Goods », et après c’est CHIANT. Ah oui, j’aime bien l’aut’ blond Glam Rock… Michael Monroe. Il me fait marrer ! J’savais même pas que… j’ai découvert il n’y a pas longtemps que c’était le chanteur d’Hanoi Rocks. Ce n’est pas vraiment un truc récent, mais il y a vraiment de supers chansons.
ANR : Dans ce qu’il a produit récemment ?
DW : Ben, je ne sais pas si c’est récent, je suis tombé sur un Best of.
ANR : On dit souvent que s’il n’y avait pas eu Hanoi Rocks et l’accident de voiture du batteur en 1984 qui a brisé leur ascension, il n’y aurait jamais eu Guns’n’Roses.
DW : Chez Hanoi Rocks il y a tout de bien, sauf les bonnes chansons. Il y a l’attitude, le Look, tout, mais il n’y a pas de chansons…
ANR : Donc SCOOP, on en a un : « Didier Wampas écoute Michael Monroe » !
DW : Voilà ! « En 2018 » ! Sinon, j’écoute pas mal de Country moi. De temps en temps il y a des trucs bien. Comme quoi la Country, ce n’est pas qu’un truc de beaufs. Mais j’aime bien aussi la Country de Rednecks, j’écoute les paroles et me dis que ce n’est pas possible.
ANR : On retombe dans « le syndrome Wampas » là : avec une approche second degré…
DW : J’aime bien le second degré, trop de gens se prennent au sérieux. Quand on fait du Rock’n’Roll il faut du second degré, il n’y a rien de pire que les groupes de Rock qui se prennent vraiment au sérieux. Tu vois, les Ramones ne se prenaient pas au sérieux…
ANR : AC/DC non plus…
DW : Clash ça passait parce que c’était limite. Clash tu y croyais, il y avait l’attitude et le Look, moi, j’étais môme j’y croyais, avec le recul un peu moins. Bref. Les chansons de Strummer, je me dis maintenant « il exagère », mais sur le moment, j’avais envie d’y croire.
ANR : Tu es plutôt Joe Strummer ou Mick Jones ?
DW : (Moue) Joe Strummer quand-même, c’est un putain de chanteur.
ANR : Et quand tu as commencé avec les Wampas, tu n’écoutais pas du tout de Hard Rock, tu n’écoutais pas Hanoi Rocks par exemple ?
DW : Si ! J’ai eu ma période, vers 1983-1985 je lisais Enfer Magazine, c’était le début du Glam, le premier Poison j’adore ça. Après, ils ont fait de la variet’, mais le premier album est super bien.
ANR : Deuxième Scoop…
DW : Il faut écouter le premier Poison. Il y a des chansons, on dirait les Pistols, elles sont super bien. J’écoutais Cinderella. Mais quand Guns’n’Roses est sorti, je n’ai pas aimé. Je n’ai pas compris, tout le monde était là « Gun, Guns », mais je me disais « ce n’est pas bien Guns, arrêtez »…
ANR : On parlait de Dick Rivers, il est figurant dans le clip de « Manu Chao », les clips des Wampas sont quand-même très bien…
DW : C’est souvent n’importe quoi. Il y en a quelques-uns qui sont bien… Deux-trois ont été réalisés avec des moyens…
ANR : « Où sont les femmes ? » notamment… Je ne sais pas d’où vient l’idée, peut-être un restaurant Indien trop arrosé ?
DW : Non, c’est là-bas, car nous avons fait des dates en Inde. Et c’est moi qui ai lancé l’idée de faire un clip sur place. Nous nous sommes retrouvés dans un studio et on a pris les décors qui s’y trouvaient, les danseuses et hop !
ANR : Un sacré jeu d’actrice, la danseuse qui est jalouse à cause de toi…
DW : Ouais, ce sont de vraies danseuses, avec une troupe, avec le Maître de danse. Avant de danser, elles se mettaient toutes à genoux, elles saluaient le Maître de danse, c’était tout un truc, hein.
ANR : Revenons à l’actu des Wampas, vous partez en tournée pour seize dates, une chose en ressort : c’est que ce sont presque que des Fests, pour une tournée en mars-avril, ce n’est pas banal…
DW : Ah ouais ?!? Ben j’ai pas fait gaffe. Tant mieux, tu sais c’est le meilleur moyen de faire venir les gens : dès que tu as marqué « Festival » et qu’il y a trois-quatre groupes, le public vient plus facilement. C’est mieux pour nous, c’est mieux pour les organisateurs.
ANR : Vous allez jouer à Tignes, tu as déjà joué dans une station de ski ?
DW : On a joué une fois aux Gets. Il y a longtemps. Chamonix aussi. Je suis content que l’on puisse y jouer, Festival ou pas Festival.
ANR : Ta salle Parisienne préférée pour jouer ?
