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Interview avec Sheby du groupe Tigerleech

mercredi/31/07/2019
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Art’n Roll : Le 6 juillet dernier vous organisiez votre release party, comment cela s’est-il passé ?

Sheby (chant): C’était cool, soirée assez sympathique avec les copains. Ce n’était pas la foule mais c’était vraiment sympa de présenter l’album qui est sorti mi-mai.

ANR : Le groupe s’appelle TIGERLEECH, d’où vient ce nom ?

Sheby : A l’epoque on cherchait quelque chose qui sonnait stoner, un peu le son du bayou, les sangsues donc les sangsues ça se dit « leech » en anglais et on a cherché à construire autour de ça. Et en cherchant sur internet j’ai trouvé une sangsue qui s’appelait Tigerleech mais qui n’avait rien à voir avec le bayou car elle est de Borneo en Malaisie, elle est noire et jaune comme les tigres. C’est un truc bien vorace qui s’attaque aux crabes. Le nom nous a plu et c’était parti pour l’aventure.

ANR : Comment se passe le process de composition chez TIGERLEECH ?

Sheby : C’est Fabien, le guitariste qui compose les morceaux, c’est-à-dire qu’il construit des petits riffs chez lui, ça lui arrive même de faire des petites parties batterie et basse et ensuite on rebosse ça en repet’. Ça veut dire que l’on décompose et on reconstruit en faisant en sorte que cela convienne à tous le monde. Ensuite, J’écris les paroles, il m’arrive de chercher des petites mélodies à la voix. La plupart du temps j’écris chez moi car je suis plus concentré et au calme.

ANR : Quand tu composes tes paroles, as-tu des thèmes prédominants ?

Sheby : En général, j’aborde des sujets d’actualités et je pointe du doigt des choses pas très glorieuses pour l’humanité. Ce que je dépeins est plutôt sombre car ce qu’on offre en ce moment n’est pas très réjouissant. Je parle de sujets d’actualité, ça va de la femme battue à comment on traite la planète. Ensuite, j’ai des sujets un petit peu moins sombres, par exemple dans « Decline For Glory » je dépeins un artiste qui préfère se suicider en se disant qu’en étant mort, son art prendrait de la valeur.

ANR : D’ailleurs, dans l’album vous avez un seul titre en français avec un nom un peu provocateur « Sexe Dur », pourquoi n’avoir pas écrit les paroles en français également ?

Sheby : Effectivement, les paroles sont en anglais. Ce morceau c’est l’histoire d’un couple qui fait l’amour mais de façon très engagée, très énergique limite pornographique. Au moment de trouver le titre en anglais je ne trouvais pas ça terrible, l’appeler « Hard Sex » ne me plaisait pas du tout. Et ça fait un petit clin d’œil pour la petite touche française.

ANR : Composer en français ne t’as jamais fait envie ?

Sheby : J’y pense mais pour l’instant je n’y arrive pas. Je n’ai pas trouvé le bon texte encore. Mais je ne me l’interdis pas.

ANR : Pour cet album vous avez fait appel à Andrew Guillotin chez Hybreed Studio, qu’est ce que vous a apporté cette collaboration ?

Sheby : C’est un mec sympa, ouvert d’esprit qui bosse avec beaucoup de groupes et qui fait beaucoup de styles de musique. Il nous a aidé sur quelques trucs, il nous a fait une petite direction artistique. Il nous a fait nous sentir bien, il y avait une bonne entente. 

C’est vraiment bien d’avoir une personne extérieure avec le recul nécessaire.

ANR : On vous définit comme un groupe de Stoner alors que lorsqu’on écoute on entend une grosse influence hardcore, es-tu d’accord avec moi ?

Sheby : Je suis d’accord et renie pas du tout cette influence hardcore. Nous on se définit comme un groupe stoner mais avec influences metal et hardcore des années 90. Je viens de là 100% donc obligatoirement ça se ressent. On aime bien ce mélange et je pense que c’est ça qui fait notre petite patte.

ANR : Quels sont les projets ?

Sheby : On a un petit clip de prévu à la rentrée. Ensuite, on n’a pas encore de dates fixes mais on est en train de chercher à booker. C’est compliqué car on n’a pas de structures du coup on fait tout nous-mêmes et ça prend plus de temps.
Fin mars on a déjà 3 dates dans le sud de la France et d’autres dates tomberont d’ici là.

ANR : Le mot de la fin ?

Sheby : Merci à toi et j’ai aussi envie de dire aux gens d’aller supporter les petits groupes qui jouent dans des petits troquets car c’est souvent gratuit ou pas très cher les entrées. Je crois que ça manque un petit peu en France le soutient des groupes émergents et on a vraiment besoin de soutient.

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