Nika et Oban, organisateurs du festival slovène Metal Days étaient de passage à Paris pour présenter l’évènement au public français. Le festival se déroule du 21 au 27 juillet à Tolmin.
Art N Roll : Le festival existait déjà quand vous l’avez repris, peux-tu nous dire comment ça s’est passé et quelles étaient les ambitions initiales pour le projet ?
Nika : Oban avait été contacté pour devenir directeur du festival et graduellement il a tellement aimé l’évènement qu’il a repris l’affaire. Je suis arrivée après. Nous voulions premièrement assainir la situation financière du festival, puis le positionner sur le marché international. On est passé d’un concept purement festival de musique à un concept vacances et musique.
ANR : Vous vous focalisez donc sur l’expérience du visiteur ?
Nika : Le site du festival est limité par la taille, on ne peut pas dépasser les 12 000 visiteurs. Nous voulons que les personnes aient suffisamment de place pour bouger, avoir des toilettes propres et vraiment passer un bon moment. On a donc cherché à travailler sur les services et activités supplémentaires pour les festivaliers.
ANR : Tu pourrais nous donner un exemple de ses activités supplémentaires ?
Nika : Le festivalier peut commencer sa journée avec un café, des œufs brouillés, son journal préféré puis faire un cours de yoga avant d’aller se baigner. Le soir il va profiter des concerts et la nuit nous avons instauré un système de 7h sans bruit pour que tout le monde puisse se reposer.
ANR : Comment parvenez-vous à avoir cette plage de silence ?
Nika : C’est assez facile, nous avons annoncé ça en avance pour que les gens se préparent, mais tout le monde respecte les règles.
ANR : Et où se passe la baignade ?
Nika : Le site est entouré par deux bras de rivière avec des plages.
ANR : Le festival est assez long, il se déroule sur la semaine, l’idée est de venir passer une semaine de vacances avec vous ?
Nika : Oui c’est exactement ça. La musique c’est sur 5 jours pendant la semaine, et les festivaliers arrivent du samedi au samedi.
ANR : Le site est facile d’accès ?
Nika : Nous essayons de tout faire pour que ça le soit. Il est possible de réserver des navettes à partir de Ljubljana, de Zagreb et des grandes villes autour.
ANR : Comment sélectionnez-vous les artistes qui se produisent aux Metal Days ?
Nika : Nous essayons de couvrir tous les genres de musique. On ne se focalise pas trop sur les gros groupes, on aime les groupes moins connus mais qui nous plaisent.
ANR : Quels sont les changements que vous voulez apporter à terme ?
Nika : Notre principal objectif est de rendre le festival plus vert. Nous avons déjà reçu l’award du festival le plus vert, mais nous avons un plan sur 5 ans pour aller plus loin. Cette année nous allons supprimer les générateurs qui consomment des énergies fossiles. On va remplacer les toilettes chimiques, on aimerait encourager le covoiturage en proposant des parkings gratuits pour les gens qui le font. Nous voulons changer les comportements alimentaires en réduisant la viande et les produits laitiers. Nous aimerions également que les festivaliers n’apportent plus de nourriture ou de déchets sur le site. Nous sommes dans une logique zéro déchet, et avons toute la vaisselle en composants biodégradables. L
ANR : Vous organisez également d’autres festivals en Slovénie ?
Nika : Oui nous avons le Winter Days of Metal, le Punk Rock Holiday, le Overjam et le Bluesland. Ça nous tient bien occupés pendant l’année (rires)
ANR : Peux-tu nous en dire plus sur le Winter Days ?
Nika : Le festival est plus petit, il se déroule dans une salle et l’ambiance est vraiment hivernale. A côté du festival il y a des pistes de skis et de beaux logements. L’idée est de venir et de prendre un pack ski pour skier la journée et profiter des concerts le soir ou un pack SPA pour se détendre avant les concerts.