Rennes, Samedi soir, jour de Saint Patrick, et une salle excentrée, exilée à l’autre bout de la ville.
C’est à la MJC Antipodes de Rennes que le concert a lieu, un des derniers puisque la ville a prévu de détruire et reconstruire une MJC flambant neuve à 500 mètre de là.
Il y a peu de gens qui attendent à 20h quand les portes s’ouvrent, les groupes eux sont arrivés assez tôt d’ailleurs le chanteur de Gorod est là et discutent avec des amis du coin. L’ambiance est détendue et ça augure une bonne soirée.
Si on devait résumer la soirée en quelques mots, je dirais que c’était une soirée avec du bon son, de la bonne ambiance et peu de violence.
SUP arrive vers 20h30. Le morceau d’intro est tiré du film begotten. Par la suite entre deux morceaux on aura par exemple du Wumpscutt, Laibach et autres joyeusetés goth, 80s new wave et dark wave. Une set list tout en progression : au niveau intensité et ambiance, pour moi c’est juste parfait, et le son est carrément bon.
Le premier morceau est Chronophobia rien de tel pour se mettre en jambe qu’un classique comme celui-ci : lent et lourd. La lumière est minimaliste ambiance garantie.
Chasm and the chronograph se lance, tout en progression, tout en martèlement. Il est tiré du dernier album Dissimmetry. Le son est vraiment bon là où je suis, c’est vraiment un super bon morceau, j’adore.
Viennent ensuite Far Away Horizons de Hegemony et Excision du dernier opus. J’ai un méga fan à côté de moi qui m’oblige à lui céder la place tellement il manque de me cogner à chaque note, ça fait plaisir il est à fond, mais on va éviter les postillons. Ces deux morceaux mettent la salle en mouvement tranquillement, le guitariste harangue la foule, il semble y avoir pas mal de gens venus pour les voir et à part la marque des ans, ils ont rien perdu de cette présence forte et de leur capacité à faire sortir les émotions.
Le 5eme titre Declivis de l’album Angelus est lourd et martelant, sur snake eyes de l’album room seven qui arrive juste après, la salle suit encore un peu plus, c’est gagné, ce côté pop, cette mélodie. Bon je suis partie! C’est vraiment génial, mais je ne suis pas objective je fais partie de ces gens qui sont venus pour eux.
Encore un nouveau morceau Cathedra, ce morceau est fabuleux lourd en guitare, une alternance voix claire et growl puis une petit riff qui claque et qui fait bouger la tête,et partir très loin.
Vient ensuite les classiques pain injection et pour finir the cube. C’est trop court mais les patrons sont là, la salle est à point, le son était bon. On en reprendrait bien encore un peu.
Un petit tour au merch et la pause changement de plateau va s’étendre quand une alarme incendie retentit, pas d’affolement, tout le monde fait comme si de rien n’était. Au bout de 5 minutes tout est réglé. Et les gars de Psykup s’installent tranquillement.
Psykup c’est une totale découverte pour moi, je connais peu cette scène mais la bonne ambiance qui s’abat sur la salle est palpable.
Ca débute cash : comme un gros poing dans ta face, c’est millimétré et la batterie est démente. C’est une invitation à tout dévaster, comme un effet thérapeutique : on sort tout on ramassera après. Je suis pas très fan des voix claires et leur harangue me lasse assez vite, mais faut avouer qu’ils font le show, et musicalement c’est vraiment mon truc.
Gorod arrive, c’est la maîtrise, la séance de poutrage. Le son a été poussé comme s’il fallait réveiller les voisins. Ils occupent la scène ya pas un temps de répit, ils se font grave plaisir.
Wolfmond et Bekthen’s curse lancent la couleur. Ça vibre dans les cages thoraciques!
Le troisième morceau est celestial nature, le chanteur interagit avec le public et ça donne une super ambiance, mais quelle déception de voir si peu de mouvement dans la foule
Goddess of Dirt du dernier opus débute et ça envoie sévère, les têtes bougent.
On apprend que aethra est un album dédié à la lune et ce morceau est en rapport avec lilith :“and the moon turned black”. Enfin on va avoir un petit peu de mouvement bon sang ce fut éphémère. Ils enchainent sur The path puis le titre Aethra et The sentry. Birds of Sulfur nous offre un petite pause méritée dans une ambiance rouge. Puis c’est reparti avec des blasts impitoyables, ça slam, toujours le même gars. Rattrapé par le petit groupe de jeune metalheads.
The axe of god est un morceau tout en finesse et poésie, une chose est sure Gorod a décidé de faire monter la pression, les jeunes se déchaînent brièvement. Il fait chaud dans la salle, et Gorod ne lâche rien. Le morceau de fin, Desavow your god, est ultra violence, dément, le guitariste mélodique est incroyable.
D’ailleurs je retiens qu’il nous a fait des trucs de fou, il s‘est fait grave plaisir, les mélodies étaient vraiment chiadées comme on dit.
La fin du concert se fait sur une invasion de Psykup avec des t-shirt gorod, c’est bon enfant, le Jack est sorti et on filme. Photo finish avec les 3 groupes. Ça promet pour l’après concert.
J’ai passée une super bonne soirée, je suis déçue car avec un tel plateau je m’attendais à plus de pogo et de slams, il y en aura eu très peu, toujours les mêmes gars. Je reste carrément sur ma faim de ce coté car vraiment Gorod et Psykup s’y prêtent particulièrement.
Je repars avec une set list dédicacée de SUP je suis joie.