DW : Je regrette de ne jamais avoir joué au Palace. A l’époque, c’était les soirées Chorus et tu pouvais tout voir pour vingt francs, c’était magique ! J’ai tout vu au Palace. Ils refont des concerts des fois mais c’est assis, ce n’est pas Rock. Ouais, j’ai tout vu au Palace : les Clash, les Ramones, Siouxsie, les Stray Cats, tout cela pour vingt francs.
ANR : Ton premier concert, c’était au Palace ?
DW : Non, j’ai vu Higelin à la Fête de l’Huma avec mes parents, mais mon premier vrai concert, c’était Bowie en 1978, j’ai été déçu…
ANR : Ce n’était pas assez Glam sur cette tournée ?
DW : J’avais les disques, je me faisais tout un tas d’idées, j’ai trouvé cela assez foireux. Il ne se passait rien, j’étais assis sur un gradin et j’étais déçu-déçu-déçu. Je m’attendais à voir Ziggy Stardust. C’était froid. C’est là où le Live a été fait (NDA : « Stage »). La photo du Live a d’ailleurs été prise à ce concert-là, à Paris.
ANR : Et tes trois morceaux préférés de Bowie ?
DW : « Heroes »…
ANR : Pourtant, c’est la période « froide » ?
DW : Je sais, mais j’adore ça… « Station to Station »… C’est bizarre mais…
ANR : Egalement la période « froide », tu viens de me sortir le contraire de ce que tu as affirmé…
DW : Je sais, je sais, mais c’était le concert de 1978 qui était pas bien. Après les disques ils sont géniaux, « Heroes », Station to Station », et après sur « Ziggy Stardust » il y en a tellement, allez : « Ziggy Stardust », voilà. J’ai dit !
ANR : Tu as pris ta retraite de la RATP en 2012, tu viens de m’exposer tout tes projets, tu n’arrêtes pas, ferais-tu partie des retraités qui sont plus actifs une fois leur retraite prise ?
DW : C’est un cliché, mais c’est vrai, j’ai trois groupes en ce moment, et je n’ai pas le temps de vivre. Oui, exactement. Ce n’est pas une légende, les retraités… Mine de rien, ça me manque un tout petit peu, si je pouvais travailler deux-trois jours par mois, c’est con mais j’aimais bien moi.
ANR : Justement, et si tu pouvais choisir ton secteur cette fois… Enfin, je ne dis pas que tu ne l’avais pas choisi ton emploi à la RATP…
DW : Ah je ne l’ai pas choisi à la RATP ! J’y suis rentré par hasard, on m’a mis là. Je serais néanmoins prêt à y retourner, j’ai toujours eu le même boulot, je suis entré Technicien, je suis sorti Technicien. Le plus vieux de la RATP. Je n’ai eu aucune promotion, bloqué pendant trente ans, ils m’ont pris pour un rigolo. D’ailleurs, je n’ai rien fait pour avoir de promotion, et puis plus le temps passait moins j’en foutais. J’aimais bien à la fin. Les mecs qui foutaient rien avec toi, qui passent chefs ne peuvent rien te dire après. Qu’est-ce que tu veux qu’ils te disent : « Tu te fous de ma gueule ? Avant on passait notre temps à glander, maintenant tu veux me dire d’aller bosser ?!? » ?
ANR : Tu as déjà eu des Fans qui sont venus te voir sur ton lieu de travail ?
DW : Non, j’étais dehors tout le temps, on prenait la bagnole, je croisais des gens de temps en temps.
ANR : A part Dick Rivers, la personne célèbre que tu as pris le plus de plaisir à rencontrer en tant que Fan ?
DW : Pas vraiment. On a joué avec Iggy Pop, on a joué avec les Cramps, et à chaque fois cela s’est mal passé.
ANR : Jack Lang ?
DW : Non. Je ne fréquente pas beaucoup les soirées parisiennes.
ANR : Mais sur ton lieu de travail : la scène, les Backstages ?
DW : Plus avec les autres groupes Français. Contrairement à ce que le public pense, il y a une très bonne ambiance dans le Rock Français. Pas trop de têtes de con, pas trop de mecs qui se la pètent. C’est vachement sain comme milieu, contrairement au Cinéma ou au Théâtre, qui sont des milieux pourris. En vrai quand on était avec la Mano Negra et Manu Chao en tournée, c’était formidable, ils faisaient monter des jeunes groupes ; pareil avec Louise Attaque qui perdait de l’argent en donnant de bons cachets à leurs premières parties. Cela ne se fait pas chez les Américains, où les gros groupes installés écrasent les plus petits.
ANR : Tu côtoies la scène Metal en France ?
DW : A part les Mass Hysteria, pas vraiment. Nous répétions au même endroit…
ANR : A Montreuil ?
DW : Ouais, à Montreuil, le Liberty qui a fermé. Un drame le Liberty Rock… Sinon, je connais très bien Nono de Trust, c’est un pote. J’ai déjà fait « Antisocial » avec lui sur scène : tu as les poils qui se dressent dès qu’il commence à en jouer l’intro.
