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Interview de Max Beaulieu du groupe EMBRYONIC CELLS

lundi/18/02/2019
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Rencontre avec Max Beaulieu du groupe Embryonic Cells au Dr Feelgood des Halles. Le groupe vient de signer sur Apathia Records et sort un nouvel album intitulé « Horizon ».

 

Art’N Roll : … salut MAX

Max Beaulieu : Salut Franck, merci à toi.

Art’N Roll : Eh bien, présente-nous ton groupe Embryonic Cells

Max Beaulieu : Alors, Embryonic Cells est une vieille formation qui date de 1994. Donc c’est un vieux groupe, il y a quelques années on vient de fêter nos 20 ans d’existence. Maintenant, il faut un peu relativiser parce qu’en fait dans la vie d’Embryonic Cells il y a eu l’enfance, il y a eu l’adolescence et peut-être que là on arrive… on n’est pas très sûr… mais on arrive à l’âge adulte. En fait, pendant une petite décennie, bon à la louche, on était un groupe de copains, un groupe de garage, on se cherchait un petit peu. Et puis surtout, on apprenait à jouer de nos instruments, en réalité. Et puis voilà. Ce qui ne nous a pas empêchés de faire pas mal de concerts et de sortir quelques démos.
Et une décennie après, on a changé de casting et puis on a voulu amorcer un projet un peu plus concret. Donc là, on a sorti un premier album qui s’intitule « Before the storm » avec une production très crue qui s’inscrivait dans une certaine école de Black Metal. Et cet album on voulait le sortir rapidement, pour dire qu’on existait ? Et puis ensuite il y a eu un deuxième album qui s’appelle « Black Seas », toujours en autoproduction, là on a beaucoup tourné.
Et enfin on a sorti « The Dread Sentence » qui a été abrité sur le label Axis musique. Donc là on a encore eu plutôt des bons retours, on était contents, et ces albums nous ont permis de beaucoup, beaucoup, beaucoup tourner.
Depuis ce troisième album, il s’est passé quasiment six ans pour nous voir accoucher de notre nouvel album qu’on promeut aujourd’hui qui s’appelle « Horizon ». Et cet album est abrité chez le label Apathia Records.

 

Art’N Roll : Très bien. Par rapport à Dread Sentence qui est sorti, donc votre avant de dernier album, pour ma part c’était beaucoup plus orienté thrash metal, un peu à la Destruction.

Max Beaulieu : Ah, intéressant que tu dises ça.

 

Art’N Roll : Par rapport à ta voix, qu’est-ce que tu en penses par rapport à Horizon?

Max Beaulieu : Déjà, je trouve ta comparaison avec Destruction très pertinente. Je n’y ai pas pensé, mais maintenant que tu me le dis… le truc, c’est que là tu soulèves un sujet particulier parce que moi je n’ai jamais été, heu… j’aime bien ma voix, je suis très à l’aise avec ma voix en live, par contre j’ai toujours été très frustré, pour ne pas dire anéanti, du résultat de ma voix sur les trois premiers albums. Je n’aime pas ma voix, je trouve qu’elle est ratée et que je n’ai jamais donné le meilleur de ce que je peux éventuellement parfois réussir sur scène… donc voilà. Donc pour ce nouvel album Horizon, quand je suis arrivé en studio, au studio de la Forge avec Pierre Schaffner aux manettes, si tu veux, j’appréhendais un peu quoi !
Donc voilà parce que c’est souvent le truc. Moi, j’ai le sentiment de rater. Donc le truc, c’est que je me suis mis à chanter et au bout de quelques morceaux en fait, Pierre Schaffner m’a dit : « Top, on arrête tout Max, on arrête tout, c’est mauvais. C’est pas bon et t’es pas un bon chanteur… alors tu t’en tires, Max, parce que tu as de l’expérience, t’as fait beaucoup de concerts, t’as fait des démos, des machins… tu t’en tires et puis tu t’appuies sur ton intuition et sur ton expérience, mais en termes d’accent sur ta diction, en termes de débit, en termes de tonalité, on peut améliorer ça, ça, ça… ».
En fait, il m’a un petit peu chahuté, mais moi j’ai décidé de mettre mon égo de côté parce que mon égo n’était pas du tout au service de l’album… et en plus, lui il appuyait où ça faisait mal et là où moi j’identifiais que ça ne marchait pas. Et en fait, il m’a fait chier en studio, mais il m’a cassé la gueule… il m’a fait répéter, il m’a fait expérimenter, il m’a exhorté à sortir de mes gonds en fait et à sortir de mes zones de confort et des mécanismes. Et en fait… c’était génial !
Donc c’est en ça où Pierre Schaffner a vraiment fait partie du processus créatif parce que c’est lui qui m’a… j’ai eu l’impression de vivre une espèce de stage de chant, en fait. J’ai appris énormément de choses. Alors je ne sais pas si le chant est parfait, ça c’est aux auditeurs de le dire, en tout cas, moi, c’est le chant dont je suis le plus satisfait dans toute la discographie d’Embryonic Cells.
Et j’ai appris énormément de choses, et j’ai bien l’intention de mettre ce nouveau savoir au profit du prochain album.

