HOT on the rocks!

Interview avec Mathieu et Barby du groupe Gorod

vendredi/31/08/2018
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Art N Roll : Votre dernier album « A Maze Of Recyled Creeds » et EP «kiss the freak » sont sortis respectivement en 2015 et 2017. Comment ont été les retours sur ces 2 disques ?

Pour « Maze », c’est plutôt énervant car on n’a pas eu beaucoup de retours. Il y a des choses qui n’ont pas fonctionné et du coup, on pas fait de tournée et ça a été un petit peu un coup dans l’eau. La promo a été foirée. Maintenant, quand tu as un groupe de Metal et que tu sors un album, si tu as un label, il te fait ta promo mais ça dure 3 mois max. Après, il passe à autre chose et tu es obligé de tourner, tourner, tourner pour te faire connaitre. Pour « Maze », tout s’est mal goupillé, on devait avoir des plans et tout s’est annulé, refait, réannulé, etc. Bref, on n’a rien fait.
Pour « Kiss » par contre, on l’avait fait exprès pour la tournée avec Havok. On s’est foutu un challenge : en 2 mois, on compose et on enregistre un EP Thrash et voilà. On l’a fait. C’était super et il a été unanimement bien accueilli. Il a vraiment été bien reçu et la tournée avec Havok, c’était parfait !

 

ANR : Il y a-t-il des groupes que vous voulez voir ce weekend ?

Barby (basse) : alors moi, je suis là depuis mercredi et je joue avec mon autre groupe The Great Old Ones demain (dimanche). Je reste tout le weekend et Matthieu est arrivé aujourd’hui pour la promo.

Matthieu : Pour les groupes qu’on veut voir, demain il y a Maiden et Megadeth, bien sûr !

Barby : Moi, je voulais voir L7, Demilich et Oranssi Pazuzu qui tombent pile-poil pendant les interviews ! (Rires)
Sinon, j’ai vu Sons of Apollo car je voulais voir Billy Sheehan en live mais il avait un son de merde donc j’étais déçu. Ce qu’il faisait était super donc c’est vraiment dommage. J’ai vu Meshuggah après et le son était mieux même s’il était très clinique.

 

ANR :  Vous êtes actifs depuis plus de 20 ans maintenant (sans compter l’époque où le groupe s’appelait Gorgasm) avec 5 albums et 2 EP sortis. Comment voyez-vous l’évolution du groupe ?

Avec l’expérience, on est vachement plus certain de ce qu’on fait. On s’éparpille beaucoup moins comme on pouvait le faire avec les premiers albums et on travaille beaucoup plus efficacement.
Là, on a la solution EP qui est un super support pour sortir un truc qui sort de ce que tu fais habituellement. Et ça, c’est un truc que, je pense, on va garder et on en refera d’autres. Parce qu’on a des influences diverses dans notre musique. On ne fait pas une musique qui est dans une mouvance précise. Par exemple, on a des plans Funk dans Gorod qui sont retravaillés Metal mais il y a une base Funk. Et ce n’est pas impossible qu’un jour on se décide à sortir un EP Funk parce qu’on en a envie. On se garde donc cette possibilité.
Et c’est une super solution parce que, si tu dis que tu sors un album orienté comme ça, ça peut déstabiliser les gens. Alors que, si tu sors un EP et que tu dis « voilà, c’est comme ça », les gens aiment ou aiment pas mais ce n’est pas grave, c’est juste un EP et ils ont toujours les albums. Et nous, on se fait ultra plaisir et ça nous permet aussi d’avoir une longévité en tant que groupe. On ne s’interdit rien au final. Et si on en est là, c’est parce qu’on est passionné et qu’on a toujours fait ça.

Et pour répondre à ta question concernant l’évolution du groupe, et bien on attend beaucoup de cet album. On le trouve très efficace, il y a plein de compos qui sont vraiment des « tubes » (bon, ça reste du Death Metal), qui ont un bon potentiel Live. Là on est sur un nouveau label Overpowered Records qui travaille avec Dooweet, une boite de communication. Et on espère que l’ensemble avec notre dynamique va faire en sorte que ce nouvel album déménage et que ça pousse le groupe vers le haut.

 

ANR :  Parlons du futur album, comment c’est passé la composition et quels sont les thèmes abordés ?

Matthieu : Alors la musique, c’est moi qui l’écrit, j’écris les 2 guitares et la batterie. Après, Barby fait ses lignes de basses et Julien écrit les textes. Et voilà, j’amène un morceau fait et, s’il est validé ou s’il faut faire des petites modifications, on les fait et on enregistre directement dans la foulée. Ce disque a été fait entre décembre et Mars de la composition à l’enregistrement.

Barby : Matthieu a toujours composé pour Gorod et il sait très bien ce qui marche ou ne marche pas pour nous. La composition est très efficace, il ne bataille plus comme il a pu faire pour les précédents albums.

