Groupe: Freitot
Album: Freitot
Date de sortie: 18 mai 2018
Label: Mystyk Prod
Note: 17/20
Pour la majeure partie du public Metal français, Etienne Sarthou est connu comme étant le batteur et membre fondateur d’AqMe en 1999. Au sein du collectif Team Nowhere au début des années 2000 (avec Pleymo, Enhancer, Noisy Fate et Wünjo), leur son plutôt Rock alternatif les différenciait de l’univers Nu-Metal de leurs compères. C’est peut être cela qui fait qu’AqMe existe toujours…
Mais nous ne sommes pas là pour parler d’AqMe. Aujourd’hui, on s’intéresse à un nouveau projet monté par Etienne et dans lequel il est à la fois compositeur, batteur, guitariste rythmique et bassiste : Freitot. A ses côtés, on retrouve 2 musiciens français issus d’univers variés : Fabien Desgardins au poste de lead guitariste (de la scène Grindcore et Death avec Benighted et Infected Society) et Arno Strobl comme chanteur (de la scène avant-guardiste avec des projets comme Carnival In Coal ou We All Die Laughing).
Que d’excitation lorsque je me lance dans l’écoute du 1er album éponyme de Freitot après avoir pris connaissance de ce line-up 5 étoiles !
Et on est directement plongé dans un bon vieux Death Metal dès le 1er titre « The Human Drawer ». La batterie se veut rapide, les riffs bien incisifs et le chant oscille entre growls bien crades et une voix naturellement grave qui sent le mix clope/alcool (qui n’est pas sans rappeler George Fisher de Cannibal Corpse). Après un bridge plus calme, le groove du riff de guitare rappelle les classiques du Death US et un solo bien mélodique vient ponctuer le tout.
Les morceaux s’enchainent en douceur, même si la puissance du son semble elle monter progressivement à chaque titre. Mention spéciale pour le 3ème titre « …And Your Enemies Closer » sur lequel la batterie contrebalance la guitare à merveille, amenant un headbanging naturel et quelques breaks qui là encore rappellent les influences US du groupes.
Et c’est très rapidement qu’on se retrouve déjà à écouter « Yoko », le 8ème et dernier titre de l’album, qui renforce le côté Death Metal US de l’album. Evidemment, on aura au passage pris beaucoup de plaisir sur des morceaux comme « Father » qui vient habilement calmer l’ambiance pendant quelques instants, ou encore « Lost In Meaning » qui vient au contraire relancer votre rythme cardiaque !
En conclusion, ce premier essai de Freitot ne vient pas révolutionner le style Death, on y retrouve des sonorités déjà connues si vous êtes fan de ce style, mais cela reste un excellent premier album qui laisse présager un bel avenir à ce nouveau projet 100% français.
Ah oui, j’allais oublier : leur logo est magnifique !! Tellement beau qu’Arno, chanteur de Black Bomb A, l’a fièrement arboré sur son t-shirt lors du dernier Hellfest. Si ça c’est pas un gage de qualité !