 

Art’N Roll : Deuxième question : Quelles sont vos influences musicales les plus représentatives dans l’ensemble du groupe ?

Max Beaulieu : C’est vrai qu’on a tendance souvent à nous catégoriser comme un groupe de Black metal old school. Alors il y a des gens qui nous rapprochent de Darkthrone, il y a des gens qui nous parlent de Satyricon, parfois on nous reproche d’être très proches de Immortal … très certainement. Moi, pour tout te dire je ne suis pas du tout objectif là-dessus. Moi je fais de la musique sans cahier des charges et avec le cœur. En fait, forcément je digère toutes ces influences, elles doivent ressortir, mais je n’ai pas beaucoup de contrôle. Donc voilà.
Pour ma part, j’écoute plein de choses. En metal j’écoute… le metal, tu sais bien qu’il y a plein de formes de metal. Donc voilà. Moi j’adore le heavy metal par exemple, j’écoute plein de forme de thrash. Mais en même temps, j’écoute du jazz… en même temps, j’écoute énormément de bandes originales de films ou j’écoute de la musique électronique. Donc voilà. Et en fait, je joue avec quatre bonshommes, et ces quatre bonshommes, ils ont des oreilles qui sont aussi éclectiques et diversifiées que les miennes. Donc forcément, toutes ces influences Intra-metal et Ultra-metal, forcément elles sont digérées dans Embryonic Cells et ça donne un truc qui s’appelle Embryonic Cells…
Pour ma part, je serais bien incapable de te dire à quoi ça ressemble.

 

Art’N Roll :. Et maintenant, le choix du titre « Never Let You Fall » pour le clip que je trouve fabuleux. Pourquoi ce choix ? Pourquoi celui-là ?

Max Beaulieu : Pour plusieurs raisons. La première raison, on a choisi Never Let You Fall pour illustrer notre clip parce qu’en fait il a un format qui était propice au clip. C’est un morceau qui est court, c’est un couplet-refrain format chanson plutôt efficace qui s’inscrit dans une logique de radio editing. Donc ça nous semblait propice à un clip. Ça c’était la première raison. La deuxième raison c’est que ce morceau nous semblait renfermer, contenir toutes les diverses influences de notre musique. Tu vois, à l’intérieur il y a une grosse parenthèse thrash par exemple que certains comparent à Flyers, par exemple…

 

Art’N Roll : Oui, c’est ce que j’allais dire…

Max Beaulieu : Au niveau du chant, il y a du chant hurlé, il y a du chant parlé, il y a différents types de chants Black. En termes d’orchestration de Pierre, il y a des choses avec des couleurs très différentes. Donc c’est un morceau qu’on a pris parce qu’il nous semblait rassembler, ou du moins personnifier, illustrer la diversité qu’on a voulu mettre en avant dans Horizon. C’est la raison pour laquelle on l’a choisi pour faire le clip.

