Presque 40 ans que Motörhead existe. Presque 40 ans que ce groupe mythique sillonne les routes pour se produire sur scène. Presque 40 ans qu’on se demande comment Lemmy Kilmister fait pour survivre à ce qu’il s’enquille, entre Jack Daniel’s et autres substances moins licites.
The Wörld is Ours, double album live, nous prouve que le groupe sait toujours galvaniser les foules. Le premier CD reprend 15 titres joués au Wacken Open Air Festival en 2011, le deuxième CD en reprend 2 autres ainsi que des titres joués lors du Sonisphere Festival et de Rock in Rio, toujours en 2011. La partie Sonisphere commence par une annonce funèbre : Lemmy dédicace le set à Würzel, ancien guitariste du groupe, décédé la veille d’une crise cardiaque.
Alors, en gros, Motorhead, ça roule tout seul. Pas besoin d’apprendre à Lemmy comment embraser son public. Ni comment faire la promo. Il cite le nouvel album, présente ses musiciens. Il semble que pour le groupe, s’adresser au public est aussi simple que commander un Jack au bar ! Tout ça est très bien rodé. On s’en rend d’autant mieux compte que la plupart des chansons sont reprises plusieurs fois (inconvénient de l’album live qui reprend plusieurs concerts, mais avec la même setlist).
Cela dit, ne boudons pas notre plaisir : The Thousand Names of God de l’album Mötorizer débute par un très beau solo de guitare, la version de Bomber est… explosive (désolée…). Les morceaux joués au Sonisphere respirent la testostérone. Tout ce qui nous fait aimer Motörhead est là.
Cependant, la question reste en suspens : combien de temps Lemmy tiendra-t-il encore? Car si Motörhead reste une machine implacable, son chanteur, lui, s’essoufle un peu. Alors prions le Dieu du Rock and Roll de bien vouloir nous accorder encore de nombreuses occasions d’entendre Lemmy vociférer « We are Motörhead and we play Rock and Roll! » !!
By The Kat