Rencontre avec 4 des Butcher’s Rodeo deux jours après leur superbe performance sur la scène du Metal Corner du Hellfest. Vincent, Julien, Fabien et Tonio nous parlent du concert, de leur nouveau batteur, du prochain album, et plus encore !
Art N Roll : Comment s’est passé ce concert au Metal Corner ?
Vincent : Ça faisait longtemps qu’on attendait de mettre un premier pied au Hellfest et ça a été super. Ce qui résume le concert pour moi, c’est quand Arnaud, notre sondier nous a dit « Bon allez on y va, c’est à l’arrache, mais ça va le faire » (rires). Je trouve que l’on a super bien tenu la baraque, Tristan, notre nouveau batteur a vraiment assuré.
ANR : Mention spéciale pour votre nouveau batteur effectivement.
Vincent : C’est notre deuxième concert avec lui. Lors du premier, des personnes m’ont dit qu’elles ne m’avaient pas regardé, car elles regardaient notre batteur. Ça me fait vraiment plaisir parce qu’on en a chié pour en trouver un bon. C’est un mec qui a 20 ans, il a beaucoup de talent et j’espère qu’on ira loin avec lui. On a aussi Fab qui a remplacé Kwet.
ANR : On reparlera du changement de line-up un peu plus tard. Juste pour rester sur le concert, penses-tu que les gens ont compris où se trouvait la console ? (ndlr pendant le concert Vincent demandait de manière incessante à la foule de faire des circle pits jusqu’à la console, sans succès)
Vincent : Non je ne crois pas (rires). On m’a dit « c’est pas qu’on n’a pas compris, c’est qu’il y avait trop de monde ». Je vais garder cette version (rires).
ANR : Le chapiteau est effectivement assez imposant et il y avait du monde !
Vincent : Oui, je n’arrive pas à comprendre pourquoi le programme du Metal Corner n’est pas sur l’affiche ou annoncé quelque part. Ça permettrait aux professionnels de venir voir un concert le jeudi soir.
ANR : Vous étiez là pour les festivaliers et vous avez mis l’ambiance
Vincent : Oui super ambiance du début à la fin. Je regrette juste qu’on n’ait pas mis la batterie un peu plus loin dans la fosse pour avoir un énorme circle pitt. La disposition de la scène avec le crash barrière, c’est un peu plus compliqué que d’habitude pour nous ! Il faut que l’on investisse dans un micro sans fil pour la batterie, les gens se prenaient les pieds dans les fils de la grosse caisse.
ANR : C’est dangereux de venir vous voir en concert !
Vincent : Dangereux et sportif, mais on donne des assurances à l’entrée (rires)
ANR : Revenons sur le changement de line-up, c’est une de vos grosses actus.
Vincent : Certaines personnes ont cru que nous avions splité. On a pris du temps pour chercher nos nouveaux acolytes, notamment pour trouver des personnes qui nous correspondent sur le plan humain. Fabien nous a rejoint rapidement, on se connaissait déjà. On avait une idée de batteur, mais il n’a pas pu déménager. On s’est lancé des castings et ce petit jeune a passé la porte.
Fab : Il a commencé à jouer et on a eu le sourire jusqu’aux oreilles.
Vincent : J’étais vraiment déprimé à l’idée de ne plus avoir Thomas après 8 ans passés à jouer avec lui. Quand Tristan a passé la porte je me suis dit « Mais c’est qui ce petit con » et quand il a joué « ah mais oui !!! ». C’est juste un tueur !
Julien : On a eu peur de ne pas trouver un batteur aussi bon que Thomas, mais on a trouvé quelqu’un de meilleur. Une personne incroyablement gentille, incroyablement technique, incroyablement musicale. C’est tout ce qu’on cherchait. Et c’est pareil avec Fabien.
Vincent : On nous a dit qu’avec le nouveau line-up on jouait mille fois mieux, ça fait plaisir.