 

Art’N Roll : D’accord. Et quels sont les sujets traités sur Horizon en général ?

Max Beaulieu : En fait Horizon ce n’est pas un concept album, mais il y a quand même un Story telling. C’est-à-dire que quand tu prends le premier morceau ou le dernier, il y a vraiment une déambulation narrative, il y a vraiment un fil rouge. En fait l’album évoque ces hommes, ces femmes et leurs enfants qui sont déracinés ou qui sont réfugiés, qui doivent partir de leur pays souvent pour une question de conflits ou de guerres.

 

Art’N Roll : c’est d’actualité en fait ?

Max Beaulieu : Absolument. Et on parle de tous ces réfugiés qui doivent traverser, qui doivent fuir de chez eux pour survivre, qui doivent traverser des déserts, ou des océans, ou des montagnes et qui doivent pour survivre transcender l’horizon. On ne veut pas du tout politiser notre album, ce n’est pas la question. On parle vraiment des déracinés du passé à travers l’histoire humaine, du présent, alors ça fait naturellement écho aux drames qui surviennent en Méditerranée actuellement qui est en train de devenir un cimetière… avec tous ces états européens qui sont en train de ce bunkeriser et qui sont tétanisés, qui ne savent pas quoi faire avec 52 mecs sur une barque… et puis, on parle aussi de tous ces réfugiés du futur parce que malheureusement, sans faire dans la boule de cristal, on peut légitimement penser que des réfugiés, des déracinés, notamment par le dérèglement climatique, il va y en avoir beaucoup dans les années à venir. Donc nous parlons des capacités de ces déracinés à transcender leurs propres horizons.

 

Art’N Roll : Très bien. C’est l’actualité d’aujourd’hui, avec tout ce qui se passe de ce qu’on entend. Je reviens sur ta voix, Max. Personnellement, moi elle m’impressionne. Tu es un mix entre ishan et dany ?

Max Beaulieu : Ah ouais ? Merci.

 

Art’N Roll : Comment tu la travailles ? Tu travailles chez toi, en studio ? C’est une question qui m’a toujours intéressée de savoir si tu fais du sport, garder une hygiène de vie ?

Max Beaulieu : Non, je n’ai pas une vie très sereine. J’aime la fête, je suis quelqu’un qui sort, je ne dors certainement pas assez… voilà. En même temps je fais du sport. J’aime à penser que ça compense un petit peu… je pense que ma voix elle est très perfectible, j’ai encore beaucoup de chemin à faire, j’apprends tous les jours. Pour preuve, comme évoqué précédemment, ma dernière expérience au studio elle a été très fructueuse parce qu’elle m’a mis en face de moi-même et de tous mes défauts. Voilà. Et puis j’avais un manque de travail évident donc je pense qu’on n’a pas terminé de s’améliorer. Pour ma part je te remercie pour tes références et tes gentils mots, mais pour ma part je pense que j’ai encore beaucoup de travail.
En tout cas, le truc, c’est que quand je chante, je le fais de manière désinhibée. Je chante avec le cœur, c’est pour ça que j’ai besoin de chanter sur une thématique avec un texte qui me plaît, ou qui me mette en colère, ou qui m’emporte, ou qui me génère de l’émotion… et là, ça devient beaucoup plus facile.

 

Art’N Roll : D’accord. Très bien. Là, c’est une question pour Pierre. Je ne pense pas que tu pourras répondre à sa place…

Max Beaulieu : On va voir.