Matthieu : Et pourtant, cette fois, c’est l’album sur lequel je me suis le plus posé de questions. Ça a été rapide pour y répondre mais j’avais vraiment envie qu’il soit encore plus efficace que les précédents. Et c’est venu beaucoup plus vite que ce que je m’attendais.
Concernant le thème, l’album s’appelle « Aethra », c’est le nom de la protoplanète qui s’est écrasée sur terre et a créé la lune. Et chaque morceau de l’album parle d’une divinité ou d’un mythe relié à la lune. Donc il y a des morceaux sur des mythologies égyptiennes, tahitiennes, polynésiennes, etc. Le truc, c’est que notre chanteur en a trouvé partout dans le monde en fait. Chaque civilisation a son mythe de la lune. C’est comme le soleil, c’est la première chose que tu vois quand tu es un humain. Le soleil le jour et la lune la nuit. Et des histoires sur des divinités de la lune, il y en a des palettes.
Et comme sur chaque album de Gorod on a un thème qui gouverne un peu tous les morceaux. Et donc Julien a cherché toutes les divinités qu’il a pu trouver. Après, pour les morceaux, il a choisi les plus bourrins, forcément, qui correspondent les plus au Death Metal et chaque morceau parle d’une divinité particulière d’une culture particulière.

 

ANR :  Quels sont les projets du groupe pour le futur album ? tournée ?

Alors l’album sort fin octobre si tout se passe bien. Il y a un premier clip qui devrait sortir en septembre. Ensuite un autre clip pour la sortie de l’album et on enchaine directement avec une tournée européenne.
Là, on a passé l’été à préparer cette tournée, jouer les morceaux qu’on a mis sur l’album, choisir ceux qu’on jouera en concert et préparer les shows. On a les tournages de clips, bref, toute la préparation de la sortie.
On travaille avec divers partenaires pour la rentrée 2019 pour avoir une tournée française et on espère bien repartir au USA, au Japon, etc.

 

ANR :  Il y a-t-il quelque chose que vous n’avez pas encore fait avec le groupe que vous aimeriez faire ?

Et bien, l’EP funk dont on parlait justement. Peut-être pas funk à la Earth, wind and fire hein, pas funk paillettes mais plutôt des trucs un peu bizarres comme peut faire Panzerballet par exemple. On enlèverait la distorsion sur nos guitares et je suis sûr qu’on sonnerait dans cette veine.
Ou alors reprendre des morceaux de notre répertoire comme sur notre EP transcendence où on avait fait des versions acoustiques de nos morceaux. On pourrait refaire des morceaux en version Funk avec ceux qui s’y prêtent le plus. Une relecture des morceaux existants.

 

ANR :  Question « guitar geek » : vous avez récemment commencer à jouer avec des modèles custom de chez Eagletone Custom. Comment cette collaboration s’est-elle faite ?

Et bien en fait, on a un ami qui travaillait chez Woodbrass et ils recherchaient des artistes pour représenter leur marque de guitare. Pour la présenter, ils ont un nouveau système sur le net qui permet de faire fabriquer ta guitare quasi sur mesure. Tu as des modèles de base sur lesquels tu peux mettre ta propre couleur, tes propres micros, etc. Et ils cherchaient un groupe avec une certaine notoriété, spécialement un groupe de Metal. Et notre pote nous a proposé car Woodbrass ne nous connaissait pas. Et ça s’est fait assez rapidement.
Leur luthier est dans le coin de Rennes. On l’a rencontré, on lui a parlé de notre projet et il nous a fabriqué des super grattes et voilà !

 

ANR :  On retrouve beaucoup d’influence diverses dans votre musique. Qu’elles sont justement vos influences hors metal ?

Beaucoup des groupes des années 90, les groupes qui nous ont fait rentrer dans le Metal. Comme Coroner, Carcass, Death, etc. Sinon, hors Metal, tout ce qui s’est passé dans les années 70, le rock psyché, le jazz fusion, tous ces trucs-là. J’écoute limite plus que du Metal maintenant. Et du coup, forcément, ça se remet dans mes compos. Je pense que personne dans le groupe n’a vraiment d’influences Death Metal dans le style qu’on fait.

 

ANR :  Quel est votre souvenir de tournée le plus dingue ?

Je pense que c’est quand on a perdu notre chanteur au Japon. Il y a eu un soir où il a disparu. Il est resté boire dans un bar et il n’est pas rentré à l’hôtel. Le lendemain, on devait partir on n’avait pas le choix, on devait aller sur l’autre date. Il n’a pas retrouvé l’hôtel et donc, il s’est démerdé au Japon pour aller à l’autre date, tout seul, sans parler Anglais. C’est d’ailleurs un des morceaux de l’EP Thrash « Lost in Osaka » qui raconte son périple !

 

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