ANR : En parlant de collaborations, tu as fait une super collab’ avec François Morel. Quelle en est la genèse ?
DW : C’est une idée des Ogres, j’ai fait cela sur bandes à Sète sans le rencontrer : « Le zizi » de Pierre Perret ». Qu’on a joué après avec François Morel sur scène pour les j’sais pas combien d’années de carrière de Pierre Perret. Super bien. J’ai slammé, et j’ai réussi à casser un fauteuil Salle Pleyel sur une chanson de Pierre Perret. Et Morel il est cool.
ANR : Et Pierre Perret il est cool ?
DW : Ouais. J’étais étonné. En plus, le nombre de chansons de lui que je connais ! Je pensais n’en connaître que trois-quatre, mais en vrai j’en connais bien quinze. C’est toute mon enfance.
ANR : Et les Wampas ? Vous n’avez pas le sentiment d’être vous-aussi devenus cultes ?
DW : Nooooon, vraiment pas, en plus je m’en fous. Pourtant quand tu fais un groupe de Rock, c’est pour devenir culte. Tu vois, ce n’est pas prétentieux : mais c’est lorsque j’ai eu en mains notre premier quarante-cinq tours il y a trente-cinq ans, que je me suis dit être devenu un peu culte. Et depuis je m’en fous. J’ai toujours répondu être parvenu à l’apogée de ma carrière l’instant où j’avais gravé un disque. Ça y est j’existe. Depuis, ce n’est que du Bonus.
ANR : Tu n’es pas du genre à collectionner tes vieux trucs, tes vieilles coupures de presse ?
DW : Non, personne dans le groupe ne collectionne.
ANR : Bon, je pense qu’on a fait un bon p’tit tour…
DW : Oui. Sinon le Metal… Que dire du Metal ?!? Oui Venom, j’ai été Fan de Venom lorsque c’est sorti. « At War with Satan » et le premier, j’adore !
ANR : Qu’aimerais-tu chez Venom ? Le côté « Les inconnus font du Metal » ?
DW : Non, mais quand c’est sorti ils ont un peu inventé le Black Metal. Il n’y a pas beaucoup de gens qui on in-ven-té comme ça un genre à part entière. Et eux, du jour au lendemain, ils ont inventé le Black Metal. C’était extrême, et comme nous, il y a un côté presque second degré chez Venom. Je ne les ai jamais vus : ils devaient jouer à Paris dans les années quatre-vingt, et comme il n’y avait pas assez de locs, c’était annulé…
ANR : Il y en a deux des Venom maintenant, tu ne peux pas les rater…
DW : De Metallica, j’aime bien le premier… C’est quelle année ?
ANR : 1983.
DW : C’est à ce moment où j’écoutais du Metal. J’aimais vraiment ce qui sortait. « Girls Girls Girls » c’est de qui ?
ANR : Mötley Crüe.
DW : Je me rappelle être allé à Bercy voir Mötley Crüe en première partie d’Iron Maiden (NDA : a priori à l’Espace Balard, le 29 octobre 1984). Et je suis parti une fois cette première partie terminée, j’en ai rien à foutre d’Iron Maiden… Il y avait les CRS dehors qui ne comprenaient pas : « – Pourquoi vous partez ?!? » et tout (Rires) « – Parce que j’en ai rien à foutre d’Iron Maiden… ». Cela avait choqué les CRS. Je n’ai jamais compris Iron Maiden. Il y a un truc que je ne comprends pas…
ANR : Peut-être parce qu’au fond, Maiden est un groupe Prog’. Tu n’as jamais donné dans le Prog’ ?
DW : Non. Je détestais ça.
ANR : Maiden possède une approche assez Prog’…
DW : Faudra que j’essaie un jour…
ANR : Un peu moins sur les premiers albums…
DW : Ouais, j’avais écouté, je n’aimais pas… Je n’ai pas un seul disque de eux (Sic) Sinon, j’ai Motörhead évidemment…
ANR : Megadeth, probablement…
DW : Oui, oui…
ANR : Slayer…
DW : Megadeth, Slayer, j’aimais bien… En 1986, j’ai arrêté d’écouter du Metal. Je m’y suis remis avec mes mômes, parce qu’ils écoutent cela et qu’ils me font écouter… Je ne maîtrise ni les noms ni les genres…
ANR : Avec le Thrash Metal « Old School » tu as des gamins et des gamines qui jouent la même musique qu’il y a trente ans, avec dévotion, se mettant un point quasi-religieux à se vêtir comme si on était trente ans avant, et de jouer « à la manière de »…
DW : Oui, après, il y a trop de chapelles dans le Metal… Déjà j’ai du mal à comprendre les différences et puis (Rires) Et puis toi en tant que chroniqueur, si tu donnes le mauvais mot, t’es grillé…
ANR : Parfois un groupe égal un style. Mais bon, c’est pareil chez les Wampas, qui sont le seul groupe de Yéyé-Twist-Punk Français…
DW : On va dire ça (Rires) Ben merci le Webzine Metal.