 

Art’N Roll : Pierre est débordant de créativité, j’ai remarqué, je voulais savoir d’où venait cette énergie. Et surtout, ma question c’est qu’il avait quitté un moment Embryonic Cells pour ses diverses activités, pour finalement revenir… il a eu ce besoin de revenir ou il s’est dit « je continue avec Embryonic Cells »… ?

Max Beaulieu : Pierre c’est quelqu’un d’extrêmement créatif, c’est quelqu’un multidimensionnel qui est agité, vivifié par un tas de passions musicales, artistiques, cinématographiques… et en fait tous ces champs artistiques nourrissent sa créativité et sa production. Il a monté le projet Melted Space qui est un projet ambitieux et de ce fait très chronophage. Et il y a un moment où nous, tu vois, historiquement, on s’est senti un peu coincé parce qu’on avait du mal à conjuguer nos emplois du temps. Donc pour nous, continuer à avancer ça voulait dire faire sans Pierre Le Pape. Et puis voilà, on a continué notre bonhomme de chemin.
Et puis un jour, dans une salle de concert chez nous, dans notre coin, on a fait une soirée anniversaire. Il y a une association qui a organisé pour nous les 20 ans du groupe. Voilà. Donc on s’est dit « tiens, qu’est-ce qu’on va faire pour ces 20 ans du groupe ? » Donc on a constitué notre set List qui célébrait à peu près toute notre discographie et puis on s’est dit « tiens, ça serait sympa d’inviter Pierre sur un ou deux morceaux parce qu’il fait partie de l’âme de ce groupe et qu’il y a joué pendant des années… » en fait, quand il est venu sur scène et qu’on a joué deux morceaux, on s’est tous dits « Mais Putain, qu’est-ce qu’il nous a manqué !!! Putain, ce fils de pute, il nous a vraiment manqué… ». Et à la sortie du concert, on s’est dit « Reviens à la maison mec !!! ». Et il a dit oui.

 

Art’N Roll : Et il a dit oui. Pour le bien du groupe… comment s’est déroulé l’enregistrement d’Horizon ? Comment vous travaillez ?

Max Beaulieu : En fait, on a fait pas mal de maquettes à la maison pour essayer de prendre un peu de recul et puis ensuite on a tout enregistré. On a d’abord enregistré les guitares à la maison et ensuite on a enregistré des batteries, le chant, et le reste au studio de la Forge avec Pierre Schaffner aux manettes. C’était génial parce que Pierre Schaffner on en a fait notre interlocuteur unique pour le mixage, pour la prise de son et pour le master parce qu’en fait on s’est senti tout de suite en confiance et qu’en plus il a une culture metal hyper large. C’est-à-dire que quand on lui donnait une référence en heavy metal de 85, qu’on lui parlait de Mötley Crüe.. « Tu vois, sur l’album Shout at the Devil, tu vois le moment où le drifting il fait machin…». Lui, il captait tout de suite quoi.
Et puis, une heure après, on pouvait parler d’une référence hyper précise en Black metal scandinave 92 et il était tout aussi précis. Donc on s’est orienté vers lui parce qu’on avait énormément apprécié le travail qu’il avait fait sur ses productions, notamment sur son propre groupe Phazm. Et voilà, on s’est senti super en confiance et en fait, c’était lui qui était aux manettes pour le reste. Donc voilà. On a présenté quelques morceaux à quelques labels et tout de suite, Apathia Records a répondu en disant « Voilà, on trouve le produit vraiment intéressant, pertinent, de qualité ». Et puis on trouvait que c’était parfait pour nous, l’échelle de ce label était parfaite pour nous. Donc on a dit oui.

 

Art’N Roll : Alors, vous venez de Troyes ?

Max Beaulieu : Ouais.

 

Art’N Roll : Vous avez un rapport avec le groupe Disconnected ? Ce sont des amis ?

