Vendredi soir rdv au parc de la Villette pour une soirée en compagnie d’une triplette de groupes avec de l’énergie à revendre. Une file d’attente énorme se profile, mais fort heureusement c’est pour le public qui a choisi de voir Within Temptations, un autre type de soirée !
The Butcher’s Rodeo
La soirée s’ouvre avec un groupe que l’on adore chez Art N Roll. Nous les avions quittés au Metal Corner du Hellfest et c’est dans la fosse du Trabendo que nous les retrouvons. Une mise en place inédite, qui leur va comme un gant. Les lions sont dans l’arène et le public n’a qu’à bien se tenir parce le groupe ne va pas lui laisser un moment de répit. Dès les premières notes, le quintet est lancé et occupe l’espace, parfois de manière un peu dangereuse, pour eux comme pour les photographes ! La configuration ne permet pas un son de haute qualité, mais la prestation des Butcher’s le fait vite oublier. Les musiciens ont trouvé une nouvelle entente depuis le changement de line-up et l’osmose entre eux est palpable. Chacun tourne autour de la batterie, se saisissant du micro pour soutenir le chant de Vincent.
« On n’est pas venu pour se montrer, mais pour partager » telle est la rengaine scandée par Vincent. Un Vincent qui vient chercher le public un à un pour l’engager dans le show.
Le groupe rentrera bientôt en studio pour nous livrer un nouvel opus, et vu ce qu’ils en ont dit lors de notre dernière interview, ça va envoyer du lourd ! Une affaire à suivre !
Sidilarsen
Après un remarqué en juin dernier sur la scène du Download les toulousains de Sidilarsen étaient là pour faire danser le Trabendo. Le show s’ouvre sur un « Retourner la France » suivi de « Back to Basics », les deux aux airs de Mass Hysteria. Les musiciens montent un à un sur une scène où se dressent deux écrans, qui nous accompagnerons pendant tout le concert.
Le mélange electro fait vite effet et le Trabendo prend des allures de boîte de nuit devant un public partagé. Certains sont en transe dans la fosse tandis qu’une partie se contente de hocher la tête à distance. Plus le concert avance et plus l’ambiance devient indus. Si David a commencé le set avec des morceaux sur lesquels il déclame plus qu’il ne chante, les derniers titres montrent une autre facette de ses capacités vocales.
Un morceau comme « Dancefloor Bastards » est un bon exemple de l’évolution de la musique de Sidilarsen. Le son est plus moderne, les lignes de chant sont plus travaillées et les influences sont mieux digérées. Le show est bien calibré, le visuel accompagne les messages du groupe et les musiciens sont carrés.
Le concert se termine avec « Des Milliards », le groupe demande au public de s’accroupir tout en répétant leur refrain « Tant que l’humain s’adresse à l’homme, Nous sommes des milliards contre une élite! Impossible qu’ils nous évitent! »
Black Bomb A
La tête d’affiche du soir prend place, bien décidé à faire suer le public. Le groupe vient de sortir un album éponyme qu’il défend lors d’une tournée dans toute la France. Pas moins de 5 titres joués issus de cet album, dont le premier single « Bulletproof ».
Lorsque la dynamique entre Arno et Poun est ancrée le groupe livre de grands moments de musique, encore plus quand c’est accompagné de bon riffs de la part de Sam.
La voix aigüe et si particulière de Poun lui permet de faire groover certains passages, qui ne sont malheureusement pas assez nombreux ! Le groupe garde une bonne énergie sur scène et le son est plutôt au rendez-vous.
Une énergie et envie d’être là partagée par un public prêt à en découdre dans la fosse. Pas besoin de se faire trop prier pour former des circle pits ou faire un wall of death. La boîte de nuit c’est fini, place à la scène hardcore. Le Trabendo s’est considérablement rempli pour venir applaudir les vétérans français de cette scène.
Si le groupe assure le show sur scène je regrette juste de ne pas voir plus de complicité entre les membres, mais je suis difficile !
Alors que le concert touche à sa fin, Jacko entame la ligne de basse de « Mary » sur scène, et Poun invite les autres groupes à venir le rejoindre. Très vite les fans montent également sur scène et on a le droit à une version chœurs de l’armée rouge dans une ambiance festive.
SETLIST BBA
Double
Born to Die
My Mind Is a Pussy
My Last Resort
On Fire
Kill Yourself
Greed
Human Circus
Police Stopped Da Way
You Can’t Save Me
Bulletproof
The Point of No Return
Wake Up
Down
Mary
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