ANR : Je confirme ! Vous jouez beaucoup mieux, pour vous avoir vu 5 fois en 1 an et demi je vois l’évolution. Une évolution qui se fait sentir au niveau du look également. Enfin vous avez renoncé aux bermudas ! (rires)
Vincent : C’est bien que tu nous le dises, ça veut dire que c’est remarquable.
Fab : Depuis que ce groupe est créé, les Butchers sont en bermudas. Mais quand je fais des remarques là-dessus personne ne m’écoute, alors c’est bien que tu le dises.
Vincent : Et tu as vu que j’ai gardé ma veste pendant 3 chansons? (rires)
ANR : Y’en avait un qui avait un T-shirt non réglementaire.
Vincent (en regardant Julien) : c’est toi !
Julien : Oui, mais c’était pour des copains du Hellfest (« Greetings from Hell »), j’avais promis de le porter. Et moi j’ai gardé ma veste tout le long !
ANR : Parlons de choses plus sérieuses maintenant, vous êtes en train de composer de nouveaux morceaux ?
Vincent : Oui. On n’a pas forcément été très visibles ces derniers temps, mais avec Tonio et Fab on a continué de composer des morceaux. Julien était occupé avec d’autres projets. On va tout finir en décembre pour rentrer en studio en janvier. Pour l’instant le batteur n’a pas encore pris part à la composition.
ANR : Et sur les morceaux anciens, il ne semble pas jouer que les partitions originales ? Il les a enrichies ?
Vincent : Il reprend les parties, et il change plein de choses. Il a une musicalité dans son jeu, c’est incroyable.
Julien : Il n’a jamais cherché à singer les morceaux. En répète, il ne dit jamais que c’est dur, il apprend les morceaux et apporte sa touche. Il est incroyable.
ANR : Peut-on s’attendre à plus de chant clair sur les nouveaux morceaux ? Comment votre musique évolue t-elle ?
Vincent : On n’a pas encore vraiment commencé le travail sur les lignes de chant
Fab et Julien : Wow, mais c’est Hodor ? Faut qu’il tienne la porte !! (ndlr Kristian Nairn, vient de faire son entrée dans la zone VIP)
Julien : Ce qui est bien c’est que les bases de Butchers sont toujours là avec Vincent à la voix et Tonio à la guitare. On garde la couleur du groupe. Mais avec Fab et moi à la basse on apporte une nouvelle rythmique, et on va avoir un nouveau Butchers.
Vincent : Pour les voix, ce qui est appréciable c’est que Fabien a apporté beaucoup de double voix. On va travailler sur du chant clair, mais aussi sur des parties qui ne seront pas forcément chantées par moi. On a envie de tirer les voix à la « While she sleeps ». Je pense que Butchers manque un peu de nuance pour l’instant.
Julien : On a hâte de s’y mette tous ensemble. On a fait tourner les morceaux auprès de Tristan et on veut continuer le travail.
ANR : Vous allez enregistrer chez Francis Caste ?
Julien : Oui normalement. On apprécie de travailler avec Francis, on le connait depuis longtemps, on aime sa touche. On sait qu’avec lui on va sortir un album qu’on va forcément aimer.
Vincent : Quand on travaille avec lui il est à l’écoute et il nous fait écouter ce que l’on a envie d’entendre.
ANR : Vous tournez un peu cet été ?
Vincent : On fait une date en juillet à Annecy, puis en août c’est AqME. On reprend les dates en octobre, on en a une quinzaine. On va essayer d’aller en Allemagne en 2019, ça dépendra des retombées que l’on aura eu ici. On aimerait travailler avec un label étranger en plus d’at(h)ome pour être présent hors de France.
ANR : Vous aviez une gopro dans la fosse, pourra t-on voir quelques images ?
Tonio: J’ai beaucoup de rush d’images, je vais essayer de faire un montage, on verra.