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Chronique de Full Upon Her Burning Lips – Earth

mercredi/15/05/2019
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Groupe: Earth
Album: Full upon her burning lips
Label: Sargent House
Date de sortie: 24 mai 2019
Note: 14/20

Earth est un groupe de  drone doom et rock expérimental américain originaire de l’Etat de Washingtot formé par Dylan Carson en 89. Carson est souvent plus connu pour être l’homme qui a acheté le fusil avec lequel Kurt Cobain s’est suicidé, que pour ce projet musical.

Earth a vu défiler de nombreux membres lors des trois dernières décennies, et c’est une version minimaliste avec Carlson à la guitare et ) la basse et Adrienne Davies à la batterie que l’on retrouve pour ce neuvième album.

L’album précédent « Primitive and deadly » avait été le premier à incorporer du chant sur les rêveries instrumentales du projet. La collaboration avec Mark Lanegan confèrait une ambiance sombre et mélancolique à souhait. ce nouvel opus pouvait laisser place à beaucoup d’attentes concernant la direction que Carson allait vouloir prendre. Que ceux qui rêvaient d’un duo avec Nick cave déchantent immédiatement, « Full upon her burning lips » ne propose aucun featuring.

Le premier morceau nous plonge dans une ambiance minimaliste qui ne nous lâchera jamais. Le rythme à la batterie est langoureux tout en restant expressif, tandis que les riffs de guitares puisent dans des influences stoner. Sur cet album, pas d’effets à outrance, pas de gadget, Carson nous propose une version brute de ses idées. Il travaille ses riffs et ses mélodies comme des boucles entêtantes, qui s’étoffent tout au long des morceaux.

Une atmosphère de plus en plus dérangeante voire inquiétante s’installe. Le charme du délai sur les guitares se fait sentir. L’essence de l’album, comme le prouve « The Colour of Poison » est très certainement l’utilisation du rythme. Les variations plus ou moins abruptes titillent l’oreille, parfois la guitare donne l’impression de tenir le rythme, reléguant ainsi la batterie au second plan.

Carson a exprimé le fait qu’il avait cherché à proposer quelque chose de sexy et d’envoûtant, ça se retrouve dans l’album, mais ce qui reste en tête c’est un effet de redondance. L’identité de chaque morceau n’est pas très affirmée, ce qui donne l’impression d’avoir un sujet unique abordé de différentes manières. Un concept qui peut être intéressant, mais dont les limites se font (un peu trop) rapidement sentir. « Full upon her burning lips » n’est pas aussi intéressant que ses prédécesseurs, mais présente un excellent travail d’ambiance avec une grande qualité de production, c’est juste que l’émotion n’est pas totalement au rendez-vous.

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