Max Beaulieu : …  ce sont des potes. Troyes est une petite ville et en fait il y a une scène qui est très vivace finalement. Donc, comme c’est une petite ville on se connaît tous, on se croise, on a tous joué les uns avec les autres, on a partagé la scène plusieurs fois. D’ailleurs, le guitariste de Disconnected joue dans Melted Space. Donc tu vois finalement, tout est transversal. La scène métal troyenne c’est une grande commode avec plein de tiroirs qui n’arrêtent pas de s’échanger.

 

Art’N Roll : Et vous vous retrouvez tous de temps en temps…

Max Beaulieu : Et on boit tous des coups tous ensemble régulièrement.

 

Art’N Roll : Vous avez fait une tournée avec Misanthrope ? Un concert ou une tournée ?

Max Beaulieu : Alors, ce n’est pas une tournée, on a joué plusieurs fois avec nos copains de Misanthrope par le passé et là, on a une date de prévue avec eux le 18 mai chez nous à Troyes.

 

Art’N Roll : Le 18 mai 2019 avec Misanthrope ?

Max Beaulieu : Oui. C’est toujours un plaisir de partager.

 

Art’N Roll : C’est différent comme style ?

Max Beaulieu : C’est différent, mais en même temps complémentaire. En tout cas c’est toujours un plaisir de les entendre jouer. Et puis ce sont d’excellents musiciens qui sont très inspirants. Et en plus c’est des gars hyper sympas, hyper humbles. Et ça, c’est cool.

 

Art’N Roll : Vous allez jouer au Hellfest cette année ?

Max Beaulieu : On va jouer au Hellfest, on a la chance…

 

Art’N Roll : … depuis Metal Corner en 2011 ?

Max Beaulieu : Exactement. Donc on a eu la chance cette année d’être programmé au Hellfest. Nous, on se produira sur la scène de l’Altar le dimanche. Donc pour nous évidemment c’est un honneur de faire partie de cette programmation. Et puis, lors de ce rendez-vous, on va tout faire pour donner le meilleur de nous-mêmes.

 

Art’N Roll : tôt le matin ?

Max Beaulieu : Je pense que oui, mais pour le moment tout n’est pas affiché, mais je pense que ça sera vers 11 h ou 12h quelque chose comme ça. Je ne sais pas exactement.

 

Art’N Roll : Vos futurs projets ? Hors de nos frontières, vous avez des projets ?

Max Beaulieu : Le premier projet, c’est de ne pas attendre cinq ans avant de faire un nouvel album. Donc aujourd’hui, pour tout te dire on est dans la promotion de cet album, mais on pense déjà au prochain, dans la manière de le produire, dans la manière de composer. Et on a déjà partagé ensemble au sein du groupe de nombreuses idées sur ce prochain album. Voilà, en fait, on veut aligner des sorties plus régulières. Il y a tout un tas de dates qui sont en train de s’organiser, qui sont collectées. Maintenant toutes ces dates il faut les articuler sous forme de tournées et on fera quelques annonces dans les semaines prochaines quand les choses seront un peu plus dessinées. Donc il y a une tournée française de prévue et il y a peut-être une tournée dans les pays de l’Est qui est en train de se dessiner, mais c’est un peu prématuré pour en parler pour le moment.

 

Art’N Roll : D’accord. Très bien. Et les critiques sur Horizon depuis qu’il est sorti ? Ça le booste ?

Max Beaulieu : On a beaucoup de chances. Manifestement l’album plaît. On a de très bons retours, on a eu quelques accidents, ça arrive et c’est tout à fait normal et moi je l’entends… il faut savoir écouter les bonnes critiques comme les mauvaises. Donc voilà. Mais grosso modo on a beaucoup de chance et on est heureux de l’accueil qui est fait à notre album.

 

Art’N Roll : Parfait. Oui, on voit sur les réseaux sociaux que des bons retours.

Max Beaulieu : Bon, c’est cool.

 

Art’N Roll : OK, c’est cool à toi. Je te remercie.

Max Beaulieu : Merci Franck.

 

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